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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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des membres officiels de leurs conseils et pourtant ils nous écoutent. Nous n'aurons jamais d'amitié l'un pour l'autre, mais nous pouvons nous rendre service. Nous savons tous deux que rien ne sera plus jamais pareil dans le Monde Unique, mais personne ne peut prédire qui l'emportera. Si les gens de ce pays gagnent, vous pourrez être mon allié le plus s˚r et si ce sont les Blancs, je serai le vôtre.
    - Tu proposes que nous nous mettions d'accord pour trahir les camps opposés que nous avons choisis ? Pourquoi ne pas simplement changer de côté ?
    ironisais-je en hoquetant.
    - Sachez que je n'ai qu'à appeler mes gardes pour que vous soyez un homme mort. Mais vous n'êtes pas n'importe qui, comme cette pauvre Laurier et votre meurtre pourrait mettre en péril la paix que nos maîtres 975
    s'efforcent de préserver. Hern‚n pourrait même se croire obligé de me livrer, comme Motecuzoma a livré Cuauh-popoca. Dans le meilleur des cas, je perdrais toute mon influence. Cependant, si je ne vous élimine pas, je devrai rester sur mes gardes toute ma vie et je ne pourrai pas me concentrer sur mes intérêts personnels.
    - Tu as le sang-froid de l'iguane ", m'exclamai-je, sincèrement admiratif et cette pensée me parut si drôle que je me tordis littéralement de rire.
    Elle attendit que je me sois calmé, puis elle poursuivit comme si elle ne s'était pas interrompue :
    " Faisons un pacte, sinon d'alliance, du moins de neutralité et scellons-le de façon à ce que nous ne puissions le rompre ni l'un, ni l'autre.
    - Et comment ça, Malintzin ? Nous sommes tous deux perfides et sans scrupules.
    - Nous allons coucher ensemble ", dit-elle.
    Sa déclaration fit repartir mon hilarité à tel point que je glissai de ma chaise. Elle attendait que je me relève et voyant que je restais stupidement assis par terre, elle me demanda :
    " Vous êtes ivre, Mixtzin ?
    - «a se pourrait bien, puisque j'entends des choses incroyables. Il me semble que tu m'as proposé...
    - Oui. Je vous propose de coucher avec moi cette nuit. Les Blancs sont plus jaloux de leurs femmes que les hommes de notre race. S'il l'apprenait, Hern
    ‚n nous tuerait tous les deux ; vous pour l'avoir fait et moi pour l'avoir accepté. Les quatre gardes seront prêts à témoigner que je suis restée longtemps chez vous dans l'obscurité et que j'en suis partie satisfaite.
    N'est-ce pas merveilleusement simple ? Un lien indestructible ! Ni vous, ni moi, n'oserons nous nuire réciproquement, sachant qu'un seul mot de l'autre nous condamnerait irrémédiablement tous les deux. "
    Au risque de la mettre en colère et de la laisser repartir trop tôt, je lui rétorquai :
    " J'ai cinquante-quatre ans, et sans être complètement sénile, je ne saute plus sur la première femme qui se présente. Je choisis. " J'avais voulu prononcer ces mots ayec hauteur, mais le fait que je fusse assis par terre 976
    entamait quelque peu ma dignité. " Tu as dit tout à l'heure que nous n'avions pas d'amitié l'un pour l'autre, la répulsion qualifierait mieux nos sentiments réciproques.
    - Je ne cherche pas à modifier vos sentiments. Ce n'est qu'une mesure pratique. quant à votre sensibilité, il fait presque noir ici ; vous n'aurez qu'à prétendre que je suis une femme que vous désirez. "
    Faut-il vraiment en venir là pour Féloigner de la place ? me demandais-je.
    Puis je protestai à voix haute :
    " J'ai l'‚ge d'être ton père.
    - Imaginez-vous que vous l'êtes vraiment, alors, si c'est l'inceste qui vous plaît. En ce qui me concerne, ça ne me dérange pas, répliqua-t-elle sur un ton détaché.
    - Alors, faisons semblant que nous avons eu des relations illicites et contentons-nous de bavarder assez longtemps pour que les gardes puissent témoigner que nous sommes restés ensemble. Veux-tu de l'octli ? "
    Je me dirigeai en titubant vers la cuisine et après avoir cassé plusieurs ustensiles, je revins avec une autre tasse. Tandis que je lui versais à
    boire, Malintzin murmura :
    " Vous m'avez dit que votre fille avait le même ‚ge que moi. " Elle avala une gorgée d'octli et me demanda en penchant la tête sur le côté :
    " Votre fille et vous, est-ce que vous jouiez parfois ensemble ?
    - Oui, lui répondis-je d'une voix p‚teuse, mais pas à ce que tu crois.
    - Je ne pensais à rien de particulier, fit-elle avec un air innocent.
    C'était simplement pour parler de quelque chose. A quels jeux jouiez-vous ?
    - Il y en avait un qui s'appelait le volcan qui

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