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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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    Alors, s’étant levés tous ensemble, ils quittèrent la bergerie. Ils traversèrent la montagne, puis la ville, et arrivèrent à la porte de l’hôtellerie, où veillait un homme qui leur demanda ce qu’ils cherchaient.
    – Nous avons vu et entendu de grandes choses cette nuit, répondirent-ils.
    – Nous aussi nous avons vu quelque chose, mais nous n’avons rien entendu. Que savez-vous   ?
    – Le Christ est né   !
    L’homme se mit à rire, d’un rire ironique.
    – Le Christ   ! Vraiment   ! Et où se trouve-t-il   ?
    – Il est né cette nuit et il est maintenant couché dans une crèche, voilà ce qui nous a été annoncé. Or il n’y a de crèches qu’en un endroit, à Bethléem   !
    – Dans la caverne   ?
    – Oui, viens-y avec nous et nous t’apprendrons en route ce qui nous est arrivé.
    Ils traversèrent la cour, sans attirer l’attention, bien que quelques personnes fussent encore éveillées, parlant de la lumière miraculeuse. La porte de la caverne était ouverte, une lanterne en éclairait l’intérieur et ils entrèrent sans cérémonies.
    – Que la paix soit avec toi, dit le veilleur à Joseph, voici des gens à la recherche d’un enfant qui serait né cette nuit. Ils disent qu’ils le reconnaîtront à ceci, qu’il doit être emmailloté et couché dans une crèche.
    Une vive émotion se peignit sur le visage placide de Joseph.
    – L’enfant est là, dit-il.
    Il les conduisit vers l’une des crèches et voilà, l’enfant s’y trouvait. Il approcha la lanterne pour le montrer aux bergers, qui restaient debout, sans prononcer une parole. L’enfant dormait, il ressemblait à tous les autres nouveaux-nés.
    – Où est la mère   ? demanda le veilleur.
    Une femme, qui se trouvait là, prit l’enfant et le déposa dans les bras de Marie, autour de laquelle les assistants se groupèrent.
    – C’est le Christ, dit enfin un des bergers.
    – Le Christ   ! s’écrièrent-ils tous et ils tombèrent à genoux, tandis que l’un d’eux répétait à plusieurs reprises   : « C’est le Seigneur et sa gloire dépassera celle du ciel et de la terre. »
    Sans éprouver un instant de doute, ces hommes simples baisèrent le bas de la robe de la mère et s’en allèrent, racontant leur histoire à tous les hôtes du caravansérail, qui, éveillés maintenant, se pressaient pour les entendre, puis ils reprirent le chemin de leur bergerie, et tout le long du chemin ils chantaient le refrain des anges   : « Gloire soit à Dieu, au plus haut des cieux, paix sur la terre et bonne volonté envers les hommes. »
    Le récit de cet événement se répandit dans la ville, confirmé par tous ceux qui avaient été témoins de l’illumination du ciel, et, durant les jours qui suivirent, un grand nombre de personnes visitèrent la caverne. Il s’en trouva, parmi elles, quelques-unes qui crurent, mais le plus grand nombre riaient et se moquaient.
    Onze jours après la naissance de l’enfant, les trois mages approchaient de Jérusalem, par la route de Sichem.
    La Judée, enserrée entre la mer et le désert, ne pouvait guère prétendre à être autre chose qu’une sorte de carrefour international, que devaient forcément traverser les caravanes qui allaient et venaient entre les pays d’Orient et d’Occident, mais cela constituait pour elle une source de grande prospérité, et les richesses de Jérusalem provenaient des droits prélevés sur les marchandises qui passaient dans ses murs. Nulle part ailleurs, si ce n’est à Rome, on ne rencontrait un aussi constant assemblage de gens venus de toutes les parties du monde, nulle part un étranger n’était chose plus commune et n’attirait moins l’attention. Et cependant ces trois hommes excitaient la curiosité de tous ceux qui les rencontraient.
    « Voyez, voyez quels grands chameaux, quelles belles clochettes   ! » criait un enfant à quelques femmes assises au bord du chemin. Mais ce qui les faisait remarquer ce n’étaient pas leurs chameaux, malgré leur surprenante beauté, ni le son clair de leurs clochettes d’argent, ni la richesse évidente des trois étrangers, c’était la question que posait, à tous ceux qu’ils rencontraient, celui qui marchait le premier.
    – Bonnes gens, disait-il en caressant sa barbe tressée, et en se penchant hors de sa litière, la ville de Jérusalem n’est-elle pas proche   ?
    – Oui, répondit une des femmes, si les arbres sur cette colline étaient

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