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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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à Perdiccas. Il a répondu qu'il l'avait déjà fait mille fois et qu'il ne lui était jamais rien arrivé
    --Il y a toujours une première fois, répliqua Philippe en se retournant.
    Vous êtes des vauriens, des voyous. quand com prendrez-vous que vous êtes désormais des adultes ~ que vous avez la responsabilité d'une nation ?
    Pourquoi ne i'avez-vous pas retenu ? Pourquoi ?
    --Mais nous avons essayé..., dit Lysimaque pour se jus
    -- Mon oeil ! Soyez maudits, tous autant que vous êtes ! jura Philippe entre ses dents tout en commençant à masser le corps du roi. Savez-vous pourquoi cet accident s'est produit hein? Le savez-vous? Bien s˚r que non, évidemment. " Les compagnons du roi le regardaient, tête basse, comme des enfants intimidés par leur précepteur. " Ce fleuve est issu de la fonte des neiges du Taurus, mais son parcours est tellement bref que ses eaux n'ont pas le temps de se réchauffer. Elles sont encore glacées quand elles se jettent dans la mer. C'est comme si Alexandre s'était enseveli tout nu dans la neige ! "
    Leptine s'était agenouillée devant la baignoire, attendant les ordres de Philippe.
    " Bien, aide-moi. Masse-le comme ça, de l'estomac vers la poitrine, tout doucement. Essayons de remettre en route sa digestion. "
    Héphestion s'approcha et pointa son doigt vers lui " …coute, c'est le roi, il fait donc ce qu'il veut et personne ne t l'en empêcher. Toi, en revanche, tu es médecin, et tu es
    sé le guérir. Tu as compris ? Tu dois le guérir, un point c'est It! "
    hilippe planta son regard dans le sien. " Ne me parle pas s- ce ton: je ne suis pas ton domestique. Je fais ce que je dois faire, et de la façon qu'il me plaît, c'est clair? Et maintenant, fichez le camp ! " Et il ajouta tandis que les compagnons s'éloi gnaient: " J'ai besoin de l'aide d'un d'entre vous, d'un seul. "
    Héphestion fit volte-face. " Puis je rester ?
    -- Oui, grommela Philippe. Mais assieds-toi sur cette chaise et prends garde de ne pas m'énerver. "
    Le roi avait repris un peu de couleur, il était toutefois inconscient et n'ouvrait pas les yeux.
    a Il faut le vider, affirma Philippe. Immédiatement. Sinon, il ne s'en tirera pas. Leptine, as-tu préparé le remède que je t'ai dernandé ?
    --Oui.
    --Alors apporte-le-moi. "
    La jeune fille revint avec un flacon rempli d'un liquide vert vif.

    ~ Bien. Maintenant, aidez-moi, ordonna Philippe. Toi, Héphestion, ouvre-lui la bouche: il faut qu'il avale cette décoction. "
    Héphestion s'exécuta et le médecin versa le remède goutte à goutte dans la bouche d'Alexandre.
    Au bout d'un moment, le souverain tressaillit et eut un violent haut-le-coeur.
    " que lui as-tu donné ? demanda Leptine avec effroi.
    --Un vomitif qui est en train d'agir, ainsi qu'un remède qui fait réagir son organisme, déjà résigné à la mort. "
    Alexandre vomit longuement tandis que Leptine lui tenait le front et que les domestiques, rapidement accourus, net toyaient le sol sous la baignoire. Puis le souverain fut pris de convulsions~ qui secouèrent sa poitrine dans des r‚les et des gémissements.
    Philippe lui avait administré un médicament puissant: il provoqua chez son patient une réaction violente qui l'affaiblit considérablement.
    Alexandre s'en tira, mais il dut affronter une longue convalescence, ponctuée de fréquentes rechutes et
    de fièvres qui le
    consumaient lentement pendant des journée
    Plusieurs mois s'écoulèrent avant que son état ne s~améliore. Pendant ce temps, les hommes se décourageaient, ils disaient que le roi était mort et que personne n'osait le leur apprendre t Enfin, au début de l'automne, Alexandre put se lever et rassu t rer ses troupes par- sa présence. Il regagna ensuite son lit.
    Bientôt, il commença enfin à se promener dans sa chambre suivi de Leptine qui le suppliait de boire une tasse de bouillon en lui disant que cela lui ferait du bien.
    Philippe lui rendait visite en fin de journée pour juger de son état. Il passait le reste de son temps au camp, car le chan gement de climat et de régime avait rendu malades bon nombre de soldats. Certains souffraient de diarrhée, d'autres de fièvres, de vomissements et de nausées.
    Un soir qu'Alexandre s'occupait de la correspondance qu'on~ lui adressait de Macédoine et des provinces soumises, se pré senta un courrier qui lui délivra un message scellé de la part de Parménion. Le roi l'ouvrit.
    Philippe arriva sur ces entre faites.
    " Comment allons-nous aujourd'hui, sire ?

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