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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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semblable à une belle étoile. Hektôr le nommait Skamandrios, mais les autres Troiens Astyanax, parce que Hektôr seul protégeait Troiè.
    Et il sourit en regardant son fils en silence ; mais Andromakhè, se tenant auprès de lui en pleurant, prit sa main et lui parla ainsi : Malheureux, ton courage te perdra ; et tu n'as pitié ni de ton fils enfant, ni de moi, misérable, qui serai bientôt ta veuve, car les Akhaiens te tueront en se ruant tous contre toi. Il vaudrait mieux pour moi, après t'avoir perdu, subir la sépulture, car rien ne me consolera quand tu auras accompli ta destinée, et il ne me restera que mes douleurs. Je n'ai plus ni mon père ni ma mère vénérable. Le divin Akhilleus tua mon père, quand il saccagea la ville populeuse des Kilikiens, Thèbè aux portes hautes. Il tua Eétiôn, mais il ne le dépouilla point, par un respect pieux. Il le br˚la avec ses belles armes et il lui éleva un tombeau, et les Nymphes Orestiades, filles de Zeus tempétueux, plantèrent des ormes autour. J'avais sept frères dans nos demeures ; et tous descendirent en un jour chez Aidés, car le divin Akhilleus aux pieds rapides les tua tous, auprès de leurs boeufs aux pieds lents et de leurs blanches brebis. Et il emmena, avec les autres dépouilles, ma mère qui régnait sous le Plakos planté d'arbres, et il l'affranchit bientôt pour une grande rançon ; mais Artémis qui se réjouit de ses flèches la perça dans nos demeures. Hektôr ! Tu es pour moi un père, une mère vénérable, un frère et un époux plein de jeunesse ! Aie pitié ! Reste sur cette tour ; ne fais point ton fils orphelin et ta femme veuve. Réunis l'armée auprès de ce figuier sauvage o˘ l'accès de la Ville est le plus facile. Déjà, trois fois, les plus courageux des Akhaiens ont tenté cet assaut, les deux Aias, l'illustre Idoméneus, les Atréides et le brave fils de Tydeus, soit par le conseil d'un divinateur, soit par le seul élan de leur courage.
    Et le grand Hektôr au casque mouvant lui répondit:
    - Certes, femme, ces inquiétudes me possèdent aussi, mais je redouterais cruellement les Troiens et les Troiennes aux longs péplos traînants, si, comme un l‚che, je fuyais le combat. Et mon coeur ne me pousse point à
    fuir, car j'ai appris à être toujours audacieux et à combattre, parmi les premiers, pour la gloire de mon père et pour la mienne. Je sais, dans mon esprit et dans mon coeur, qu'un jour viendra o˘ la sainte Troiè périra, et Priainos, et le brave peuple de Priamos. Mais ni le malheur futur des Troiens ni celui de Hékabè elle-même, du roi Priainos et de mes frères courageux qui tomberont en foule sous les guerriers ennemis, ne m'afflige autant que le tien, quand un Akhaien cuirassé d'airain te ravira la liberté
    et t'emmènera pleurante ! Et tu tisseras la toile de l'…tranger, et tu porteras de force l'eau de Messèis et de Hypéréiè, car la dure nécessité le voudra. Et, sans doute, quelqu'un dira, te voyant répandre des larmes :
    - Celle-ci est la femme de Hektôr qui était le plus brave des Troiens dompteurs de chevaux quand il combattait autour de Troiè.
    - quelqu'un dira cela, et tu seras déchirée d'une grande douleur, en songeant à cet époux que tu auras perdu, et qui, seul, pourrait finir ta servitude. Mais que la lourde terre me recouvre mort, avant que j'entende tes cris et que je te voie arracher d'ici.
    Ayant ainsi parlé, l'illustre Hektôr tendit les mains vers son fils, mais l'enfant se rejeta en arrière dans le sein de la nourrice à la belle ceinture, épouvanté à l'aspect de son père bien-aimé, et de l'airain et de la queue de cheval qui s'agitait terriblement sur le cône du casque. Et le père bien-aimé sourit et la mère vénérable aussi. Et l'illustre Hektôr ôta son casque et le déposa resplendissant sur la terre. Et il baisa son fils bien-aimé, et, le berçant dans ses bras, il supplia Zeus et les autres Dieux :
    - Zeus, et vous, Dieux, faites que mon fils s'illustre comme moi parmi les Troiens, qu'il soit plein de force et qu'il règne puissamment dans Troiè !
    qu'on dise un jour, le voyant revenir du combat: Celui-ci est plus brave que son père ! qu'ayant tué le guerrier ennemi, il rapporte de sanglantes dépouilles, et que le coeur de sa mère en soit réjoui !
    Ayant ainsi parlé, il déposa son enfant entre les bras de sa femme bienaimée, qui le reçut sur son sein parfumé, en pleurant et en souriant ; et le guerrier, voyant cela, la caressa de

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