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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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s'il ne parve nait pas à
    prendre conscience que tant de richesse et de luxe était désormais à sa disposition. La baignoire, les amphores et les puisettes étaient en or massif; les servantes et les jeunes eunuques de Darius, d'une grande beauté, avaient préparé un bain pour leur nouveau maître et s'apprêtaient, tremblants de peur, à obéir au moindre de ses gestes.
    Il examina encore une fois ce décor avec stupéfaction et
    ,lurmura, quasiment pour lui-même: " Voilà donc, à ce qu'il I~a~aît~ ce que veut dire être roi. " Habitué à l'austère simpli il~du palais royal de Pella, il considérait cette tente comme la ~isidence d'un dieu.
    ALEx~NDRE LE GRi~ND ~6 SABLES D AMMON 589
    Il s'approcha en boitant de la salle de bains et les femmes se h‚tèrent de le déshabiller. C'est alors que Philippe se présenta pour le soigner. Le médecin montra aux servantes Comment 1Ui donner son bain sans provoquer d'autre hémorragie Puis il fit étendre le roi sur une table et l'opéra avec l'aide de ses assistants. Il nettoya et draina la blessure, la recousit et la banda soigneusement. Pas une seule fois klexandre ne gémit mais cet effort énorme s'ajoutait à ceux de la journée--sur humains--, et il sombra bientôt dans uné sorte de torpeur puis dans un sommeil de plomb, dès que Philippe eut terminé son intervention.
    Après avoir renvoyé tout le monde, Leptine aida le roi à se coucher et s'étendit, nue, à ses côtés afin de le réchauffer en cette froide nuit d'automne.
    Il fut réveillé le lendemain~ par des pleurs désespérés, qui s'échappaient de la tente voisine. Sans réfléchir, il posa aussi tôt le pied par terre, et sa blessure lui arracha une grimace de douleur.
    Heureusement, le drainage que Philippe avait prati qué au moyen d'une canule d'argent avait empêché sa jambe d'enfler. Le roi était faible, certes, mais en mesure de se déplacer et d'enfreindre les ordres de son médecin, qui lui avait prescrit une semaine de repos complet.
    Intrigué par ces gémissements, il ordonna qu'on l'habille rapidement et quitta sa tente en boitant, sans même prendre le temps de manger.
    Héphestion, qui avait dormi dans l'entrée en compagnie de Péritas, lui tendit aussitôt le bras, mais Alexandre refusa son aide. " que se passe-t-il ? demanda-t-il. que signifient ces plaintes ?
    --Il y a dans cette tente la reine mère, l'épouse de Darius et une partie de ses trois cent soixante-cinq concubines. Les autres sont restées à
    Damas. Elles ont vu le char de Darius, sa robe et son carquois, et elles sont persuadées qu'il est mort
    --Allons donc les rassurer. "
    Désireux de ne pas embarrasser ces femmes, ils prièrent un eunuque de les annoncer avant de pénétrer sous la tente d'un même pas. Après un instant d'égarement et d'hésitation, la reine mère, dont le visage était sillonné
    de larmes et taché de bistre, se jeta aux pieds d'Héphestion, croyant qu'il s~agiSsait du roi car il était plus grand et plus imposant quJAlexandre 1~ .
    mprenant la situation, l'eunuque blêmit et lui dit à l'oreille 'elle se méprenait.
    La reine se~oua la tête d'un air confus et se prosterna ievant Alexandre en gémissant encore plus fort et en implo
    nt son pardon. Alors, le roi se baissa, l'aida à se relever et lui t, tandis que l'eunuque traduisait ses paroles dans sa gue: " Peu importe, madame. Lui aussi est Alexandre. " Et I oyant qu'elle reprenait courage, il ajouta: " Je t'en prie, ne i leure pas et ne désespère pas. Darius est vivant. Il a aban . donné son quadrige et sa robe royale, et il a pris la fuite à che val pour gagner en légèreté et en rapidité. A l'heure qu'il est, il est certainement en sécurité. "
    La reine mère s'inclina à nouveau devant lui et couvrit sa inain de baisers. L'épouse du Grand Roi s'approcha à son tour pour lui rendre le même hommage. Le souverain fut foudroyé IDar son incroyable beauté.
    Tournant le regard vers les autres
    mmes, il s'aperçut qu'elles étaient toutes splendides, et il Nsurra à
    l'oreille d'Héphestion: " Par Zeus, ces femmes sont ~n tourment pour mes yeux ! " Mais il cherchait, à l'évidence,
    n visage particulier.
    " Y a-t-il d'autres femmes dans le camp ? demanda-t-il.
    --Non, répondit Héphestion.
    --En es-tu s˚r ?
    --S˚r et certain. " Puis il ajouta, remarquant un mouve ment de déception chez son ami: " La suite du roi se trouve à Damas Peut-être y trouveras-tu celui ou celle que tu cherches.
    --Je ne cherche personne

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