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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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connaître que vous pouvez rentrer dans vos positions de la Haute-Egypte, et de détruire Mourad-Bey.
Je vous laisse le maître de lui accorder toutes les conditions de paix que vous croirez utiles. Je lui donnerai son ancienne ferme près de Gizeh ; mais il ne pourrait jamais avoir avec lui plus de dix hommes armés : mais si vous pouviez vous en débarrasser, cela vaudrait beaucoup mieux que tous ces arrangemens.
BONAPARTE.

Au général Kléber.
Je reçois à l'instant, citoyen général, votre lettre du 26 à six heures du matin ; l'Arabe qui l'a apportée me dit être parti à neuf heures.
Je suis instruit qu'un grand nombre de bâtimens de ceux qui étaient à Aboukir en sont partis le 25, et, si ce ne sont pas ceux-là qui viennent faire de l'eau au Bogaz, ce sont des bâtimens qui étaient mouillés à Alexandrette, et que le bruit des premiers succès d'Aboukir aura fait mettre à la voile.
Le bataillon de la vingt-cinquième est parti pour vous rejoindre. Je vous envoie la demi-galère l'Amoureuse.
Vous pouvez disposer du général Vial qui est dans la Garbieh avec un bataillon de la trente-deuxième ; il a avec lui une pièce de canon.
La cavalerie qui était à Alexandrie, qui arrive à l'instant, se reposera la journée de demain, et, si cela est nécessaire, je là ferai partir sur-le-champ.
Quelque chose que ce convoi puisse être, je ne doute pas que vous n'ayez eu le temps de réunir votre division et de vous mettre bien en mesure.
J'ai des nouvelles de Syrie à peu près conformes aux vôtres.
    Ibrahim-Bey a avec lui deux cent cinquante mameloucks à cheval et cent cinquante à pied, cinq cents hommes à cheval de Djezzar, et six cents hommes à pied. Elfy-Bey n'a avec lui que quatre-vingts mameloucks : une partie des Arabes cherche, comme à l'ordinaire, les moyens de les piller.
J'espère recevoir de vous, dans la journée de demain, des renseignemens positifs sur cette flotte : pourvu qu'ils mettent trois jours à débarquer, comme ils ont fait à Aboukir, et je ne suis plus en peine de rien.
Je fais partir le chef de bataillon Rutty pour commander votre artillerie.
BONAPARTE.

Au général Marmont.
Je vous envoie, citoyen général, deux pelisses, une pour le commandant turc, l'autre pour le scheick El-Messiri ; je vous prie de les revêtir publiquement en grande solennité, et de leur dire que c'est pour leur donner une marque de l'estime que j'ai pour eux, et vous leur remettrez une copie de l'ordre du jour.
BONAPARTE.

Au Caire, le 30 thermidor an 7 (17 août 1799).
    Au même.
J'ai voulu, citoyen général, conclure un marché avec des Francs, qui devaient me fournir vingt-quatre mille aunes de drap ; je comptais les avoir pour 20 fr. et payer moitié en argent, moitié en riz ou en blé. Ayant accaparé tous les draps du pays, ils sentent qu'ils sont à même de me faire les conditions qu'ils veulent : il est cependant indispensable que j'habille l'armée, voici le parti auquel je me résous.
Vous ferez venir chez vous les négocians toscans et impériaux qui ont plus de vingt mille aunes de drap de toute les couleurs à Alexandrie ou à Rosette. Vous leur ferez connaître que la guerre a été déclarée par la république française à l'empereur et au grand-duc de Toscane, que les lois constantes de tous les pays vous autorisent à confisquer leurs bâtimens marchands et mettre le scellé sur leurs magasins ; que cependant je veux bien leur accorder une faveur particulière, et ne point les comprendre dans cette mesure générale ; mais que j'ai besoin de vingt-quatre mille aunes de drap pour habiller mon armée ; qu'il est nécessaire qu'ils fassent de suite la déclaration du drap qu'ils ont ; qu'ils en consignent vingt-quatre mille aunes, soit à Alexandrie, soit à Rosette. Ils seront consignés au commissaire des guerres, qui les fera partir en toute diligence au Caire ; le procès-verbal en sera fait, et les draps estimés et payés selon l'estimation, sans que le maximum de l'aune passe 18 fr. Un de ces négocians, chargé de pouvoirs des autres, se rendra au Caire pour conférer avec l'ordonnateur en chef, et s'arranger pour le mode de paiement.
    Si, au lieu de se prêter à cette mesure de bonne grâce, ces messieurs faisaient les récalcitrans, vous ferez mettre le scellé sur leurs effets, papiers et maisons ; vous les ferez mettre dans une maison de sûreté ; vous ferez abattre les armes de l'empereur et celles de Toscane, et vous en donnerez avis à

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