Alexandre le Grand "le fils du songe 1"
le I signal d'attaque.
La phalange baissa ses sarisses et chargea; la cavalerie thes I salienne s'élança sur l'aile gauche, tandis qu'Alexandre épe ronnait Bucéphale à la tête de ses hétairoÔ. Avant que les Perses ne puissent l'en empêcher, il déborda à droite, poussa
n cheval dans le fleuve, à l'endroit o˘ il était le plus étroit, suivi de tout son escadron, effectua une conversion et, la lance au poing, se jeta sur le flanc de la formation ennemie.
Au même instant, la phalange pénétra dans le Pinaros et entreprit d'en remonter la rive droite, mais elle se heurta à linfanterie grecque, composée de mercenaires en rangs très serrés. Le terrain accidenté et glissant, la présence de rochers S-lr la grève et sur la rive obligèrent les Macédoniens à rompre
ur formation, et les Grecs s'engouffrèrent dans les brèches, engageant de furieux corps à corps avec les hétairoÔ.
(~omprenant que la phalange courait un danger qui pouvait ui être fatal, Cratère, qui combattait à pied sur son flanc droit, oignit aux trompettes d'emboucher leurs instruments pour 584 ALEXANDRE LE GRAND ~ CAF~I.FS D'AMMO~
appeler les " écuyers ", et ordonna à ces derniers de combler les brèches.
Nombre d'hétairoÔ avaient été contraints, en effet d'abandonner leurs sarisses au profit de courtes épées pOur mieux répondre au furieux assaut des Grecs. Mais ils rencon traient de grosses difficultés.
Sur l'aile gauche, Parménion avait lancé en plusieurs vagues ses cavaliers thessaliens contre l'aile droite des Perses Chaque escadron décochait une nuée de javelines avant de se replier, tandis que la deuxième et la troisième vague se préci pitaient vers l'avant à un rythme rapide.
Les Hyrcaniens et les Saces réagirent en chargeant violemment, couverts par les archers cissiens qui projetaient une pluie de traits. On enga gea même un escadron de chars dans la mêlée, mais le terrain était trop accidenté: nombre de ceux-ci se renversèrent et les chevaux qui les tiraient s'enfuirent, traînant derrière eux leurs auriges qui s'écrasèrent sur les rochers.
La bataille fit rage pendant plusieurs heures, car les Perses puisaient dans leurs inépuisables réserves des troupes toujours fraîches. Une brigade d'" écuyers ", conduite par Cratère, par vint à se glisser dans le dos de l'infanterie grecque, à l'isoler du reste de la formation perse et à en rompre les rangs.
…puisés par tant d'efforts, oppressés par la lourdeur de leur armement, pris entre deux lignes ennemies, les fantassins mercenaires commencèrent à
l‚cher pied et à se disperser. Ils furent bientôt éliminés par la cavalerie thessalienne. Alors les " écuyers " s'engagèrent rapidement sur les côtés, la phalange des hétaÔroÔ se rassembla et, baissant ses sarisses, progressa vers le vaste front des dix mille Immortels de Darius qui marchaient d'un pas lourd, bouclier contre bouclier, en poin tant leurs lances. Une sonnerie de trompette retentit à l'ar rière, suivie par un bruit de tonnerre qui couvrit cet enfer de cris, de hennissements, de cliquetis d'armes: le tonnerre de Chéronée !
Le gigantesque tambour, transporté en pièces détachées~ avait été
remonté. Tiré par huit chevaux, il avait atteint la ligne de combat pour joindre son grondement puissant aux hurle ments des guerriers.
Les hétairoÔ s'écrièrent:
.~
AlalalàÔ !
Ils se jetèrent dans la mêlée, sans penser à leur fatigue et à leurs blessures. Couverts de boue et de sang, ils se dressaient comme des furies infernales. Mais ils n'effrayèrent pas les Immortels du Grand Roi, qui attaquèrent à leur tour avec une énergie intacte. Les deux formations s'affrontèrent dans un él~ouvantable chaos, le front avança et recula à
plusieurs prises sous la poussee aes cn~r~ lUli~
oujours en première ligne, sur l'aile droite, précédé par son te-drapeau qui brandissait son étendard rouge frappé de ile argéade à seize pointes, Alexandre ne cessait de lancer assauts, mais les escadrons des cavaliers arabes et assy ~s contre-attaquaient valeureusement, renforcés par les hers mèdes et arméniens.
e soleil commençait à décliner quand les Thraces et les Agrianes l'emportèrent enfin sur la cavalerie perse. Ils se ras semblèrent et allèrent prêter main-forte aux détachements d'infanterie, engagés dans de violents corps à corps. Leur arri vée insuffla une seconde vigueur aux pézétairoÔ, épuisés par cette bataille
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