Vikings
Mjöllnir. Il date du X e siècle et fut découvert en Scanie.
Les runes
L’ancien système d’écriture des Vikings connut deux grandes époques. Le premier futhark naquit plus ou moins au début de notre ère et servit jusqu’au VIII e siècle environ. Il comptait vingt-quatre caractères. Le futhark récent fut utilisé entre l’an 800 et le XI e siècle. Il comptait seize caractères. Les runes ne sont pas seulement un système d’écriture, elles étaient également dotées d’une force magique. Leur utilisation permettait notamment d’entrer en contact avec les dieux et d’influer sur des phénomènes naturels comme la foudre. Les runes furent redécouvertes par la suite et firent l’objet de multiples réinterprétations d’ordre plus ou moins ésotérique. Ce fut notamment le cas des mouvements païens préfigurant les nazis et plus tard par les SS qui leur attribuèrent une force magique et les utilisèrent abondamment dans leur symbolique. Himmler voyait en eux la première trace d’écriture germanique.
La tapisserie de Bayeux
Qu’on y voie l’ancêtre de la bande dessinée, du reportage ou de l’oeuvre de propagande, la tapisserie de Bayeux figure parmi les chefs-d’oeuvre de l’histoire de l’art mondial. Il s’agit en fait d’une broderie qui raconte tout au long de ses 70,34 mètres (pour 0,50 mètre de hauteur) l’histoire de la conquête de l’Angleterre par Guillaume, duc de Normandie en 1066. Descendant de Rollon, il était accompagné par son demi-frère Odon, évêque de Bayeux, avec lequel il entrera plus tard en conflit. Elle a longtemps été attribuée à tort à la reine Mathilde, épouse de Guillaume. Selon toute vraisemblance, c’est Odon qui fit réaliser la tapisserie qui était exposée dans la cathédrale de Bayeux et sortie chaque année... Pendant la guerre, elle fut mise à l’abri et connut un destin mouvementé. Elle fut d’abord conservée dans la cave de l’hôtel du doyen à Bayeux dans un abri blindé spécialement conçu à son attention. Elle fut ensuite transférée dans un dépôt des oeuvres d’art des Musées nationaux, au château de Sourches sur la commune de Saint-Symphorien dans la Sarthe, avant d’être conduite à Paris à la fin du conflit pour être conservée à l’abri dans les réserves du Louvre. Depuis, elle a réintégré sa ville de Bayeux où elle est désormais exposée dans un musée remarquable où l’on peut suivre toute son histoire au fil d’un parcours qui nous ramène près d’un millénaire en arrière.
Herbert Jankhun
Membre de la SS portant le grade de commandant et de l’Ahnenerbe, Herbert Jankhun avait été reçu au doctorat en 1931 et fut nommé au Musée des antiquités préhistoriques de Kiel. En 1941, il partit à Bayeux pour y étudier la tapisserie avec une équipe de trois hommes. Il dirigea l’étude la plus sérieuse et la plus minutieuse de l’oeuvre en établissant un relevé photographique, une description détaillée et une retranscription graphique complète. Herbert Jankhun qui revint en Normandie bien plus tard mourut plusieurs décennies après la fin de la guerre.
L’Ahnenerbe
Sous le nom de « Deutsches Ahnenerbe Studiengesellschaft für Grestesurgeschichte », l’institut fut créé en 1935 à l’initiative d’Himmler. Deux ans plus tard, il devint plus simplement « Der Ahnenerbe » (héritage des ancêtres). Son objectif était d’étudier les racines du peuple allemand à travers des recherches archéologiques et historiques. Il se livrait également à des expériences « scientifiques » sur des prisonniers. L’institut qui compta parmi ses responsables Wolfram Sievers était établi au château du Wewelsburg (...) dont Himmler voulait faire le centre mystique et intellectuel de son Ordre Noir. En 1944, l’Ahnenerbe qui souffrait de manque de personnel sera transféré en Bavière. Wolfram Sievers fut condamné à mort et pendu par le tribunal de Nuremberg.
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