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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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service si tu pouvais me procurer une copie des règlements. Je voudrais connaître les couleurs que je devrai porter et particulièrement le numéro de la crypte que j’occuperai   ; si elle se trouve à droite ou à gauche de celle de Messala, tout va bien, si non, vois s’il ne serait pas possible de faire changer les places, de manière que je me trouve à côté du Romain. As-tu bonne mémoire, Malluch   ?
    – Elle m’a fait parfois défaut, fils d’Arrius, mais jamais lorsqu’il s’agissait, comme aujourd’hui, de choses auxquelles j’avais mis mon cœur.
    – Alors je me risquerai à te charger encore d’une autre mission. J’ai pu me convaincre hier que Messala est fier de son char, et vraiment il peut l’être, car le meilleur de ceux de César ne le surpasse guère. Ne pourrais-tu profiter de ce qu’il tient à le faire admirer pour t’assurer de son poids   ? Je désire savoir aussi quelle en est la longueur   ; surtout, Malluch, si tu ne pouvais pas t’assurer du reste, fais-moi savoir à quelle hauteur se trouvent les essieux. Je ne veux pas, tu le comprends, qu’il ait sur moi le moindre avantage matériel. Je ne me mets point en peine de la splendeur de son attirail, si je le bats son humiliation et mon triomphe n’en seront que plus complets.
    – Je comprends ce qu’il te faut, s’écria Malluch, il s’agit de tirer une ligne droite du centre de l’essieu jusqu’au sol.
    – C’est cela même, et maintenant réjouis-toi, je n’ai plus de commissions à te donner.
    Bientôt après, Malluch reprit le chemin de la ville, tandis qu’un cavalier, qui ne portait pas sur lui la moindre dépêche écrite, s’éloignait du douar, bride abattue, par la route opposée. C’était un Arabe qui s’en allait remplir la mission recommandée par Simonide.

CHAPITRE XXV
    Le lendemain, à la troisième heure, comme Ilderim, qui s’était rendu à Antioche, mettait pied à terre devant sa tente, un homme, qu’il reconnut pour un des membres de sa tribu, s’approcha de lui et lui dit   :
    – L’on m’a ordonné, ô cheik, de te remettre ceci, en te priant de le lire immédiatement. S’il y a une réponse, j’attendrai ton bon plaisir.
    Ilderim concentra aussitôt son attention sur le pli que l’Arabe lui tendait. Le cachet en était brisé, l’adresse portait le nom de Valère Gratien, à Césarée.
    – Qu’Abbadon l’emporte   ! grommela le cheik en découvrant que la lettre était en latin.
    Si elle avait été écrite en grec ou en arabe, il aurait pu la lire, tandis que la seule chose qu’il put déchiffrer ce fut la signature de Messala, tracée en gros caractères romains. Ses yeux brillèrent, il s’écria   :
    – Où est le jeune Juif   ?
    – Dehors avec les chevaux, répondit un serviteur.
    Le cheik replaça le papyrus dans son enveloppe qu’il glissa dans sa ceinture, après quoi il se remit en selle. À ce moment, un étranger, arrivant selon toute apparence de la ville, parut devant lui.
    – Je cherche le cheik Ilderim, surnommé le Généreux, dit-il en s’avançant.
    Son langage et son costume étaient ceux d’un Romain. Si le vieil Arabe ne savait pas lire le latin, il le parlait, et il répondit avec dignité   :
    – Je suis le cheik Ilderim.
    Les paupières du Romain se levèrent et s’abaissèrent rapidement.
    – J’ai appris que tu avais besoin d’un entraîneur, dit-il avec un parfait sang-froid.
    – Va ton chemin, s’écria Ilderim d’un air dédaigneux, j’en ai trouvé un.
    Il rassemblait les rênes de son cheval et allait s’éloigner, quand le Romain, qui ne semblait pas disposé à partir, lui adressa de nouveau la parole.
    – Cheik, je suis un grand amateur de chevaux, et l’on dit que les tiens sont les plus beaux de tout l’univers.
    Il avait touché le point faible du vieillard, qui s’arrêta à ces paroles flatteuses   ; il répondit cependant   :
    – Je te les montrerai un autre jour, aujourd’hui, je n’en ai pas le temps.
    Il se mit en route pour rejoindre Ben-Hur tandis que l’étranger s’en retournait à la ville, le sourire aux lèvres. Il avait accompli sa mission. Dès lors, chaque matin, jusqu’au grand jour des courses, un individu, parfois même deux ou trois, se présentèrent devant le cheik sous le prétexte de chercher de l’emploi comme entraîneurs.
    C’est ainsi que Messala surveillait Ben-Hur.
    Le cheik eut bientôt atteint le champ où celui-ci faisait exercer ses chevaux,

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