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L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE

L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE

Titel: L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: W. Scott-Elliot
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d’Orient sur les côtes de la mer, d’où leurs ancêtres étaient venus ; ils avaient rapporté de ce voyage, entre autres choses, un « système d’écriture » (V. Bancroft, vol. V, p. 553).
    Parmi les Indiens de l’Amérique du Nord il existe une légende très répandue, d’après laquelle leurs ancêtres seraient venus d’une contrée située vers « le soleil levant ». Les Indiens d’Iowa et de Dakota, selon le major Lind, croyaient que toutes les tribus indiennes ne formaient jadis qu’une seule tribu habitant ensemble une seule et même île… « vers le soleil levant ». C’est de là qu’ils avaient traversé l’océan « sur des esquifs étranges sur lesquels les anciens Dakotas naviguèrent des semaines entières et gagnèrent enfin la terre ferme ».
    Des documents retrouvés dans l’Amérique centrale affirment que le continent américain s’étendait très loin dans l’océan Atlantique et que cette contrée fut détruite par une série de catastrophes effroyables séparées par de longs intervalles. Trois d’entre elles sont souvent mentionnées (V. Ancient America, de Baldwin).
    Une légende répandue parmi les Celtes de Bretagne, et d’après laquelle une partie de leur pays se serait autrefois étendue au loin dans l’Atlantique, vient corroborer encore cette hypothèse. Les traditions du pays de Galles mentionnent trois grandes catastrophes.
    La divinité mexicaine « Quetzalcóatl » serait venue « d’une contrée d’Orient très éloignée ». Elle est représentée comme un homme blanc avec une grande barbe. (N. B.) – Les Indiens du Nord et du Sud n’ont point de barbe. Elle aurait inventé les lettres et réglé le calendrier mexicain. Après avoir enseigné aux Mexicains les arts et les métiers pacifiques, cet envoyé divin s’embarqua pour l’ Orient dans un canot fait de peau de serpents (V. Short, North Americans of Antiquity, pp. 268-271).
    On raconte la même chose de Zamna, le fondateur de la civilisation au Yucatan.
    Il reste à examiner maintenant l’uniformité merveilleuse des légendes concernant le déluge et qui se retrouvent dans toutes les parties du globe.
    Ne cherchons pas pour l’instant à savoir si ces légendes sont les antiques vestiges de l’histoire, concernant la disparition de l’Atlantide, ou si elles sont plutôt l’écho d’une profonde parabole enseignée autrefois dans quelque centre d’initiation ; considérons seulement l’accueil général et universel que ces légendes ont trouvé dans les esprits.
    Il est inutile d’examiner l’une après l’autre toutes ces histoires de déluge. Il suffit de constater qu’aux Indes, en Chaldée, à Babylone, en Médie, en Grèce, en Scandinavie, en Chine, parmi les Juifs comme parmi les tribus celtiques de la Bretagne, cette légende est absolument identique dans toutes ses parties essentielles. Si l’on interroge l’Occident, que trouve-t-on ? La même histoire conservée dans tous ses détails parmi les Mexicains (chaque tribu ayant naturellement une version particulière), les habitants du Guatemala, du Honduras et du Pérou, et dans presque toutes les tribus des Indiens du Nord de l’Amérique.
    Il est puéril de supposer que des ressemblances aussi fondamentales puissent être expliquées par le fait d’une simple coïncidence.
    Les lignes suivantes, empruntées à la traduction que Le Plongeon a faite du fameux M. S. Troano, conservé dans le British Museum, pourront servir de conclusion à cette question. Le M. S. Troano paraît avoir été écrit il y a environ trois mille cinq cents ans, chez les Mayas du Yucatan ; il donne la description suivante de la catastrophe qui a submergé l’île de Poseïdon :
    « En l’année 6 du kan, le 11 muluc, dans le mois de zac, de terribles tremblements de terre se produisirent et continuèrent sans interruption jusqu’au 13 chuen. La contrée des collines d’argile, le pays de Mu fut sacrifié. Après avoir été ébranlé à deux reprises, il disparut subitement pendant la nuit ; le sol étant continuellement soulevé par des forces volcaniques, qui le faisaient s’élever et s’abaisser en maints endroits, jusqu’à ce qu’il cédât ; les contrées furent alors séparées les unes des autres, puis dispersées ; n’ayant pu résister à ces terribles convulsions, elles s’enfoncèrent entraînant avec elles 64.000.000 d’habitants. Ceci se passait huit mille soixante ans avant la composition de ce

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