Alias Caracalla

Suzanne : * Suzette.

          Péry, Pierre : * Nard.

          Petite, Raymond : * Pal. Z.

          Pichard, Michel : * Bel.

          Pineau, Christian : * Francis.

          Renault, Gilbert : * Rémy.

          Ribière, Henri : * Revel.

          Ripoche, Maurice : * Dufour.

          Rivière, Paul : * Marquis.

          Roques, Philippe : * Rondeau.

          Rouxin, Xavier : * Bar.W.

          Schmidt, Paul : * Kim.

          Simon, Jacques-Henri : * Sermois.

          Simon, Jean : * Sif.C.

          Simonin, René : * Crib ; autre pseudo : * Éric.

          Soulas, Jacques : * Salm ; autre pseudo : * Dandy.

          Théobald, Jean-Louis : * Terrier, Jean-Jacques.

          Thomas, Eugène : * Tourne.

          Touny, Alfred : * Langlois (colonel).

          Van Dievort, Joseph : * Léopold.

          Védy, Gilbert : * Médéric (Jacques).

          Viénot, Pierre : * Violette.

          Villon, Pierre : * Colbert.

          Vincent (colonel) : * Veni (colonel).

          Weil, René-Georges : capitaine * Georges ; autre pseudo : * Mec.

          Yeo-Thomas, Forest : * Schelley.

 
    Remerciements
     

    Pour rédiger ce témoignage, j’ai choisi une forme dont je
ne soupçonnais pas la difficulté, sans doute à cause de l’habitude d’avoir, depuis toujours, tenu un journal. Je ne mesurais
pas deux défauts : la lenteur du récit et les répétitions, qui
sont celles de la vie. De plus, ce travail s’est échelonné sur
une longue durée, de 1994 à 2008.

    Je dois à quelques amis chers qu’il ait pu parvenir à son
terme : Jean-Pierre Azéma et François Bédarida, qui m’ont
fait comprendre l’importance des témoignages ; la masse de
mes anciens camarades d’Angleterre de 1940-1942, qui m'ont
fourni d'innombrables renseignements et photos ; Dominique
Schnapper, Françoise Choay, Stéphane Hessel, Jean-Louis
Crémieux-Brilhac, Henri Beaugé et Georgik Braunschweig,
qui m’ont relu les premiers et prodigué de précieux conseils.

    Si le texte final n’est pas illisible, c’est grâce à trois personnes, qui, par étape, ont su lui donner plus de rigueur : Lise
Laclavetine et Jean-Marie Laclavetine d’abord, puis Olivier
Salvatori, qui lui a imprimé sa forme finale par un travail
d’orfèvre.

    Enfin, je ne peux oublier Patricia Falchero, ma secrétaire,
qui fut toujours présente à mes côtés pour retranscrire inlassablement mes gribouillis.

    Les mots sont insignifiants pour les remercier tous de leur
intervention, de leur patience et de leur savoir.

COLLECTION FOLIO
     

    GALLIMARD
     

    5, rue Gaston-Gallimard, 75328 Paris cedex 07
www.gallimard.fr
     
    © Éditions Gallimard, 2009.

Daniel Cordier

    Alias Caracalla
     

    Voici donc, au jour le jour, trois années de cette vie
singulière qui commença pour moi le 17 juin 1940,
avec le refus du discours de Pétain puis l’embarquement
à Bayonne. J’avais 19 ans. Après deux années de formation en Angleterre, j’ai été parachuté à Montluçon
le 25 juillet 1942. Destiné à être le radio de Georges
Bidault, je fus choisi par Jean Moulin pour devenir son
secrétaire. J’ai travaillé avec lui jusqu’à son arrestation,
le 21 juin 1943. Ces années, je les raconte telles que je
les ai vécues, dans l’ignorance du lendemain et la
solitude de l’exil. Qu’en penser après tant d’années ?
S’il est dans la nature d’un témoignage d’être limité, il
n’en est pas moins incomparable. J’ai consacré beaucoup de soins à traquer la vérité pour évoquer le
parcours du jeune garçon d’extrême droite que j’étais,
qui, sous l’étreinte des circonstances, devient un homme
de gauche. La vérité est parfois atroce.
     

    D. C.
     

    Prix Renaudot Essai 2009

DU MÊME AUTEUR
     

    Aux Éditions Gallimard
     

          JEAN MOULIN, LA RÉPUBLIQUE DES CATACOMBES. Coll. La Suite des Temps , 1999. ( Folio Histoire n os  184 et 185,
édition revue et augmentée).
     

          ALIAS CARACALLA. Coll. Témoins , 2009.
     

    Chez d’autres éditeurs
     

          JEAN MOULIN ET LE CONSEIL NATIONAL DE LA
RÉSISTANCE, Éditions du Centre national de la recherche
scientifique, 1983.
     

          JEAN MOULIN, L’INCONNU DU PANTHÉON, 3 vol.,
Éditions Jean-Claude Lattès, 1989-1993.

Cette édition électronique du livre Alias Caracalla de Daniel Cordier a été réalisée