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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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un cuachic à la tête de guerriers novices ne te mettrait en position de faire une chose pareille. Dans une Guerre des Fleurs, il t'affecterait dans le groupe des Ligoteurs qui portent les cordes pour attacher les prisonniers ennemis qu'on ramène pour les sacrifices. Dans une vraie guerre, on t'assignerait à l'arrière-garde des Engloutisseurs qui achèvent avec des couteaux
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    les camarades ou les ennemis qui ont été blessés au cours de la bataille.
    - Engloutisseurs et Ligoteurs, murmurai-je, des t‚ches bien peu héroÔques pour mériter une récompense dans l'au-delà.
    - Tu parlais de ce monde-ci, me rappela sévèrement le maître. D'utilité et non d'héroÔsme. Même le plus humble peut être utile. Je me rappelle le jour o˘ nous pénétr‚mes dans l'insolente cité de Tlatelolco pour l'annexer à
    Tenochtitl‚n : les guerriers de cette ville nous livrèrent combat dans les rues, bien s˚r, mais les femmes, les enfants et les vieillards montèrent sur le toit des maisons et jetèrent sur nous de grosses pierres, des nids pleins de guêpes énervées, et même des poignées de leurs propres excréments. "
    A cet endroit de mon récit, Messieurs les scribes, je ferais bien de vous dire que, parmi les différentes sortes de guerres que faisaient les Mexica, la bataille pour Tlatelolco avait été un cas exceptionnel. Axayacatl, notre Orateur Vénéré, avait jugé nécessaire de soumettre cette ville orgueilleuse, de la priver de son statut indépendant et de forcer ses habitants à faire allégeance à notre grande île-capitale de Tenochtitl‚n.
    Mais, en général, nous ne faisions pas de guerres de conquêtes - du moins comme le font vos armées qui ont conquis toute la Nouvelle-Espagne pour la transformer en une abjecte colonie de votre mère-patrie.
    On pouvait vaincre et humilier une autre nation, on ne la rayait pas de la carte. On combattait pour prouver sa puissance et pour exiger un tribut des moins forts. quand un pays se rendait et reconnaissait la suzeraineté des Mexica, il devait verser annuellement à notre Orateur Vénéré un quota de ses ressources et de ses produits naturels - or, épices, oli - et ses combattants se voyaient soumis à la conscription quand on en avait besoin pour combattre dans nos rangs.
    Toutefois, ce pays gardait son nom, sa souveraineté, son propre chef, sa manière de vivre et sa religion. Nous ne lui imposions pas nos lois, ni nos coutumes, ni nos dieux. Par exemple, Huitzilopochtli, dieu de la guerre, était notre dieu. Gr‚ce à lui, les Mexica étaient devenus 117
    un peuple à part et au-dessus des autres, aussi on ne le partageait pas et on ne voulait pas que d'autres se l'approprient. Bien au contraire, si nous découvrions, chez les peuples vaincus, de nouveaux dieux ou de nouvelles manifestations de nos propres dieux, et s'ils nous plaisaient, nos armées ramenaient des copies de leurs statues pour les installer dans nos temples.
    Je dois dire aussi qu'il existait des nations desquelles il était impossible d'exiger tribut ou fidélité. Par exemple, Cuauhtexcalan, notre voisine du côté est, la Terre des Pics de l'Aigle, que nous appelions tout simplement Texcala, " les pics ". Pour une raison quelconque, les Espagnols lui ont donné le nom de Tlaxcala, ce qui est assez comique, puisque cela veut dire, tortilla.
    Texcala était entourée de toutes parts de pays alliés aux Mexica ; elle vivait donc complètement repliée sur elle-même. Texcala refusa toujours énergiquement de se soumettre en quoi que ce f˚t, ce qui voulait dire qu'il lui était impossible d'importer de nombreuses denrées nécessaires à
    l'existence. Si les Texcalteca ne nous avaient pas, même en bougonnant, vendu la résine sacrée du copal qui abonde dans ses zones forestières, ils n'auraient même pas eu de sel pour mettre dans leurs aliments.
    quoi qu'il en soit, notre Uey tlatoani restreignit sévèrement notre commerce avec les Texcalteca - toujours dans l'espoir de les réduire à la soumission - et ce peuple obstiné souffrait de continuelles et humiliantes privations. Il lui fallut économiser sa maigre production de coton et même les nobles durent porter des manteaux tissés avec une très faible proportion de coton mélangé à du chanvre grossier ou à de la fibre de maguey, vêtements seulement portés par les esclaves et les enfants, à
    Tenochtitl‚n. Ainsi vous comprenez bien la haine profonde et tenace de Texcala à notre égard et vous savez

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