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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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subalterne et je suis peut-être le seul à me souvenir de son nom, bien que nombreux soient ceux qui se rappellent cet événement. Cet homme avait l'habitude de collecter le tribut et c'était la première fois, dans toute sa carrière, qu'il se heurtait à un refus, de plus, il avait sans doute le sang chaud, ainsi que son nom - Aigle Fumant - l'indiquait et il refusa qu'on l'empêche d'accomplir son travail. Il lança un ordre à ses soldats Mexica qui se ruèrent aussitôt à l'attaque, heureux de cette occasion de se battre après un long voyage sans incident. Les arquebuses et les arbalètes que les Espa-954
    gnols déchargèrent sur eux ne les retinrent pas longtemps. Ils tuèrent Escalante ainsi que les quelques soldats que Cortés lui avait laissés et les marins se rendirent immédiatement. Après avoir posté des gardes à Vera Cruz et à Zempoala, Cuauhpopoca donna l'ordre au reste de ses troupes de dévaliser tout le pays. Il déclara que cette année, le tribut ne serait pas constitué par une partie de la production, mais par sa totalité. Le messager avait accompli une sorte d'exploit en réussissant à s'enfuir du palais de Patzinca cerné par les Mexica, pour apporter la mauvaise nouvelle à Cortés.
    Le Capitaine Général dut certainement réaliser que sa position était devenue dangereuse et que son avenir était bien incertain, mais il ne perdit pas de temps à se lamenter. Il se rendit sur-le-champ au palais de Motecuzoma en compagnie du géant roux Alvarado, de Malintzin et de plusieurs soldats en armes. Il bouscula les intendants et pénétra sans cérémonie dans la salle du trône. Avec une indignation feinte ou sincère, Cortés lui fit le récit de l'incident en le modifiant quelque peu. Il lui dit que des bandits mexica déchaînés avait attaqué, sans aucune provocation, ses hommes qui vivaient paisiblement sur la plage et qu'ils les avaient massacrés, ce qui constituait un manquement grave à l'amitié
    que Motecuzoma lui avait promise. Il voulait savoir quelles étaient les intentions de l'Orateur Vénéré.
    Motecuzoma était au courant de la présence de son collecteur dans la région, aussi dut-il supposer qu'il s'était livré à une escarmouche contre les Blancs. Cependant rien ne l'obligeait à tant se h‚ter pour apaiser Cortés ; il aurait pu temporiser assez longtemps pour que la situation se décante et la vérité c'était que la seule et unique colonie des Blancs s'était rendue à Cuauhpopoca et que leur allié le plus fidèle, le Seigneur Patzinca, se terrait dans son palais, prisonnier des Mexica. Pendant ce temps, les Espagnols rassemblés dans l'île de Tenochtitl‚n faisaient une proie facile pour Motecuzoma ; quant aux troupes indigènes stationnées à
    l'extérieur, les armées de la Triple Alliance pouvaient facilement les empêcher d'intervenir. Gr‚ce à Cuauhpopoca, l'Orateur Vénéré tenait les Espagnols et leurs
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    alliés à sa merci. Il n'avait qu'à refermer son poing et le serrer jusqu'à
    ce que le sang coule entre ses doigts.
    Ce n'est pas ce qu'il fit. Il exprima à Cortés ses regrets et ses condoléances. Il envoya un détachement de sa garde personnelle pour présenter ses excuses à Zempoala et à Vera Cruz pour relever Cuauhpopoca de ses fonctions avec l'ordre de le ramener prisonnier à Tenochtitl‚n avec les officiers. qui plus est, quand le vaillant collecteur et les quatre braves quachic de l'armée mexica vinrent s'agenouiller devant lui, il s'enfonça mollement dans son trône, flanqué de Cortés et Alvarado qui arboraient une expression sévère et il leur dit :
    " Vous avez outrepassé vos droits. Vous avez mis votre Orateur Vénéré dans une situation très embarrassante et compromis l'honneur de la nation mexica. Vous avez rompu la promesse de paix que j'avais faite à nos honorables visiteurs. Avez-vous quelque chose à déclarer pour votre défense ? "
    Cuauhpopoca accomplit son devoir jusqu'au bout et montra qu'il était supérieur comme homme et comme Mexica à l'être assis sur le trône auquel il répondit respectueusement :
    " Tout est de ma faute, Seigneur Orateur. J'ai agi selon ma conscience.
    Personne ne peut faire plus.
    - Tu m'as fait beaucoup de tort, reprit Motecuzoma d'une voix traînante.
    Mais tu as blessé nos hôtes bien davantage. Par conséquent... " Et, l'Orateur Vénéré du Monde Unique dit cette chose incroyable : " Par conséquent, je te remets entre les mains du Capitaine Général Cortés. C'est

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