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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
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travers
la campagne dans les différentes directions ; de proche en
proche, on la recueille et on la transmet. Ainsi firent-ils
alors ; et ce qui s'était passé à Cénabum au lever du jour fut
connu avant la fin de la première veille chez les Arvernes, à une
distance d'environ cent soixante milles.
    4. L'exemple y fut suivi : Vercingétorix,
fils de Celtillos, Arverne, jeune homme qui était parmi les plus
puissants du pays, dont le père avait eu l'empire de la Gaule et
avait été tué par ses compatriotes parce qu'il aspirait à la
royautés, convoqua ses clients et n'eut pas de peine à les
enflammer. Quand on connaît son dessein, on court aux armes.
Gobannitio, son oncle, et les autres chefs, qui n'étaient pas
d'avis de tenter la chance de cette entreprise, l'empêchent
d'agir ; on le chasse de la ville forte de Gergovie. Pourtant,
il ne renonce point, et il enrôle dans la campagne des miséreux et
des gens sans aveu. Après avoir réuni cette troupe, il convertit à
sa cause tous ceux de ses compatriotes qu'il rencontre ; il
les exhorte à prendre les armes pour la liberté de la Gaule ;
il rassemble de grandes forces et chasse ses adversaires qui, peu
de jours auparavant, l'avaient chassé lui-même. Ses partisans le
proclament roi. Il envoie des ambassades à tous les peuples :
il les supplie de rester fidèles à la parole jurée. Il ne lui faut
pas longtemps pour avoir à ses côtés les Sénons, les Parisii, les
Pictons, les Cadurques, les Turons, les Aulerques, les Lémovices,
les Andes et tous les autres peuples qui touchent à l'océan. A
l'unanimité, on lui confère le commandement suprême. Investi de ces
pouvoirs, il exige de tous ces peuples des otages, il ordonne qu'un
nombre déterminé de soldats lui soit amené sans délai, il fixe
quelle quantité d'armes chaque cité doit fabriquer, et avant quelle
date ; il donne un soin particulier à la cavalerie. A la plus
grande activité il joint une sévérité extrême dans l'exercice du
commandement ; la rigueur des châtiments rallie ceux qui
hésitent. Pour une faute grave, c'est la mort par le feu et par
toutes sortes de supplices ; pour une faute légère, il fait
couper les oreilles au coupable ou lui crever un œil, et il le
renvoie chez lui, afin qu'il serve d'exemple et que la sévérité du
châtiment subi frappe les autres de terreur.
    5. Ayant, par de telles cruautés, rassemblé en
peu de temps une armée, il envoie chez les Rutènes, avec une partie
des troupes, le Cadurque Luctériosi, homme d'une rare intrépidité,
et part lui-même chez les Bituriges. Ceux-ci, à son arrivée,
envoient une ambassade aux Héduens, dont ils étaient les clients,
pour leur demander de les aider à soutenir l'attaque des ennemis.
Les Héduens, sur l'avis des légats que César avait laissés à
l'armée, envoient au secours des Bituriges des cavaliers et des
fantassins. Quand ceux-ci eurent atteint la Loire, qui sépare les
deux peuples, ils s'arrêtèrent, et, au bout de peu de jours, ils
s'en retournent sans avoir osé franchir le fleuve ; ils
rapportent à nos légats que s'ils ont fait demi-tour, c'est qu'ils
craignaient la perfidie des Bituriges, car ils ont appris que leur
intention était de les envelopper, eux d'un côté, les Arvernes de
l'autre, au cas où ils auraient passé le fleuve. Agirent-ils ainsi
pour le motif qu'ils déclarèrent aux légats, ou obéissaient-ils à
des pensées de trahison ? N'ayant là-dessus aucune certitude,
nous ne croyons pas devoir rien affirmer. Les voyant s'en aller,
les Bituriges s'empressent de se joindre aux Arvernes.
    6. Quand la nouvelle de ces événements parvint
en Italie à César, celui-ci, voyant que désormais la situation
intérieure, grâce à la fermeté de Pompée, s'était améliorée, partit
pour la Gaule transalpines. Une fois arrivé, il se trouva dans un
grand embarras comment parviendrait-il à rejoindre son armée ?
Si, en effet, il appelait les légions dans la Province, il voyait
qu'elles devraient en chemin livrer bataille sans lui ; s'il
allait vers elles, il se rendait compte que, dans les circonstances
présentes, il ne pouvait sans imprudence confier sa vie à ceux-là
même qui paraissaient tranquilles.
    7. Cependant Luctérios le Cadurque, qui avait
été envoyé chez les Rutènes, les gagne aux Arvernes. Il pousse chez
les Nitiobroges et chez les Gabales, reçoit de chaque peuple des
otages, et, ayant réuni une forte troupe, entreprend d'envahir

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