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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
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reconnaître la position, tantôt
pour entrer en pourparlers ou pour nous effrayer ; la plupart
du temps, ils jetaient tous des traits à l'intérieur de nos lignes.
Labiénus retenait ses troupes derrière le retranchement et par tous
les moyens possibles tâchait de fortifier chez l'ennemi l'idée que
nous avions peur.
    58. Tandis qu'Indutiomaros montrait à
s'approcher de notre camp une audace chaque jour plus méprisante,
Labiénus y introduisit, en une, nuit, les cavaliers des cités
voisines qu'il avait fait appeler et il sut si bien faire interdire
toute sortie par les postes de garde qu'il n'y eut pas moyen que la
chose fût ébruitée et connue des Trévires. Cependant Indutiomaros,
comme il faisait chaque jour, vient aux abords du camp et y passe
la plus grande partie de la journée ; ses cavaliers lancent
des traits et provoquent nos hommes au combat en termes fort
outrageants. N'ayant reçu aucune réponse, quand ils en ont assez, à
l'approche du soir, ils s'en vont, dans le plus complet désordre.
Tout à coup Labiénus fait sortir par deux portes toute sa
cavalerie ; il prescrit qu'une fois l'ennemi surpris et mis en
déroute – ce qu'il prévoyait, et qui arriva – chacun ne pense qu'à
joindre le seul Indutiomaros, et s'abstienne de frapper personne
avant de l'avoir vu mort : il ne voulait pas qu'en s'attardant
à poursuivre les autres on lui laissât le temps d'échapper ;
il promet de grandes récompenses à ceux qui l'auront tué ; il
envoie les cohortes en soutien de la cavalerie. La Fortune vient
justifier ses prévisions : tous s'attachant à la poursuite
d'un seul, Indutiomaros est pris au moment même où il passait à gué
une rivière, on le tue et sa tête est rapportée au camp ; en
revenant, les cavaliers pourchassent et massacrent qui ils peuvent.
A la nouvelle de l'événement, toutes les forces des Eburons et des
Nerviens qui s'étaient concentrées se dispersent, et César put
voir, après cela, la Gaule relativement tranquille.

LIVRE SIXIÈME
     
    53 av. J.-C.
     
    1. César, qui avait maintes raisons de
s'attendre à un plus sérieux soulèvement de la Gaule, charge ses
légats Marcus Silanus, Caïus Antistius Réginus et Titus Sextius de
lever des troupes ; en même temps, il demande à Cnéus Pompée,
proconsul, puisque dans l'intérêt de l'État, il restait revêtu de
l'imperium, devant Rome, de mobiliser et de lui envoyer les recrues
de Gaule Cisalpine auxquelles il avait fait prêter serment pendant
son consulats ; il jugeait en effet très important, et même
pour l'avenir, au point de vue de l'opinion gauloise, de montrer
que les ressources de l'Italie lui permettaient, en cas de revers,
non seulement d'y remédier promptement, mais encore d'être mieux
pourvu de troupes qu'auparavant. Pompée, par patriotisme et par
amitié, fit droit à sa demande, et ses légats ayant procédé avec
rapidité aux opérations de recrutement, avant que l'hiver fût
achevé trois légions avaient été mises sur pied et amenées en
Gaule, ce qui lui donnait deux fois plus de cohortes qu'il r'en
avait péri avec Quintus Titurius par un accroissement aussi prompt
et aussi considérable de ses forces, il fit voir ce que pouvaient
l'organisation et les ressources du peuple Romain.
    2. Indutiomaros ayant été tué, comme nous
l'avons dit, les Trévires donnent le pouvoir à des membres de sa
famille. Ceux-ci continuent de solliciter les Germains du voisinage
et de leur promettre de l'argent. Ne pouvant décider les peuples
les plus proches, ils s'adressent à de plus éloignés. Un certain
nombre consentent : on se lie par serment, les subsides sont
garantis au moyen d'otages ; on fait entrer Ambiorix dans la
ligue. Informé de ces intrigues, et comme il ne voyait de tous
côtés que préparatifs de guerre – les Nerviens, les Atuatuques, les
Ménapes en armes avec tous les Germains cisrhénans, les Sénons
s'abstenant de répondre à sa convocation et se concertant avec les
Carnutes et les cités voisines, les Trévires ne cessant de députer
aux Germains pour tâcher de les gagner –, César pensa qu'il devait
entrer en campagne plus tôt qu'à l'ordinaire.
    3. Donc, avant que l'hiver fût achevé, il
rassembla les quatre légions les plus proches et, à l'improviste,
marcha sur le pays des Nerviens ; sans leur laisser le temps
de se rassembler ou de fuir, enlevant beaucoup de bétail, faisant
un grand nombre de prisonniers – butin qu'il abandonna aux soldats,

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