Vie et Paroles du Maître Philippe
guidé.
Alors un poète ne suit que les inspirations et n’est rien par
lui-même ;
Absolument ; il en sera ainsi jusqu’à ce que nous ayons
acquis notre liberté. (3-1-1897)
Les spirites croient trop facilement que des esprits élevés
peuvent venir à notre contact et même nous toucher. Je ne dis pas que cela soit
impossible, mais cela est fort rare. Il faut prier pour cela, être très pur, et
encore l’esprit qui vient à nous peut être sévèrement réprimandé de l’avoir
fait. Lorsque nous demandons ainsi une vision de quelqu’un des nôtres à Dieu,
il se peut que ce soit une autre personne qui se présente à nous ; dans ce
cas il ne faut pas éloigner son image et demander autre chose avec impatience
car, souvent, l’esprit que nous avons demandé n’a pas reçu l’autorisation de
venir, et Dieu qui sait ce qu’Il fait nous envoie l’esprit qui est le plus apte
à nous parler et à nous éclairer ; nous devons donc nous adresser à celui
que nous voyons.
LES ÊTRES INVISIBLES
La science croit savoir et elle ne sait rien ; celui qui
croit savoir quelque chose n’est, par son savoir, conduit qu’à la négation.
Nous croyons savoir et nous ne savons rien, nous croyons voir et nous ne voyons
rien.
Nous croyons être un seul être et il y a plusieurs êtres en
nous ; nous croyons avoir notre libre arbitre et nous ne l’avons
pas ; nous croyons avoir une pensée, nous croyons agir par nous-mêmes et
nous subissons l’influence de tous les êtres qui sont avec nous. Nous croyons
posséder une chose et cette chose est aussi bien la propriété d’autres êtres
que nous ne voyons pas. (Mai 1895)
Le propriétaire d’un bien dit à sa femme : « Il faudra, tel
jour, moissonner notre blé » ; la femme le dit au serviteur, et les
oreilles des invisibles qui cultivent le même bien recueillent ces
paroles ; ils ne veulent pas que leur bien leur soit enlevé et, avant la
moisson, la grêle ravage tout. (Mai 1895)
La grêle est une armée de travailleurs qui viennent lever la
récolte. Comme le plus souvent nous ramassons la récolte avant qu’elle soit
mûre, alors eux passent avant nous.
Le vent, la pluie, la grêle et tout ce qui peut arriver est
représenté par des êtres qui, eux aussi, ont un travail. Lorsque nous faisons
du mal à ces êtres, eux aussi peuvent à un moment donné se révolter contre
nous.
Quand la grêle passe dans nos contrées, qu’elle abîme nos
récoltes, ces récoltes ne sont ni abîmées, ni perdues ; d’autres êtres que
nous ne voyons pas croient aussi faire leurs récoltes ; lorsque la nôtre
est bonne, la leur est mauvaise.
Il en est de même pour les plantes ; ces êtres sont pour
moi les peintres de la nature placés par le Créateur. Ils ont beaucoup de
peine. Pour vous en donner une idée, figurez-vous l’un de ces êtres allant
chercher très loin une goutte de rosée qui est aussi lourde pour lui qu’un seau
d’eau pour nous.
Certains façonnent les feuilles, les unissent, font en sorte que
les feuilles ne soient pas trop épaisses. Le petit a autant de peine pour faire
peu que le fort pour faire plus. Chacun agit suivant sa force.
Le travail de chacun sert à nous et à d’autres que nous ne voyons
pas et dont nous sommes bien loin de nous douter qu’ils existent. (13-4-1898)
En chaque point d’une plante il y a des êtres qui ont, qui une
bouche, qui un estomac et c’est un va-et-vient continuel d’esprits pour apporter
à ces êtres tout ce qui 1eur est utile pour leur existence.
Ces esprits surveillent et protègent la plante ; ils vont
chercher les microbes qui servent de nourriture à ces êtres ; ils les
protègent de la pluie ou du soleil. Nous voyons une goutte de liquide glisser
et couvrir deux ou trois de ces cellules, parce que le vert protège contre les
rayons de soleil.
Nous croyons que c’est une action mécanique, inintelligente. Du
tout ; ce sont des esprits qui ont tiré un voile devant ces êtres pour les
protéger. Si bien que la plante qui vous paraît petite, qui est plus petite
encore pour d’autres, est pour moi et pour ceux qui voient le monde spirituel,
plus grosse qu’une moisson.
Ces esprits aiment les plantes qu’ils soignent et qu’ils
protègent ; ils protègent ceux qui font du bien aux plantes et punissent
ceux qui les détruisent inutilement. Quelques-uns d’entre eux dessinent les
feuilles et ce dessin n’est pas autre chose que celui d’un dessinateur
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