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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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les yeux brillants. Remets-lui ce bijou, en signe du plaisir que me cause son message.
    Il ôtait, tout en parlant, une bague de son doigt.
    – Je ferai ce que tu m’ordonnes, cheik, répondit le jeune garçon. La fille de l’Égyptien fait encore prier le bon cheik Ilderim de dire à Ben-Hur que son père a fixé sa résidence au palais d’Idernee, où elle le recevra demain à la quatrième heure. Et si avec ses félicitations le cheik veut accepter encore sa gratitude pour cette seconde faveur, sa joie en sera extrême.
    Le cheik regarda Ben-Hur dont les yeux brillaient de plaisir.
    – Que comptes-tu faire   ? lui dit-il.
    – Avec ta permission, ô cheik, je verrai la belle Égyptienne.
    Ilderim se mit à rire en disant   :
    – Chacun ne doit-il pas jouir de sa jeunesse   ?
    – Dis à celle qui t’envoie que moi, Ben-Hur, je la verrai au palais d’Idernee, demain, à l’heure qu’elle m’indique, répondit le jeune homme en congédiant le messager.
    L’enfant se leva et s’éloigna, après les avoir salués silencieusement. Vers minuit Ilderim se mit en roule, après avoir convenu de laisser un cheval et un guide à Ben-Hur, qui devait le suivre plus tard.

CHAPITRE XXXI
    Le lendemain, pour se rendre à son rendez-vous avec Iras, Ben-Hur gagna le cœur de la ville, enfila la colonnade d’Hérode et arriva bientôt aux portes du palais d’Idernee. Il entra d’abord dans un vestibule, aux deux extrémités duquel se trouvaient des rampes d’escalier, conduisant à un portique monumental en marbre blanc, du style grec le plus pur. Deux lions ailés semblaient monter la garde au pied des escaliers   ; au milieu du vestibule se dressait un ibis gigantesque, qui formait un jet d’eau   ; tout cela était en pierre grise et rappelait l’Égypte par la forme. Ben-Hur s’arrêta un moment sous le portique, pour en admirer l’élégante structure. De grandes portes ouvertes l’invitaient à pénétrer dans un passage quelque peu étroit, mais très élevé. Il s’y engagea et le suivit, heureux à la pensée qu’il trouverait au bout Iras prête à l’accueillir avec son radieux sourire.
    Il arriva enfin devant une porte fermée qui s’ouvrit toute seule à son approche, sans un grincement, sans le moindre bruit qui pût faire penser qu’une main l’eût touchée. La singularité de ce fait ne frappa point Ben-Hur, trop absorbé par la magnificence de la pièce, semblable à l’atrium d’une maison romaine, dans laquelle il venait de s’introduire.
    C’était une salle immense, meublée avec une magnificence inouïe. Une rangée de colonnes dorées soutenaient la voûte ouverte au milieu pour laisser pénétrer l’air et la lumière. Le coin du ciel bleu que l’on apercevait à travers cette ouverture, les colonnes, les meubles et jusqu’aux bas-reliefs et aux fresques dont les murailles étaient ornées, se réfléchissaient dans le pavé de mosaïque uni comme un miroir, qui représentait des scènes empruntées à la mythologie.
    Ben-Hur regardait, tout rêveur, les splendeurs étalées autour de lui. Que lui importait d’attendre un peu, Iras sans doute allait venir, peut-être s’attardait-elle à sa toilette. Elle n’en sera que plus belle, se disait-il, et quand il eut fait le tour de la salle, afin d’en admirer tous les détails, il s’assit sur un divan et se mit à prêter l’oreille, afin de ne pas perdre le moment où l’Égyptienne approcherait de la porte. Mais il écoutait en vain, rien ne venait rompre le silence dans lequel le palais tout entier semblait être plongé. Il s’était trompé peut-être. Mais non, le messager de la veille envoyé par Iras avait bien parlé du palais d’Idernee, d’ailleurs la manière mystérieuse dont la porte s’était ouverte devant lui prouvait bien qu’on l’attendait.
    Il alla vers cette porte   ; ses pas, si légèrement qu’il marchât, résonnaient d’une manière qui le fit tressaillir. Il essaya d’ouvrir la serrure, elle résista à son effort, il la secoua sans plus de succès   ; il s’énervait, un sentiment de crainte s’emparait de lui et il restait immobile, se demandant qui, donc à Antioche pouvait désirer lui nuire. Messala, évidemment   !
    Cette idée l’exaspéra, et il se précipita vers les portes des deux côtés de l’atrium pour les ouvrir   ; elles étaient toutes hermétiquement fermées. Il ne pouvait plus se dissimuler qu’il était réellement prisonnier. Il s’assit

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