FBI

Garrett alias l’« homme en noir »Dan Coleman et la « Pierre de Rosette »Alec StationOù l’on retrouve Brad Garrett et Mir Aimal KasiFeu sur les ambassadesOù l’on découvre un jeune agent pas comme les autres, Ali SoufanJohn O’Neil et l’ambassadeurSur la route du 11 SeptembreLa Muraille de Chine« Un jour, il y aura des morts »Comment les agents du bureau de New York ont été épargnésL’impossible scène du crimeOù l’on apprend la disparition du « Frère John » et ce qui s’ensuit XIV - Guerres (2001-2009) Richard Clarke, le tsar inquietKen Williams, les fantômes de PhoenixColeen Rowley : alerte à MinneapolisMichael German, le sonneur d’alarmeAli Soufan, l’avenir du Bureau Épilogue - Quand c’est fini, tout recommence. Chronologie - UN SIÈCLE (ET PLUS) D’HISTOIRE DU FBI 1908-19101910-19191920-19291930-19391940-19491950-19591960-19691970-19791980-19891990-19992000-juin 2009 WHO’S WHO GLOSSAIRE SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE GénéralitésLe FBI et l’assassinat du président KennedyLa lutte du FBI contre la criminalité organiséeLa Behavioral Science Unit (BSU) INDEX DES PERSONNES CITÉES BCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWYZ INDEX DES OPÉRATIONS REMERCIEMENTS Prologue
     
    Au Bureau, tout est affaire de décor. Et d’image…
     
    Entre paradoxe et ambiguïté, voici la force de l’ordre la plus en vue de la planète. C’est un géant aux pieds d’argile. Son histoire commence au début du siècle dernier et nous conduit, dans le bruit et la fureur, jusqu’au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. Un siècle d’histoire américaine. Un siècle d’histoire du monde racontée ici par cent agents et leurs archives.
     
    Août 1908  : en pleine période de vacances, le Procureur général américain, Charles Bonaparte (petit-neveu de Napoléon), crée en catimini une force de l’ordre fédérale, sans en référer à un Congrès jaloux de ses prérogatives et ardent défenseur des polices locales. Sa mission : lutter contre la corruption au sein de l’administration. Dans cette toute nouvelle institution, un obscur bibliothécaire est chargé du système de fichage. Il s’appelle J. Edgar Hoover. Il ne tardera pas à en prendre les rênes pour la façonner à son image : secrète, mystérieuse et ambiguë.
     
    Cette organisation, le FBII, est désormais une des agences les plus puissantes de la planète. Elle prospère dans les replis de l’État fédéral américain au point d’en constituer une composante essentielle. Mais le FBI n’est pas une police. Aux États-Unis, chaque État a ses propres lois et son propre système judiciaire. La police est locale ou régionale, mais pas fédérale. Disséminés sur tout le territoire américain et à l’étranger, opérant dans un cadre juridique soigneusement défini, les quelque douze mille Specials Agents (SA) du FBI forment un corps d’enquêteurs aux ordres d’un membre influent du gouvernement américain, le Procureur général ( Attorney General , AG), qui, à la tête du « DOJ » (Department of Justice) défend la Constitution et fait respecter la loi fédérale.
    Au terme d’une opération de propagande d’une ampleur sans précédent, le FBI est parvenu à représenter, pour le monde, un espoir de justice. Mais qu’en est-il réellement ? Question essentielle à l’heure où, guerre anti-terroriste oblige, le FBI aspire à un destin planétaire. L’influence du « Bureau » croît et il a désormais vocation à former l’embryon d’une future police mondiale anti-terroriste. Quand, en septembre 2008, la ministre de la Justice française, Rachida Dati, reçoit à Paris Robert Mueller, directeur du FBI, de quoi parlent-ils ? De l’évolution des législations anti-terroristes des deux pays, de la coopération pénale franco-américaine, des méthodes d’investigation. C’est ainsi que le FBI contourne les obstacles législatifs qui limitent son champ de compétence. Méthode éprouvée par J. Edgar Hoover quelques décennies plus tôt !
    Pour comprendre l’inéluctable avènement d’une police « globale » dans un monde où les frontières tendent à s’effacer, il faut étudier la manière dont le FBI a étendu, pas à pas, son pouvoir et défini les limites du champ politique dévolu respectivement aux individus et aux États.
     
    En 2007, le producteur français Denis Poncet nous a demandé de réaliser, pour France 5 , une collection de films sur l’histoire du Bureau, à