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Nostradamus

Nostradamus

Titel: Nostradamus Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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morts ?…
    – Ne vous l’ai-je pas dit ? Je ferai
l’opération devant vous !…
    – Oui ! fit Catherine, vous me
l’avez dit… et je vous ai cru… Mais vous m’avez dit aussi qu’il
vous fallait pour cela le sang d’un jeune enfant… de race, pure…
d’un enfant de l’amour…
    À ce moment, le condamné montait sur
l’échafaud.
    – C’est vrai ! dit Nostradamus.
    Le Royal de Beaurevers se plaçait devant le
billot…
    – Vous m’avez dit que vous n’oseriez
égorger l’enfant…
    – C’est vrai ! dit Nostradamus.
    L’exécuteur regardait fixement la fenêtre.
    – Je veux en faire l’épreuve !
gronda Catherine.
    Elle fit au bourreau le signe fatal !… En
cet instant, Nostradamus parut flamboyer. Là-bas, au bout de la
place, Nostradamus venait de voir l’écharpe rouge qui
s’agitait !… Il saisit la main de la reine, et, dans un
suprême effort :
    – J’oserai égorger pour ressusciter mon
fils. J’ai l’enfant. C’est votre fils, madame ! vôtre fils…
Henri !…
    Et il s’abattit foudroyé. Catherine penchée
jusqu’à mi-corps, le geste fou, la voix délirante, hurla :
    – Arrête ! Grâce ! Grâce !
Il y a grâce !…
    Et la hache levée ne retomba pas sur le cou du
condamné ! Et la foule immense éclata en acclamations
frénétiques :
    – C’est la reine ! Il y a
grâce ! Vive la reine !…
    Le Royal de Beaurevers fut reconduit à son
cachot en attendant qu’une décision définitive fût prise. Quant à
Florise, comment se retrouva-t-elle dans le logis de la rue de la
Tisseranderie, dans les bras de Marie de Croixmart, c’est ce que
Myrta seule eût pu expliquer…
    Catherine de Médicis avait appelé du secours.
Elle tremblait convulsivement. La rage, la fureur, la haine lui
tenaillaient le cerveau.
    Sur ses ordres, des médecins s’empressaient à
ranimer Nostradamus. Bientôt il fixait la reine dans les yeux, fort
comme l’archange terrassant le démon…
    – Si tu as dit vrai, râla la reine… tu es
le plus fort ! mais si tu as menti… oh ! malheur à toi, à
tous les tiens ! Accompagne-moi au Louvre !
    Un quart d’heure plus tard, accompagnée de
Nostradamus, une forte escorte surveillant le mage, Catherine
entrait au Louvre… Le prince Henri avait disparu. Et disparu aussi
les quatre gardes du corps !…
    Pendant deux heures, Catherine lutta contre
une crise dont elle ne sortit que grâce à Nostradamus. Lorsqu’elle
eut repris possession d’elle-même, elle se retrouva seule avec
Nostradamus…
    – Je suis vaincue, prononça-t-elle.
Rendez-moi mon fils…
    – Madame, dit Nostradamus, vous allez
prier le roi de France d’écrire l’engagement que je vais dicter.
C’est un engagement d’honneur, madame. Si malgré cela un malheur
arrivait à mon fils ou à sa jeune femme ! quoi que vous
tentiez contre moi, si loin que votre fils Henri aille se cacher,
même si j’étais enfermé au fond d’un cachot, je l’atteindrais,
madame, et son sang… je le prendrais jusqu’à la dernière
goutte !…
    – Je vous crois ! bégaya Catherine,
courbée, les mains jointes…
    – C’est bien, faites venir le nouveau roi
de France !
    Le jeune roi, bientôt, entra dans la chambre,
et considéra curieusement Nostradamus. Catherine plaça sur une
table un parchemin scellé aux armes de France. Puis elle
dit :
    – Il faut que vous écriviez ce que cet
homme va vous dire…
    François II leva les yeux sur sa
mère :
    – C’est mon premier acte de roi que je
vais faire là ? dit-il.
    – Oui, sire, dit Nostradamus d’une voix
vibrante.
    – C’est la première fois que je vais
signer en qualité de roi… Je voudrais que ce soit pour quelque
chose de beau…
    – Sire, dit Nostradamus, je vous jure que
le noble désir de Votre Majesté va être satisfait !…
    Le jeune roi fut bouleversé de cette émotion
et dit :
    – Monsieur, n’étiez-vous pas médecin de
mon père ?
    – Oui, sire !
    – Je vous nomme mon médecin, moi
aussi !… Dictez.
    Et Nostradamus dicta :
    « Moi, François, roi de France, deuxième
du nom, sur mon honneur, m’engage à ce qui suit : L’homme
connu sous le nom de Le Royal de Beaurevers ne sera jamais inquiété
pour tout ce qu’il a pu faire ou dire jusqu’à ce présent jour du 6
juillet de l’an 1559. J’autorise le mariage de noble demoiselle
Florise de Roncherolles avec ledit sieur Le Royal de Beaurevers, en
y mettant cette condition : que tous les

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