Au Coeur Du Troisième Reich
Ortsgruppenleiter est responsable de plusieurs cellules groupant environ 1 500 familles. Le Zellenleiter est responsable de 4 à 8 blocs, dont chacun comprend une cinquantaine de familles. Le Blockleiter s’occupe directement de ces foyers sur lesquels il étend la main-mise du parti ; il est également chargé de dénoncer tous ceux qui critiquent le régime.
L’administration du parti double donc celle de l’État et la centralisation est extrême.
Les organisations dépendant du parti sont la SA, la SS, le N.S.K.K. ( Nationalsozialistisches Kraftfahrerkorps , corps motorisé du parti), les Jeunesses hitlériennes ( Hitlerjugend , H. J.), la ligue des femmes allemandes NS ( NS-Frauenschaft ), la ligue des étudiants allemands NS ( NS-Deutscher Studentenbund).
Les jeunes Allemands pouvaient faire partie du Jungvolk ou des Jungmädel (garçons et filles jusqu’à l’âge de quinze ans), puis entrer dans les Jeunesses hitlériennes ou la ligue des jeunes filles allemandes ( Bund Deutscher Mädel ). Ensuite ils faisaient un stage dans le Service du Travail ( Arbeitsdienst ), avant d’entrer dans la SA ou la SS ou d’adhérer à la ligue des femmes allemandes.
Il existait aussi des écoles préparant les futurs cadres du parti et de la SS : écoles Adolf-Hitler, instituts politiques nationaux d’éducation ( National-politische Erziehungsanstalten , « Napola »), et châteaux de l’Ordre ( Ordensburgen ).
De nombreuses associations rattachées au parti groupaient les Allemands de toutes professions. Il y avait la ligue des médecins allemands NS, la ligue des Juristes, la ligue des enseignants, la ligue des fonctionnaires, la ligue des Techniciens nationaux-socialistes.
Les ouvriers et employés sont regroupés dans le Front du Travail ( Deutsche Arbeitsfront ), vaste organisation qui réunit 14 groupements de travailleurs manuels et 9 groupements d’employés et remplace les syndicats.
Une branche du Front du travail organise les loisirs des ouvriers, c’est « la Force par la joie » ( Kraft durch Freude , K.D.F.), qui comprend elle-même plusieurs services, dont celui appelé « Beauté du travail » que dirigea Albert Speer.
Il existe un « Service NS de bienfaisance » ( NS-Volkswohlfahrt , NSV) qui organise le Secours d’hiver ( Winterhilfswerk , WHW) et le Secours pour la mère et l’enfant ( Hilfswerk fur Mutter und Kind ).
La SS
Dès 1923, Hitler avait eu sa garde du corps personnelle, la « troupe de choc Hitler » ( Stosstrupp Hitler ) comptant une quarantaine d’hommes, avec à leur tête un dénommé Berchtold.
Le 9 novembre 1925, cette garde fut reconstituée et appelée « troupe de protection » ( Schutzstaffel , SS). Son chef fut Berchtold, puis Erhard Heiden.
Le 6 janvier 1929, Heinrich Himmler est nommé Reichsführer de la SS. Celle-ci compte alors 280 hommes et elle est encore subordonnée à la direction de la SA.
En 1930, les effectifs de la SS se montent à 2 000 hommes, en 1931 à 10 000, en 1933 à 50 000, en 1934 à 90 000, en 1936 à 210 000. Après 1934, la SS supplante la SA et devient une gigantesque organisation indépendante possédant de nombreux services.
Les troupes SS se subdivisaient en :
– allgemeine SS (SS générale) ;
– SS-Totenkopfverbände (unités SS à tête de mort), plus spécialement chargés des camps de concentration ;
– SS-Verfügungstruppe (SS d’active) qui fourniront pendant la guerre les troupes armées de la SS, la Waffen-SS . L’une des principales tâches de la SS fut de contrôler tout l’appareil policier du Reich.
Dès 1931, la SS avait sa propre police, le « Service de Sécurité » ( Sicherheitsdienst , SD), placé sous la direction de Heydrich. Peu à peu, Himmler prit en main les services de police dans tout le Reich, y compris la Police secrète d’État ( Geheime Staatspolizei, Gestapo ) créée en Prusse par Göring, le 26 avril 1933. Mais ce n’est que le 17 juin 1936 que l’ensemble de l’appareil policier du Reich passa sous le contrôle de Himmler et de sa SS. Les services de police étaient nombreux et dépendaient les uns du parti, les autres de l’État. En septembre1939, Himmler regroupa tous ces services dans une vaste organisation appelée « Office central de la Sûreté du Reich » ( Reichssicherheitshauptamt , R.S.H.A.), dont il confia la direction à Heydrich, auquel succéda Kaltenbrunner.
La R.S.H.A. avait 7 bureaux : le SD était le 3 e bureau,
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