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Barnabé Rudge - Tome II

Barnabé Rudge - Tome II

Titel: Barnabé Rudge - Tome II Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Charles Dickens
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n'a pas de mal, encore ! Je suis bien
content de le voir revenu, ce vieux Hugh.
    – Je veux être un renégat s'il ne me fait
pas toujours un meilleur accueil que les gens raisonnables, dit
Hugh en lui secouant la main avec une tendresse étrange, qui
ressemblait à de la rage. Et vous, garçon, comment
allez-vous ?
    – À merveille, cria Barnabé, ôtant son
chapeau. Ha ! ha ! ha ! Et la joie au cœur, Hugh. Et
tout prêt à faire ce qu'on voudra pour la bonne cause et la
justice, et à soutenir ce bon gentleman si doux et si blême, ce
lord qu'ils ont maltraité ; n'est-ce pas, Hugh ?
    – Oui, » répondit son ami, laissant
aller sa main, et regardant un moment Gashford avec un changement
d'expression notable avant de lui dire : « Bonjour,
maître.
    – Bonjour donc ! répliqua le
secrétaire en se caressant la jambe. Et puis encore bonjour et
bonne année, accompagnés de beaucoup d'autres ! Vous êtes
échauffé.
    – Ma foi, maître, vous le seriez bien
autant que moi, dit-il en s'essuyant la figure, si vous étiez venu
ici en courant aussi vite que moi.
    – Alors vous savez les nouvelles ?
En effet, j'ai supposé que vous deviez les savoir.
    – Les nouvelles ? Quelles
nouvelles ?
    – Quoi, vous ne savez pas ? cria
Gashford, relevant les sourcils avec une exclamation de surprise.
Est-ce possible ? Alors venez donc ; c'est moi qui vais
vous faire connaître votre honorable position, après tout.
Voyez-vous là-haut les armes du roi ? lui demanda-t-il d'un
air souriant, en prenant dans sa poche un papier qu'il déploya sous
les yeux de Hugh.
    – Eh bien ! qu'est-ce que ça me
fait ?
    – Ça vous fait beaucoup, mais
beaucoup ; répliqua le secrétaire. Lisez-moi ça.
    – Vous savez bien que, la première fois
que je vous ai vu, je vous ai dit que je ne savais pas lire, dit
Hugh d'un air d'impatience. Au nom du diable, qu'est-ce qu'il peut
y avoir là dedans ?
    – C'est une proclamation émanée du roi en
son conseil, dit Gashford : elle est datée d'aujourd'hui et
promet une récompense de cinq cents guinées… Cinq cents guinées,
c'est bien de l'argent et une grande tentation pour certaines gens…
à quiconque dénoncera la personne ou les personnes qui ont pris la
part la plus active aux démolitions de ces chapelles catholiques de
samedi soir.
    – Ce n'est que ça ? cria Hugh d'un
air indifférent. Je le savais déjà.
    – J'aurais bien dû m'en douter, dit
Gashford, souriant, et repliant le document. J'aurais dû deviner
que votre ami vous l'avait dit.
    – Mon ami ? bégaya Hugh, faisant des
efforts maladroits pour simuler la surprise. Quel ami ?
    – Tut, tut ! croyez-vous que je ne
sais pas d'où vous venez ? repartit Gashford en se frottant
les mains et se donnant de petites tapes du revers de l'une contre
le creux de l'autre, avec un regard de fin renard. Vous me croyez
donc bien bête ? Voulez-vous que je vous dise son
nom ?
    – Non pas, dit Hugh en jetant un coup
d'œil rapide du côté de Dennis.
    – Il vous aura sans doute appris aussi,
continua le secrétaire après une petite pause, que les émeutiers
qui ont été pris (les pauvres diables !) sont traduits en
justice, et qu'il y a déjà des témoins très actifs qui ont eu la
témérité de comparaître à leur charge. Entre autres… et ici il
serra les dents, comme pour étrangler quelques mots violents qui
lui venaient sur le bout de la langue, et se mit à parler
lentement… entre autres un gentleman qui a vu toute la scène à
Warwick-Street, un gentleman catholique, un certain
Haredale. »
    Hugh aurait voulu l'empêcher de prononcer ce
nom ; mais c'était déjà fait, et Barnabé, qui l'avait entendu,
s'était retourné précipitamment.
    « À votre poste, à votre poste, brave
Barnabé ! cria Hugh, prenant son ton le plus brusque et le
plus décidé, et lui mettant dans la main son drapeau appuyé contre
la muraille. Montez la garde sans perdre de temps, car nous allons
partir pour notre expédition. Allons, Dennis, levons-nous, et
alerte ! Brave Barnabé, vous aurez soin de ne laisser personne
retourner ma paillasse : nous savons ce qu'il y a dessous,
n'est-ce pas ? À présent, maître, vivement ! Si vous avez
quelque chose à nous dire, faites tôt : car le petit
capitaine, avec un détachement, est là dans les champs, qui
n'attend plus que nous. Vite, des mots qui parlent et des coups qui
portent ! »
    L'attention de Barnabé ne tint pas contre

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