Deutschland. Ein Wintermärchen
Doch schone die da leben.
Beleidge lebendige Dichter nicht,
Sie haben Flammen und Waffen,
Die furchtbarer sind als Jovis Blitz,
Den ja der Poet erschaffen.
Beleidge die Götter, die alten und neun,
Des ganzen Olymps Gelichter,
Und den höchsten Jehovah obendrein –
Beleidge nur nicht den Dichter!
Die Götter bestrafen freilich sehr hart
Des Menschen Missetaten,
Das Höllenfeuer ist ziemlich heiß,
Dort muß man schmoren und braten –
Doch Heilige gibt es, die aus der Glut
Losbeten den Sünder; durch Spenden
An Kirchen und Seelenmessen wird
Erworben ein hohes Verwenden.
Und am Ende der Tage kommt Christus herab
Und bricht die Pforten der Hölle;
Und hält er auch ein strenges Gericht,
Entschlüpfen wird mancher Geselle.
Doch gibt es Höllen, aus deren Haft
Unmöglich jede Befreiung;
Hier hilft kein Beten, ohnmächtig ist hier
Des Welterlösers Verzeihung.
Kennst du die Hölle des Dante nicht,
Die schrecklichen Terzetten?
Wen da der Dichter hineingesperrt,
Den kann kein Gott mehr retten –
Kein Gott, kein Heiland erlöst ihn je
Aus diesen singenden Flammen!
Nimm dich in acht, daß wir dich nicht
Zu solcher Hölle verdammen.
Nachlese
Vorrede-Entwurf 1855
Les pages suivantes forment la contre-partie des ›Lettres d’Héligoland‹ où éclate le réveil politique de l’Allemagne à l’époque de la révolution de juillet. Elle s’est endormie de nouveau et la léthargie générale, la stagnation qui régna au delà du Rhin avant la révolution de février est dépeint dans ce poème humoristique que j’ai appelé ›Germania, un conte d’hyver‹, et que je publie ici en prose française. En retranchant les effets d’une versification à la fois mélodieuse et bouffonne, avec ses rimes drôlatiques, ses calembourgs burlesques, et ses mille et une allusions aux localités et aux événements du jour, ce conte d’hyver a dû perdre la plus brilliante partie de son charme, mais il en reste assez pour faire deviner au lecteur intelligent les intentions de l’auteur et je crois que ces folles feuilles volantes vous initient dans la pensée allemande plus intimement que ne sauraient le faire les traités spéciaux les plus élaborés.
Je m’abstiens de toute note explicative, et je ne veux faire qu’une seule remarque, qui a rapport au titre de ce poème que j’ai nommé ›Germania‹. Personne ne peut se défaire entièrement de certaines velléités patriotiques, et quoique je n’ai pas voué un culte particulier à la déesse Germania, je ne voudrais pas que le lecteur français l’identifie avec la déesse Hammonia que j’ai chantée un peu lestement dans ce poème. Cette dernière est la divinité tutélaire de la cité de Hambourg, et nous voyons ici une belle femme dont la partie inférieure au delà des reins a cette ampleur magnifique qui fait le charme célèbre de Vénus Callipige. La carnation des chairs aussi dures que le marbre de la fameuse statue rappelle le pinceau flamand de Rubens et les yeux de la belle pétillent si joyeusement comme si elle entendait une valse de Strauss ou qu’elle mangeait une soupe d’anguilles qu’on fait si bien à Hambourg.
Au bruit du tocsin de juillet, l’Allemagne s’était éveillée en sursaut, mais elle ne manqua pas de retomber dans un sommeil profont, et elle ronfla même comme autrefois. Mais ce n’est plus ce bon sommeil qu’on a comparé à celui d’un chêne qui se porte bien; elle semble oppressée d’un affreux cauchemar: ses songes ne sont plus couleur de rose. Les fées qui lui chantaient à l’oreille leurs plus beaux rêves sont disparu; mais ces rêves d’un autre temps ne sont pas perdus tout à fait, et ce sont les traditions et les légendes populaires dont nous nous occupons dans les pages suivantes.
Editorische Notiz
Der vorliegende Text folgt der ersten Buchausgabe (›Deutschland. Ein Wintermärchen‹, Hamburg 1844) sowie den behutsam moderisierten Fassungen folgender Ausgabe:
Heinrich Heine: Sämtliche Schriften. Herausgegeben von Klaus Briegleb. Band 4. Zweite Auflage. München 1978.
Daten zu Leben und Werk
1797
13. Dezember: Harry Heine wird als ältestes Kind des jüdischen Kaufmanns Samson Heine und seiner Frau Peira (Peierche), genannt »Betty«, geb. van Geldern, in Düsseldorf geboren. Heine selbst gibt später oft 1799 als sein Geburtsjahr an, doch gilt das Jahr 1797 inzwischen als gesichert. Jüngere Geschwister: Charlotte (1800–1899), Gustav (1805–1886) und Maximilian
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