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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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l'ordonnateur de la marine, pour qu'il confisque tous les bâtimens appartenant aux Impériaux, Toscans et Napolitains : je préfère la première mesure à la deuxième.
BONAPARTE.

À l'ordonnateur en chef.
Il sera fait une assimilation pour les officiers turcs qui auraient un grade supérieur à celui de capitaine. Comme ils ont tous de l'argent, il leur sera donné tous les jours le pain et la viande, et une certaine quantité de riz tous les quinze jours.
Je vous prie d'envoyer six ardeps de riz au pacha.
BONAPARTE.

Au général Zayonschek.
Vous n'êtes soumis en rien, citoyen général, au général Desaix pour l'administration de la province. Vous regarderez comme nuls tous les ordres qu'il vous donnerait à ce sujet : vous avez eu tort de lui laisser prendre de l'argent ; vous verrez, par l'ordre du jour, que mon intention est de n'accorder aucune indemnité sur le miri. Faites-le percevoir avec la plus grande rigueur.
BONAPARTE.

Au citoyen Poussielgue.
Je pars demain matin avant le jour, citoyen administrateur : je vous recommande de pousser vivement ce qui concerne la rentrée des fermages et des autres impositions ; de m'envoyer à Menouf toutes les notes que vous pourrez avoir et qui me feront connaître les villages qui sont peu chargés dans le Garbieh et le Menoufieh ; enfin, de vivre en bonne intelligence avec les scheicks, de maintenir la paix dans le Caire.
    Je recommande au général Dugua de frapper ferme au premier événement, qu'il fasse couper six têtes par jour ; mais riez toujours.
Faites dans ce qui vous concerne tout ce que vous jugerez à propos, en prenant toujours la voie qui approche le moins de la nouveauté.
Croyez à l'estime que je vous ai vouée, et au désir que j'ai de vous en donner des preuves.
Ecrivez-moi le plus souvent que vous pourrez.
BONAPARTE.

Au divan du Caire.
Au nom, etc.
Je pars demain pour me rendre à Menouf, d'où je ferai différentes tournées dans le Delta, afin de voir par moi-même les injustices qui pourraient être commises, et prendre connaissance et des hommes et du pays.
Je vous recommande de maintenir la confiance parmi le peuple. Dites-lui souvent que j'aime les musulmans, et que mon intention est de faire leur bonheur. Faites-leur connaître que j'ai pour conduire les hommes les plus grands moyens, la persuasion et la force ; qu'avec l'une, je cherche à faire des amis, qu'avec l'autre je détruis mes ennemis.
Je désire que vous me donniez le plus souvent possible de vos nouvelles, et que vous m'informiez de la situation des choses.
BONAPARTE.

Au général Kléber.
Je renvoie, citoyen général, l'effendi pris à Aboukir à Constantinople, avec une longue lettre pour le grand-visir : c'est une ouverture de négociation que je fais.
    Faites-le partir sur une djerme pour Chypre, traitez-le bien ; mais qu'il ait peu de communication. Faites la plus grande ostension de forces que vous pourrez.
BONAPARTE.

Au général Dugua.
Je vous envoie, citoyen général, une lettre cachetée pour le grand visir, avec une pour le général Kléber.
Vous vous adresserez à Sulfukiar pour faire venir demain chez vous, l'effendi fait prisonnier à Aboukir. Vous le ferez partir pour Damiette, et vous lui remettrez la lettre pour le grand-visir. Vous lui donnerez un officier de votre état-major pour le conduire, et que personne n'ait de communication avec lui ; traitez-le cependant avec égards.
BONAPARTE.

Au grand-visir.
Grand parmi les grands éclairés et sages, seul dépositaire de la confiance du plus grand des sultans.
J'ai l'honneur d'écrire à votre excellence par l'effendi qui a été fait prisonnier à Aboukir, et que je lui renvoie pour lui faire connaître la véritable situation de l'Egypte, et entamer des négociations entre la Sublime Porte et la république française, qui puissent mettre fin à la guerre qui se trouve exister pour le malheur de l'un et de l'autre état.
Par quelle fatalité la Porte et la France, amies de tous les temps, et dès-lors par habitude, amies par l'éloignement de leurs frontières, la France ennemie de la Russie et de l'empereur, la Porte ennemie de la Russie et de l'empereur, sont-elles cependant en guerre ?
Comment votre excellence ne sentirait-elle pas qu'il n'y a pas un Français de tué qui ne soit un appui de moins pour la Porte ?
    Comment votre excellence, si éclairée dans la connaissance de la politique et des intérêts des divers états, pourrait-elle ignorer que la Russie et l'empereur

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