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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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d’Akaba et de l’Océan, sur les bords de l’Euphrate et de la mer des Scythes. Ceux qui chanteront leurs louanges me glorifieront   ; ils oublieront que je suis au déclin de la vie, tous les guerriers sans maître se rendront vers moi et ma puissance en sera considérablement augmentée. Tu ne sais pas ce que c’est que de dominer sur le désert, comme je le ferai dorénavant. Je te dis que j’obtiendrai du commerce des avantages et des rois des immunités, d’un prix incalculable. Ah   ! par l’épée de Salomon, si mes messagers allaient demander pour moi la faveur de César, il me l’accorderait. Et tu ne veux rien   ? rien   ?
    – Mon cheik, répondit Ben-Hur, n’ai-je pas ton cœur et ta main   ? Que l’accroissement de ta puissance et de ton influence profite au roi que nous attendons. Qui dira qu’il ne te soit pas accordé dans ce but   ? J’aurai peut-être grand besoin de ton secours pour accomplir l’œuvre que je vais entreprendre. Si je refuse tes offres maintenant, j’aurai meilleure grâce à t’adresser plus tard mes requêtes.
     
    Pendant qu’ils discutaient, deux messagers se présentèrent à leur porte   : Malluch et un inconnu. Le premier obtint aussitôt audience. Il ne cachait point la joie que lui causait l’événement du jour.
    – Pour en venir à ma mission, dit-il après l’avoir exprimée, Simonide m’envoie pour vous apprendre qu’après la clôture des jeux, quelques membres de la faction romaine ont protesté contre le paiement de la somme promise comme prix de la course.
    Ilderim tressaillit et se mit à crier de sa voix la plus stridente   :
    – Par la splendeur de Dieu, l’Orient décidera si la course a été gagnée honnêtement.
    – Cela n’est pas nécessaire, bon cheik, répondit Malluch, le président a déjà payé. Quand ils lui ont dit que Ben-Hur avait cassé la roue de Messala, il s’est mis à rire et leur a rappelé le coup de fouet que ce dernier a lancé aux arabes.
    – Quelle nouvelle as-tu de l’Athénien   ?
    – Il est mort.
    – Mort   ! s’écrièrent à la fois Ben-Hur et Ilderim, et ce dernier ajouta   :
    – Messala en est-il réchappé   ? les Romains ont tant de chance   !
    – Réchappé, oui, cheik, pour ce qui est de sa vie, mais elle ne sera qu’un fardeau pour lui, les médecins disent qu’il ne marchera plus jamais.
    Ben-Hur leva les yeux vers le ciel. Il voyait Messala enchaîné sur une chaise ainsi que Simonide et, comme lui, porté sur les épaules de son domestique. De quelle manière supporterait-il cela, orgueilleux et ambitieux comme il l’était   ?
    – Simonide m’a encore commandé de vous dire que Samballat rencontre des difficultés au sujet de ses paris, continua Malluch. Drusus et tous ceux qui ont signé avec lui en ont référé au consul Maxence, qui les a renvoyés à César. Messala aussi conteste ses engagements et Samballat, imitant Drusus, a soumis l’affaire au consul. Les Romains de bonne foi disent que ceux qui refusent de payer n’ont aucune excuse, tous les partis adverses se joignent à eux et la ville est pleine de ce scandale.
    – Qu’en dit Simonide   ? demanda Ben-Hur.
    – Le maître rit et se déclare enchanté. Si le Romain paye, il est ruiné, s’il refuse de payer, il est déshonoré. La police impériale tranchera la question. Ce serait mal débuter dans la campagne contre les Parthes que de mécontenter l’Orient   ; offenser le cheik Ilderim équivaudrait à se mettre à dos le désert, au travers duquel s’étend la ligne d’opération de Maxence, aussi Simonide vous conseille-t-il de ne point vous mettre en peine, Messala payera.
    – Partons maintenant, s’écria Ilderim, qui avait recouvré sa bonne humeur, Simonide s’occupera de l’affaire, elle est donc en bonnes mains et qu’elle qu’en soit la solution, la gloire nous en reste. Je vais faire préparer les chevaux.
    – Attend, lui dit Malluch. J’ai laissé dehors un autre messager. Veux-tu le voir   ?
    – Ah   ! je l’avais oublié.
    Malluch se retira et fut remplacé par un jeune garçon de frêle apparence qui plia le genou devant le cheik, en disant d’une voix musicale   :
    – Iras, la fille de Balthasar, bien connue du bon cheik Ilderim, m’a chargée d’un message pour lui   ; elle espère qu’il lui accordera la grande faveur de recevoir ses félicitations au sujet de la victoire de son quadrige.
    – La fille de mon ami est aimable, dit Ilderim,

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