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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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premier consul de la république, aux Français.
Rendre la république chère aux citoyens, respectable aux étrangers, formidable aux ennemis, telles sont les obligations que nous avons contractées en acceptant la première magistrature.
Elle sera chère aux citoyens, si les lois, si les actes de l'autorité sont toujours empreints de l'esprit d'ordre, de justice, de modération.
Sans l'ordre, l'administration n'est qu'un chaos ; point de finances, point de crédit public ; et avec la fortune de l'état s'écroulent les fortunes particulières. Sans justice, il n'y a que des partis, des oppresseurs et des victimes.
La modération imprime un caractère auguste aux gouvernemens comme aux nations. Elle est toujours la compagne de la force et de la durée des institutions sociales.
La république sera imposante aux étrangers, si elle sait respecter dans leur indépendance le titre de sa propre indépendance ; si ses engagemens préparés par la sagesse, formés par la franchise, sont gardés par la fidélité.
Elle sera enfin formidable aux ennemis, si ses armées de terre et de mer sont fortement constituées, si chacun de ses défenseurs trouve une famille dans le corps auquel il appartient, et dans cette famille un héritage de vertus et de gloire ; si l'officier formé par de longues études, obtient par un avancement régulier la récompense due à ses talens et à ses services.
A ces principes tiennent la stabilité du gouvernement, les succès du commerce et de l'agriculture, la grandeur et la prospérité des nations.
En les développant, nous avons tracé la règle qui doit nous juger.
    Français, nous vous avons dit nos devoirs ; ce sera vous qui nous direz si nous les avons remplis.
BONAPARTE.

Aux soldats français.
Soldats ! en promettant la paix au peuple français, j'ai été votre organe ; je connais votre valeur.
Vous êtes les mêmes hommes qui conquirent la Hollande, le Rhin, l'Italie, et donnèrent la paix sous les murs de Vienne étonnée.
Soldats, ce ne sont plus vos frontières qu'il faut défendre, ce sont les états ennemis qu'il faut envahir.
Il n'est aucun de vous qui n'ait fait plusieurs campagnes, qui ne sache que la qualité la plus essentielle d'un soldat est de savoir supporter les privations avec constance. Plusieurs années d'une mauvaise administration ne peuvent être réparées dans un jour.
Premier magistrat de la république, il me sera doux de faire connaître à la nation entière les corps qui mériteront, par leur valeur et leur discipline, d'être proclamés les soutiens de la patrie.
Soldats, lorsqu'il en sera temps je serai au milieu de vous, et l'Europe étonnée se souviendra que vous êtes de la race des braves.
Le premier consul, BONAPARTE.

A l'armée d'Italie.
Les circonstances qui me retiennent à la tête du gouvernement m'empêchent de me trouver au milieu de vous.
Vos besoins sont grands : toutes les mesures sont prises pour y pourvoir.
Les premières qualités du soldat sont la constance et la discipline : la valeur n'est que la seconde.
    Soldats, plusieurs corps ont quitté leurs positions ; ils ont été sourds à la voix de leurs officiers : la dix-septième légère est de ce nombre.
Sont-ils donc tous morts, les braves de Castiglione, de Rivoli, de Neumarck ? Ils eussent péri plutôt que de quitter leurs drapeaux, et ils eussent ramené leurs jeunes camarades à l'honneur et au devoir.
Soldats, des distributions ne vous sont pas régulièrement faites, dites-vous ? Qu'eussiez-vous fait si, comme les quatrième et vingt-deuxième légères, les dix-huitième et trente-deuxième de ligne, vous vous fussiez trouvés au milieu du désert, sans pain ni eau, mangeant du cheval et des mulets ? La victoire nous donnera du pain, disaient-elles ; et vous !... Vous quittez vos drapeaux !
Soldats d'Italie ! Un nouveau général vous commande [Masséna.] ; il fut toujours à l'avant-garde dans les plus beaux jours de votre gloire. Entourez-le de votre confiance : il ramènera la victoire dans vos rangs. Je me ferai rendre un compte journalier de la conduite de tous les corps, et spécialement de la dix-septième et de la soixante-troisième de ligne ; elles se ressouviendront de la confiance que j'avais en elles.
BONAPARTE.

Aux citoyens de Saint-Domingue.
Citoyens,
Une constitution qui n'a pu se soutenir contre des violations multipliées, est remplacée par un nouveau pacte destiné à affermir la liberté.
L'art. XCI porte : que les colonies

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