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Ce jour-là

Ce jour-là

Titel: Ce jour-là Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mark Owen , Kevin Maurer , Olivier Dow
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Black Hawk et n’a pu nous rejoindre avant. Sa mission est de dégager l’escalier qui mène au toit de l’annexe. Au moment où il met le pied sur l’escalier (qui se trouve directement dans l’axe de la porte) des balles d’AK-47 font exploser le vitrage du haut de la porte, et le manquent de peu.
    Je roule sur le côté. Les balles passent juste au-dessus de ma tête. La première rafale est toujours un sacré choc. Des débris de verre tombent sur mes épaules.
    Je pense : l’arme n’a pas de silencieux.
    Il est facile de deviner qui tire, étant donné que toutes nos armes sont équipées de silencieux. Des détonations bruyantes veulent dire « tir ennemi ». Ahmed al-Kuwaiti a un fusil d’assaut. Il vise à l’aveugle à hauteur de poitrine. Il est comme un animal en cage. Impossible de se réfugier nulle part et il sait que nous arrivons.
    Will, qui couvre la porte depuis la gauche, réplique instantanément. Je me tourne pour faire pareil, et je sens une soudaine brûlure dans mon épaule gauche. Un éclat ou un débris de verre, sans doute. Nos balles transpercent la porte.
    Je roule hors de « l’entonnoir mortel » de l’entrée, je me relève et vais jusqu’à la fenêtre, à deux mètres de là.
    « Ahmed al-Kuwaiti ! crie Will. Ahmed al-Kuwaiti ! Sors de là ! »
    Je parviens à casser la vitre avec la crosse de mon arme et je tire là où je pense qu’il est.
    Will continue à crier, sans provoquer de réaction. N’ayant pas une seconde à perdre, je reviens jusqu’à la charge explosive, toujours collée au battant. La seule manière d’entrer est de souffler cette porte. Je me rapproche en me baissant le plus possible.
    Une fois que la porte aura sauté, je prévois de lancer une grenade à l’intérieur avant d’entrer pour nettoyer les lieux. Ahmed al-Kuwaiti vient de nous prouver qu’il n’allait pas se rendre sans combattre et je ne veux prendre aucun risque.
    Je suis sur le point de fixer le détonateur sur la charge lorsque quelqu’un tire le verrou de la porte. Will l’entend aussi et nous nous écartons sur-le-champ. Nous ne savons pas qui va sortir ni à quoi nous attendre.
    Ahmed al-Kuwaiti va-t-il entrouvrir le battant pour jeter une grenade, ou bien faire passer le canon de son AK-47 et arroser à l’aveugle ?
    Je jette un coup d’œil autour de moi. Aucune planque possible. Il n’y a que des ordures et des outils de jardinage éparpillés dans la cour. Notre seule option est de nous éloigner de la porte et de la fenêtre.
    La porte s’entrouvre doucement et on entend une voix de femme. Cela ne veut pas dire que nous ne risquons rien. Si elle sort avec une ceinture d’explosifs, nous sommes morts. Nous sommes dans la résidence de Ben Laden. Ces gens forment son entourage proche. Les tirs ont commencé, et on sait qu’ils sont prêts à mourir pour le protéger.
    J’ai le visage en sueur et de la poussière dans les yeux à cause de l’air brassé par les rotors, je distingue donc vaguement la silhouette d’une femme dans la lueur verdâtre de mes lunettes de vision nocturne. Elle tient quelque chose dans ses bras et mon doigt commence à presser la détente. Nos lasers dansent autour de sa tête. Il ne me faudrait qu’une infime fraction de seconde pour mettre un terme à sa vie si ce qu’elle porte est une bombe.
    Mais comme la porte s’ouvre un peu plus, je vois qu’elle tient un bébé. La femme d’Ahmed al-Kuwaiti, Mariam, sort en serrant l’enfant contre elle. Trois enfants plus grands sortent juste derrière elle.
    « Avancez par là », lui dit Will en arabe.
    Mon fusil reste braqué sur le groupe pendant qu’ils obéissent.
    « Il est mort, dit Mariam à Will en arabe. Vous l’avez tué, vous l’avez tué ! »
    Will fouille la femme.
    « Hé, elle dit qu’il est mort », traduit Will pour moi.
    Accroupi sur la droite de la porte, j’ouvre celle-ci entièrement.
    Je repère deux pieds à l’entrée de la chambre. Je n’ai aucun moyen de savoir si leur propriétaire est vivant ou mort. Pas question de courir le risque. Will me serre l’épaule pour me faire comprendre qu’il est prêt, et nous entrons dans le couloir. J’épaule et tire plusieurs fois pour être sûr que l’homme est mort.
    La maison sent le fioul. J’enjambe le corps d’Al-Kuwaiti, je vois un pistolet et un AK-47 par terre, juste de l’autre côté de la porte. Je les repousse du pied et commence à inspecter la pièce. Un grand lit au milieu

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