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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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Juif hier, à Daphné   ; s’il n’y est plus en ce moment, il est certainement dans le voisinage, de sorte qu’il me sera aisé d’avoir l’œil sur lui. Si tu me demandais où il se trouve à cette heure, je pourrais même te dire, sans crainte de me tromper, qu’on le trouverait au Jardin des Palmes, chez ce traître de cheik Ilderim, qui ne saurait plus nous échapper longtemps. Ne sois pas surpris si la première mesure prise par Maxence consiste à s’emparer de l’Arabe et à l’envoyer à Rome, sur une galère.
    » Et maintenant que tu sais tout, j’attends ton conseil, ô très illustre ami, et je reste ton serviteur le plus affectionné, qui se flatte d’être en même temps ton disciple et ton imitateur.
    » MESSALA. »
    Au moment où les deux courriers de Messala quittaient sa porte, Ben-Hur entrait dans la tente du cheik Ilderim. Il avait pris un bain dans le lac avant de déjeuner et portait une courte tunique sans manches. Le cheik le salua sans quitter son divan.
    – La paix soit avec toi, fils d’Arrius, s’écria-t-il avec admiration   ; il ne se souvenait pas d’avoir jamais vu la force, la confiance, la beauté virile lui apparaître avec plus d’éclat. Les chevaux sont prêts, ainsi que moi, l’es-tu également   ?
    – Je te remercie, ô cheik, du bon vouloir que tu me témoignes. Je suis prêt.
    Ilderim frappa dans ses mains.
    – Je vais te faire amener les chevaux. Assieds-toi.
    – Leur a-t-on mis le joug   ?
    – Non.
    – Alors, permets que je m’en charge. Il est nécessaire que je fasse connaissance intime avec tes arabes. Il faut que je sache leur nom, afin de pouvoir les appeler   ; il faut aussi que je comprenne le caractère particulier de chacun d’eux, car ils sont comme les hommes, – s’ils sont hardis, on se trouve bien de les reprendre   ; s’ils sont timides, il vaut mieux les louer et les flatter. Ordonne à ton domestique de m’apporter le joug.
    – Et le char   ? demanda le cheik.
    – Pour aujourd’hui, je me passerai du char. À sa place, fais-moi amener un cinquième cheval.
    Ilderim appela immédiatement un domestique.
    – Fais apporter quatre harnais, lui dit-il, et une bride pour Sirius. Sirius possède mon amour, et j’ai le sien, ô fils d’Arrius. Nous avons été camarades pendant vingt ans, sous la tente, dans les batailles, dans toutes les phases de la vie du désert. Je vais te le présenter.
    Il s’approcha du rideau qui partageait la tente et le souleva, pendant que Ben-Hur pénétrait dans la division réservée aux chevaux. Aussitôt ceux-ci s’avancèrent tous ensemble vers lui. L’un d’eux, qui avait des yeux lumineux, un col arqué, comme celui d’un cygne, un poitrail largement développé sur lequel retombait une longue crinière flottante, secoua sa tête fine et intelligente, en donnant des signes évidents de la satisfaction que lui causait la présence de son maître.
    – Bonjour, mon beau coursier   ! s’écria le cheik en le caressant. C’est Sirius, dit-il à Ben-Hur, le père des quatre chevaux que voici. Mira, leur mère, attend notre retour au désert   ; elle est trop précieuse pour que je voulusse courir le risque de l’amener dans des régions où domine un plus puissant que moi. Et je doute, fils d’Arrius, que la tribu pût endurer son absence. Elle est sa gloire   ; tous ses enfants l’adorent   ; ils riraient, si elle daignait les fouler tous à ses pieds. Dix mille hommes de cheval, fils du désert, demandent chaque matin   : « Sait-on comment va Mira   ? » Et quand on répond   : « Elle va bien », ils s’écrient   : « Dieu est bon   ! Béni soit Dieu   ! »
    – Mira, Sirius, ne sont-ce pas des noms d’étoiles, ô cheik   ? demanda Ben-Hur, en passant sa main sur le col du bel animal.
    – Pourquoi pas   ? répondit Ilderim. N’as-tu jamais voyagé dans le désert, durant la nuit   ?
    – Non, jamais.
    – Alors tu ne saurais comprendre combien nous dépendons des étoiles, nous autres Arabes. Nous empruntons leurs noms en signe de gratitude, nous les donnons, comme preuve d’amour. Mes pères eurent tous leurs Miras, comme j’ai la mienne, et mes quatre chevaux bai-clair sont aussi des étoiles. Celui ci est Rigel et celui-là Antarès, voici Altaïr, et le plus jeune, vers lequel tu te diriges justement, se nomme Aldébaran, – le plus jeune, mais non point le plus mauvais de la bande   ! Il t’emportera en sens contraire du vent, si

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