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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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poussière, et je me rends compte que nous sommes à deux mètres du sol, quasi à la verticale.
    « Saute, bordel ! » me crie Walt, qui me pousse dehors.
    Je tombe accroupi dans la cour. Malgré les vingt-cinq kilos de matériel, je ne sens pas la secousse quand j’atterris. Je cours comme un champion olympique pour m’éloigner de l’épave de l’hélico. Quand je m’arrête net trente mètres plus loin, je me retourne et je découvre la scène de l’accident.
    Quand l’hélicoptère s’est écrasé, la queue de l’appareil s’est retrouvée coincée en haut d’un mur de quatre mètres de haut. L’effet de contrepoids de l’arrière de l’appareil a redressé le Black Hawk, et empêché les rotors de heurter le sol. Si toute autre partie de l’hélicoptère avait touché le mur, ou s’il avait basculé, les pales auraient heurté le sol, et on était tous morts. Je ne sais comment, Teddy et son copilote ont réussi l’impossible.
    Mes coéquipiers sautent les uns derrière les autres et filent sous l’hélicoptère qui reste en équilibre sur le mur.
    Comme mes camarades, je suis devenu expert dans l’art d’évacuer les situations stressantes. Là, je dois faire abstraction du crash. Deux minutes avant, j’étais furieux à l’idée qu’on allait se poser à l’extérieur de la maison. Maintenant, on est en vie, et à l’intérieur de la cible. Malgré le quasi-désastre, l’opération continue.
    Mes coéquipiers se dirigent déjà vers le portail qui conduit dans la partie principale. J’ai intérêt à me bouger les fesses, car si Charlie ou Walt me voient planté là, alors qu’ils courent déjà prendre position, je vais subir leurs sales blagues jusqu’à la fin des temps.
    Nous avons estimé la durée de la mission à trente minutes en tenant compte de la consommation de carburant des hélicoptères et d’une éventuelle réaction des Pakistanais. Nous avons aussi prévu une marge de dix minutes, au cas où. En me tournant vers l’hélicoptère, je me dis que nous en aurons besoin.
    À cause de l’angle que fait le Black Hawk avec le mur, je ne peux pas passer sous les pales du rotor avant. Il fait sombre et, même avec mes lunettes de vision nocturne, je ne vois pas à quelle hauteur les pales continuent de tourner. La seule possibilité de rejoindre mon objectif est de passer sous l’épave.
    « Utilisation explosifs », dit Charlie sur le réseau du commando. Il est au portail qui donne sur la partie principale de la résidence en train de placer une charge explosive.
    La tête dans les épaules, je cours vers l’épave. J’essaie de passer le plus près possible du mur quand j’arrive sous l’appareil. Des gaz brûlants sortent des échappements des moteurs. Impression de passer quelques secondes à l’intérieur d’un sèche-cheveux géant.
    De l’autre côté, Charlie pose une charge sur le portail en fer verrouillé. Tout autour de lui, les types épaulent leur arme pour assurer sa sécurité.
    Je me dirige vers une salle de prière, près du portail, pour m’assurer qu’elle est sécurisée. Grande, la pièce dispose d’un large espace recouvert de tapis épais et de coussins alignés le long des murs. Je sais, grâce aux analystes de nos services de renseignements, que c’est ici qu’on reçoit les visiteurs, même s’ils sont rares. L’inspection faite, je jette une lumière chimique à infrarouge devant la porte pour signaler que la salle a été vérifiée.
    En ressortant, je vois Charlie qui contrôle sa charge afin que personne ne soit touché par des éclats quand elle explosera. Il y a le petit éclair de la mise à feu du détonateur et Charlie s’esquive en souplesse, comme il l’a fait des milliers de fois.
    Nous baissons tous la tête pour protéger nos yeux. Personne ne panique, personne n’est nerveux. Nous sommes finalement dans la place, et c’est à nous de faire le job.
    L’explosion s’accompagne d’une onde de choc qui laisse un trou dans le portail. Charlie est le premier à le franchir, il donne des coups de pied dans la ferraille tordue et tire dessus pour nous dégager le passage. Les types passent rapidement pour foncer vers leurs objectifs. En dépit des instants où nous avons été pris de court, retour au plan de départ.
    Le portail franchi, j’ai le temps de voir l’autre Black Hawk, Chalk Two. Je comprends à la façon dont l’appareil fait du surplace qu’il a largué l’équipe chargée du périmètre

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