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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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combat. Il s'appelait Extli-quani, ou " Gourmand de Sang " et il avait bien dépassé la quarantaine. Pour ces exercices, nous n'étions pas autorisés à porter des plumes, de la peinture ou tout autre ornement d'un vrai guerrier.
    Toutefois, nous avions des boucliers d'enfants en bois ou en osier recouverts de cuir et nous portions des tenues réglementaires de soldat.
    Ces vêtements étaient fabriqués dans un coton à la trame épaisse, encore plus rêches pour avoir été trempés dans l'eau salée et ils nous couvraient du cou jusqu'aux chevilles et aux poignets. Ils nous laissaient une relative liberté de mouvement et ils étaient censés nous protéger des flèches - du moins de celles lancées à une certaine distance - mais ayya !
    ils étaient chauds, rugueux, imprégnés de sueur, quand on les avait portés un certain temps.
    " Vous allez d'abord apprendre les cris de guerre, disait " Gourmand de Sang ". Au combat, vous serez
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    accompagnés par les joueurs de conque et les batteurs de tambour-tonnerre ou de tambour gémissant. Mais à cela, devront s'ajouter vos voix appelant au massacre et Je bruit de vos poings et de vos armes résonnant sur vos bouchers. Je sais par expérience, mes garçons, qu'une clameur envahissante peut être une arme en soi. Elle peut ébranler un homme, délayer son sang, affaiblir ses articulations et même lui vider vessie et boyaux. Faites du bruit et vous y trouverez deux avantages : il renforce votre propre résolution tandis qu'il terrifie votre ennemi. "
    Ainsi, des semaines avant de brandir même une arme factice, nous poussions le cri de l'aigle, le grognement rauque du jaguar, le long ululement de la chouette et le aialala du perroquet. Nous apprenions à caracoler d'une impatience feinte pour le combat, à menacer par de grands gestes, à
    int:mider par des grimaces, à tambouriner à l'unisson sur nos boucliers, jusqu'à ce qu'ils soient souillés par le sang de nos mains.
    D'autres nations avaient des armes différentes de nous autres Mexica et certaines de nos unités de guerriers étaient équipées d'armes particulières, de plus chaque homme pouvait choisir l'arme qui lui convenait le mieux. Au nombre de ces armes, il y avait un lance-pierres, une hache de pierre émoussée qui servait de matraque, une lourde massue dont la crosse était incrustée de morceaux d'obsidienne, une lance d'os à
    trois pointes barbelées aux extrémités, qui faisait des blessures atroces, ou encore une épée façonnée dans le mufle dentu du poisson-scie.
    Mais les armes traditionnelles des Mexica étaient au nombre de quatre. Pour ouvrir le combat contre un ennemi, à longue distance, on se servait d'arcs et de flèches. Les enfants s'entraînaient pendant longtemps avec des flèches dont le bout était muni de balles d'oli molles, à la place de la tranchante obsidienne. Par exemple, une fois, le Maître fit mettre en rang une vingtaine d'entre nous et dit :
    " Supposez que l'ennemi se tient dans ce carré de cactus nopalli. " II montra un endroit qui, pour ma vision embrumée, ne semblait être qu'une tache de vert floue à
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    une centaine d'enjambées de là. " Je veux que vous tiriez de toutes vos forces sur la corde de l'arc et que vous pointiez vos flèches en plein milieu de la ligne qui va du soleil à l'horizon. Prêts ? Mettez-vous en position. Visez les cactus. Allez-y. "
    II y eut un sifflement, puis un concert de grognements. Toutes les flèches étaient fichées en terre, bien groupées et à une centaine d'enjambées environ, car Gourmand de Sang avait bien précisé quels devaient être la force et l'angle de tir. Les enfants grognaient car tous avaient lamentablement frappé en dehors de la cible ; les flèches avaient atterri bien trop à gauche des cactus. Nous regardions le maître, attendant qu'il nous donne la raison de cet échec.
    Il indiqua les enseignes de guerre accrochées à des pieux plantés ça et là
    sur le terrain.
    " A quoi servent ces drapeaux ? " demanda-t-il.
    Tout le monde se regarda. Enfin, Pactli, le fils du Seigneur Héron Rouge, répondit :
    " Ce sont les étendards qui doivent être portés sur le champ de bataille par les chefs d'unités. Si les soldats se dispersent pendant le combat, ces étendards leur indiquent le lieu de regroupement.
    - Très bien, Pactzin, dit Gourmand de Sang. Et maintenant, celui-ci, ce long oriflamme de plume, à quoi sert-il ? "
    II y eut un nouvel échange de regards et Chimali hasarda

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