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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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nous ont appris des choses bien étranges, me répondit Cuauhtemoc. Cortés n'a pas accueilli ses frères à bras ouverts. Il s'est attaqué à eux, la nuit, par surprise et bien qu'ils fussent à un contre trois, ses hommes ont gagné. Il y eut très peu de victimes de part et d'autre car Cortés avait donné l'ordre de tuer le moins possible et de faire des prisonniers, comme à la Guerre fleurie. Depuis, il est en pourparlers avec le chef des autres Blancs. Nous ne pouvons pas savoir ce qu'ils se disent, mais nous supposons que Cortés voudrait que l'autre se rallie à lui pour l'amener ici. "
    Vous comprenez bien, mes révérends, pourquoi ces rapides retournements de situation nous rendaient perplexes. Nous avions cru que les navires étaient envoyés par le roi Carlos à la demande de Cortés lui-même. Par conséquent, cette attaque en traître était pour nous un insondable mystère. Ce n'est que beaucoup plus tard, après avoir mis bout à bout les informations que j'avais glanées à droite et à gauche, que je me suis rendu compte de Fénormité de la tromperie de Cortés, vis-à-vis de vous comme de nous.
    Lorsqu'il avait débarqué dans ce pays, Cortés s'était présenté comme l'envoyé de votre roi Carlos et je sais maintenant que ce n'était pas vrai.
    Le roi ne l'avait
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    jamais envoyé ici, ni au nom de la grandeur de l'Espagne, ni pour propager la Foi chrétienne, ni pour aucune autre raison. quand Hern‚n Cortés mit le pied pour la première fois dans le Monde Unique, le roi Carlos n'avait jamais entendu parler de lui !
    D'après des réflexions de l'évêque Zumarraga et d'autres personnes, j'ai compris que Cortés n'avait pas été mandaté par le roi ou par l'…glise, mais par une autorité bien moindre, le gouverneur de l'île du Cuba, qui lui avait simplement enjoint d'explorer nos côtes, d'en dresser la carte et de faire à l'occasion quelques bonnes affaires en échangeant des perles de verres et autre pacotille. Mais, après avoir si facilement vaincu les Olmeca et soumis les Totonaca sans même avoir combattu, Cortés comprit qu'il pourrait faire bien davantage. C'est peut-être à ce moment qu'il prit la résolution de devenir le conquérant du Monde Unique. Il paraît que certains de ses officiers redoutant la colère du gouverneur auraient voulu faire obstacle à ses projets grandioses et c'est pour cela qu'il donna l'ordre de br˚ler les vaisseaux. …choués sur le rivage, ses opposants n'avaient pas d'autre ressource que de le suivre. Pourtant, son aventure avait bien failli tourner court. Il avait envoyé le seul bateau qui lui restait sous le commandement d'Alvarado pour rapporter le premier chargement de trésors qu'il nous avait extorqués. Alvarado devait se faufiler au large de Cuba, mettre directement la voile sur l'Espagne et éblouir le roi avec ses riches présents pour que celui-ci donne sa royale bénédiction à l'entreprise de Cortés en même temps qu'il relèverait à un grade supérieur pour légitimer son aventure. Mais il arriva, je ne sais comment, que le gouverneur eut vent du passage du navire près de son île et qu'il devina que Cortés avait enfreint ses instructions. Il rassembla alors vingt bateaux et des centaines d'hommes qu'il mit sous le commandement de PamfÔlo de Narvaez, pour aller capturer le hors-la-loi Cortés, lui ôter toute autorité, faire la paix avec les peuples qu'il aurait trompés ou offensés et le ramener à Cuba dans les chaînes.
    Cependant, d'après nos espions, le hors-la-loi avait vaincu le redresseur de torts et tandis qu'Alvarado était
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    sans doute en train de déposer aux pieds de son souverain de l'or et des projets dorés, Cortés, à Vera Cniz, montrait à Narvaez des échantillons des richesses de notre pays et le persuadait de se joindre à lui pour achever la conquête et lui assurant qu'il n'avait rien à craindre de la fureur d'un petit gouverneur colonial, puisqu'ils allaient bientôt livrer au roi Carlos une colonie plus riche et plus vaste que leur mère patrie et toutes ses colonies réunies.
    Même si nous avions su tout cela, je ne crois pas que nous aurions pu faire plus que ce que nous avons fait, c'est-à-dire de déclarer par un vote légal que Motecu-zoma était " provisoirement mis en incapacité ", de nommer son frère Cuitlahuac pour gouverner à sa place et d'approuver sa décision "
    d'éliminer rapidement tous les étrangers qui infestaient Tenochtitl‚n ".
    " Dans deux jours, nous

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