L’HISTOIRE DE L’ATLANTIDE
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Mais nous avons maintenant consacré assez de place à l’exposition de ces fragments de preuve – plus ou moins convaincantes – que le monde possède jusqu’à présent.
Les personnes désireuses de poursuivre des recherches sur ce sujet devront se reporter aux différents ouvrages mentionnés ou cités plus haut.
À présent nous devons traiter le sujet en lui-même. Les faits recueillis dans cet ouvrage sont empruntés à des documents contemporains qui se sont accumulés et transmis à travers les âges et ne reposent aucunement sur des suppositions ou des conjectures. L’auteur a pu ne pas comprendre complètement les faits et par là même il les a peut-être parfois inexactement rapportés ; mais les sources originales sont ouvertes aux personnes compétentes ; et celles qui désirent se soumettre à la discipline nécessaire peuvent obtenir le pouvoir de contrôler et de vérifier.
Même si tous les clichés occultes enregistrés étaient ouverts à notre investigation, on comprendrait combien succincte serait forcément une esquisse qui chercherait à résumer dans quelques pages l’histoire des races et des nations, comprenant pour le moins plusieurs centaines de mille ans. Cependant quelques détails à ce sujet – bien qu’ils soient souvent décousus – paraîtront nouveaux et par là même intéressants pour le monde en général.
CHAPITRE II
GÉOGRAPHIE
Parmi les documents mentionnés plus haut, il existe des cartes du monde à des époques différentes de l’histoire ; l’auteur de cet ouvrage a eu le grand privilège d’obtenir des copies – plus ou moins complètes – de quatre d’entre elles. Toutes les quatre représentent l’Atlantide et les contrées environnantes à différentes époques de l’histoire. Ces périodes correspondent approximativement aux époques qui séparaient les catastrophes mentionnées plus haut ; et c’est naturellement dans le cours de ces périodes représentées par ces quatre cartes que se groupent les annales de la race atlantéenne. – Avant d’exposer l’histoire de cette race, il est nécessaire, cependant, de faire quelques remarques sur la géographie du pays au cours des quatre époques différentes.
La première carte représente la surface de la terre ainsi qu’elle existait il y a environ un million d’années, alors que la race atlantéenne était dans toute sa grandeur et avant que se produisît le grand cataclysme qui eut lieu il y a à peu près huit cent mille ans.
Il faut remarquer que le continent de l’Atlantide lui-même s’étendait de quelques degrés à l’est de l’Islande jusque environ à l’endroit où est situé aujourd’hui Rio-de-Janeiro dans l’Amérique méridionale. Comprenant le Texas et le golfe du Mexique, les États méridionaux et orientaux de l’Amérique, ainsi que le Labrador, ce continent s’étendait à travers l’Océan jusqu’à nos îles ; l’Écosse et l’Irlande, ainsi qu’une partie du Nord de l’Angleterre, en formaient les promontoires – tandis que ses contrées équatoriales comprenaient le Brésil et toute l’étendue de l’Océan jusqu’à la Côte d’Or de l’Afrique. Des fragments disséminés, qui dans la suite formèrent les continents de l’Europe, de l’Amérique et de l’Afrique, sont indiqués sur cette carte, de même qu’un continent encore plus ancien, très étendu, la Lémurie. Les restes d’un continent plus ancien encore, le continent hyperboréen qui fut habité par la seconde race racine, sont aussi indiqués et colorés en bleu, de même que la Lémurie. Ainsi qu’on le voit d’après la seconde carte, la catastrophe qui s’est produite il y a huit cent mille ans a apporté un très grand changement dans la distribution territoriale du globe. Le grand continent a perdu ses régions polaires, et les portions qui restaient ont été encore divisées.
Le continent américain qui apparaît à cette époque est séparé par un détroit du continent de l’Atlantide qui l’avait formé et celui-ci ne comprend plus que quelques territoires existants encore aujourd’hui, plus toute l’étendue de l’océan Atlantique depuis le 50° nord jusqu’à quelques degrés au sud de l’Équateur. Les abaissements et les soulèvements de terrains dans les autres parties du monde ont été aussi très considérables. Les îles Britanniques, par exemple, font partie d’une île immense, qui comprend la presqu’île de
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