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Vers l'orient

Vers l'orient

Titel: Vers l'orient Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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Il y a toujours une femme désespérée, prête à tout. J’en ai connu
une d’origine slave qui se donnait à un homme noir, et une autre, Arabe, qui
s’accouplait avec un singe véritable.
    — J’espère que vous ne me supposez pas capable de
m’abaisser à prendre une femme aussi laide que moi ! se récria-t-il avec
hauteur. En revanche, Jafar ici présent est aussi avenant que la plus jolie
d’entre elles.
    Je me contentai de grogner :
    — Dis à ton attrayant petit salaud de se dépêcher
de renfiler ses nippes et de déguerpir d’ici, ou je le donne à manger aux
chameaux.
    L’attrayant petit salaud me jeta un regard furieux,
puis couvrit Narine d’un œil implorant, et celui-ci se paya le culot de
l’impertinente proposition qui suivit :
    — Vous ne voudriez pas l’essayer à votre tour,
maître Marco ? Ce serait bien le genre d’expérience à vous élargir
l’esprit.
    — Je vais, moi, élargir ton nez à une seule
narine ! lançai-je d’une voix hargneuse, sortant la dague enfilée dans ma
ceinture. Je vais te l’éclater et l’étaler sur ton horrible face ! Comment
oses-tu t’adresser de la sorte à un maître ? Mais pour qui me
prends-tu ?
    — Pour un jeune homme qui a encore beaucoup à
apprendre, répondit-il sans se démonter. Vous êtes un voyageur, à présent,
maître Marco, et avant que vous ne rentriez dans votre ville natale vous aurez
traversé bon nombre de contrées, vu bien des choses et emmagasiné quantité
d’expériences. Une fois revenu chez vous, vous pourrez à bon droit mépriser
ceux qui parlent de hautes montagnes et de profonds marécages sans en avoir
jamais gravi une ni sondé un seul, le genre d’homme à ne jamais s’être aventuré
au-delà de ses rues étroites, de sa routine banale, de ses passe-temps mesquins
et de sa petite vie étriquée.
    — C’est bien possible. Mais quel rapport avec ta
petite putain assoiffée de stupre ?
    — Il existe d’autres voyages susceptibles de
mener l’homme au-delà de son ordinaire, maître Marco, et qui ne se mesurent pas
en distance parcourue mais plutôt en capacité de compréhension. Voyez le cas
qui nous occupe ici. Vous venez d’insulter ce jeune homme en le traitant de
putain, alors qu’il n’est rien d’autre que ce qu’on l’a éduqué à être et qu’il
a été dressé et modelé pour le seul usage qu’on attendait de lui.
    — Oui, un sodomite, en bref. Pour les chrétiens,
c’est un péché grave, et l’on abhorre autant cette pratique que ceux qui s’y
adonnent.
    — Je vous demande, maître Marco, de bien vouloir
m’accompagner ne serait-ce que durant quelques mètres sur la route du destin de
ce jeune homme.
    Et avant que j’aie eu le temps d’émettre la moindre
objection, il se tourna vers ce dernier et lui dit :
    — Jafar, raconte à l’étranger comment tu as été
élevé.
    Tenant toujours son vêtement du bas à la main et me
lançant un regard mal assuré, Jafar commença :
    — Oh, jeune Mirza, étincelant reflet de la
lumière d’Allah...
    — Laisse tomber tout ça, coupa Narine.
Explique-lui juste comment on a préparé ton corps au commerce sexuel.
    — Oh, Bénédiction du monde, reprit Jafar. Depuis
aussi loin que je puisse me souvenir, je ne me suis jamais endormi sans qu’on
ait introduit au préalable dans mon fondement un golulè, un objet en
céramique kashi en forme de cône effilé. Dès que ma toilette du soir
était achevée, on m’enfonçait le golulè, soigneusement graissé d’une
substance conçue pour stimuler le développement de mon badàm. De temps à
autre, ma mère ou ma nurse le poussait un peu plus encore, et quand je fus en
mesure de l’accueillir tout entier, on lui en substitua un autre, plus
volumineux. De cette façon, mon ouverture postérieure devint plus ample, sans
pour cela affecter le muscle de contraction qui l’entoure.
    — Merci de cette belle histoire, répondis-je de
mon ton le plus froid et, me tournant vers Narine, j’ajoutai : Qu’il soit
né ainsi ou qu’il le soit devenu, un sodomite n’en demeure pas moins une
abomination.
    — Attendez, car l’histoire n’est pas terminée,
précisa Narine. Poursuivez encore un peu plus avant le voyage.
    — Lorsque j’eus entre cinq et six ans, continua Jafar,
je fus libéré du port du golulè, et, pour le remplacer, mon frère aîné
fut autorisé à me pénétrer dès qu’il en avait envie ou que son organe était en
érection.
    — Adrio de

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