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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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de camp de Darius et à savoir o˘ se déroulera la bataIlle | par laquelle il entend t'anéantir.
    570 ALExANDRELEGRA~D ~ .LSABLESD~AMMON ~1
    -- O˘ ? "
    Le courrier balaya la~pièce du regard, puis il avisa sur un chevalet la carte dont Alexandre ne se séparait jamais. Il pointa le doigt sur la plaine entre le mont Carmel et le m0nt Amanus. " Ici, dit-il. Aux Portes syriennes. " i~,
    47
    La nouvelle se répandit dans le camp comme un éclair semant la panique. "
    Le roi est mort ! Le roi est mort !
    --De quoi ?
    --11 s'est noyé !
    --Non, on l'a empoisonné.
    --Un espion perse.
    --Et o˘ est-il ?
    --On l'ignore. Il s'est enfui.
    --Alors, suivons-le. De quel côté est-il parti ?
    --Attendez ! Attendez ! Voici Héphestion et Ptolémée
    --Il y aussi Philippe, le médecin du roi
    --Alors, il n'est pas mort !
    ;--q u'est-ce que j'en sais, moi ? On m'a dit qu'il était mort. "
    Les soldats se pressèrent aussitôt autour des trois hommes, qui tentaient de se frayer un chemin en direction de l'entrée du campement.
    Un groupe d'" écuyers " de la garde se rangea pour leur per mettre de parcourir rapidement cette distance
    " que s'est-il passé ? demanda le médecin
    --Nous venions juste de déjeuner, commença Héphestion --Il faisait une chaleur insupportable, continua Ptolémée --Aviez-vous bu ? interrogea Philippe.
    --Le roi était de bonne humeur, il a avalé la "coupe

    --Une demi-amphore de vin, grommela le médecin.
    --Oui, admit Ptolémée. Puis il a dit qu'il ne supportait plus cette chaleur et, apercevant les eaux courantes du Cydnos à travers la fenêtre, il s'est écrié: "Je vais me baigner !"
    I ~ ~
    Alors qu'il était en nage et l'estomac plein ? ", s'exclama I ilippe, hors de lui.
    Ils montèrent à cheval et s'élancèrent au galop vers le fleuve, ~itué à
    deux stades de là.
    r Le souverain gisait sur le sol, à l'ombre d'un figuier. On I'avait étendu sur une natte et recouvert d'un manteau. Son ~eint était terreux, ses yeux ourlés de cernes noirs et ses ongles ~eu‚tres.
    ~ " Malédiction ! hurla Philippe en sautant à terre. Pourquoi ~ l'avez-vous pas retenu ? Cet homme est plus mort que vif. ~cartez-vous ! …cartez-vous !
    --Mais nous... ", balbutia Héphestion.
    Il ne parvint pas à terminer sa phrase. Il se tourna vers le ronc d'un arbre pour dissimuler ses larmes.
    Le médecin déshabilla Alexandre. Il appuya son oreille bntre la poitrine du roi: il entendit les battements de son ~oeur, faibles et irréguliers, et le recouvrit aussitôt. " Vite !
    rdonna-t-il à l'un des "écuyers". Cours chez le roi, dis à
    eptine de préparer un bain br˚lant, de mettre de l'eau sur le feu et de dissoudre les herbes que voici selon les proportions exactes que je vais indiquer. " Il tira une tablette et un stylet de son sac avant d'y griffonner rapidement une ordonnance. " Va ! Cours aussi vite que le vent !
    "
    Héphestion s'avança. " Et nous, que pouvons-nous faire?
    --Préparez immédiatement un treillis de roseaux que vous fixerez au harnachement de deux chevaux de somme. Nous devons le ramener au camp. "
    Les soldats dégainèrent leurs épées et coupèrent des roseaux sur la rive du fleuve, exécutant les ordres qu'on leur avait donnés. quand ils eurent fabriqué la civière, ils soulevèrent délicatement le roi et l'y allongèrent, puis ils étendirent le manteau sur lui.
    Le petit cortège s'ébranla sous les ordres d'Héphestion, qui tenait les deux chevaux par les rênes pour régler leur allure.
    Leptine les accueillit, les yeux écarquillés et pleins d'an gOiSse, sans oser poser de question; un coup d'oeil lui suffit pour appréhender la situation. Suivie par les porteurs, elle gagna en toute h‚te la salle de bains en se mordant les lèvres pour ne pas pleurer.
    I~
    Le roi ne donnait aucun signe de vie. A présent, ses lèvres étaient blêmes et ses ongles presque noirs.
    Héphestion s'agenouilla et le prit dans ses bras: la tête et les bras du roi retombèrent comme ceux d'un cadavre

    Philippe s'~pprocha: " Mettez-le dans la baignoire. Douce ment. Plongez-le progressivement. "
    Héphestion marmonna quelque chose entre ses dents, conju rant le mauvais sort, ou le maudissant.
    Tous les compagnons s étaient réunis. Ils entouraient maintenant le roi en se tenant un peu à distance pour ne pas entraver le travail de Philippe.
    " Je lui avais dit de ne pas se jeter à l'eau, alors qu'il trans pirait et qu'il avait le ventre plein, mais il n'a pas voulu m'écouter, murmura Léonnatos

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