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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
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de
ceux-ci un corps nombreux et, comme César faisait route vers le
pays des Séquanes en traversant l'extrémité du territoire des
Lingons, afin de pouvoir plus aisément secourir la Province, il
s'établit, dans trois camps, à environ dix mille pas des
Romains ; il réunit les chefs de ses cavaliers et leur déclare
que l'heure de la victoire est venue : « Les Romains sont
en fuite vers la Province, ils quittent la Gaule ; cela suffit
à assurer la liberté dans le temps présent ; mais c'est trop
peu pour la sécurité du lendemain ; car ils reviendront avec
des forces plus considérables, ils ne cesseront pas les hostilités.
Il faut donc les attaquer tandis qu'ils sont en ordre de marche et
embarrassés de leurs bagages. Si les fantassins essaient de
secourir ceux qu'on attaque, et s'y attardent, ils ne peuvent plus
avancer ; si, ce qu'il croit plus probable, ils abandonnent
les bagages pour ne plus penser qu'à leur vie, ils perdront en même
temps leurs moyens d'existence et l'honneur. Quant aux cavaliers
ennemis, il ne faut pas douter qu'il ne s'en trouve pas un parmi
eux pour oser seulement quitter la colonne. Afin qu'ils aient plus
de cœur à cette attaque, il tiendra toutes ses forces en avant du
camp et intimidera l'ennemi. » Les cavaliers l'acclament,
crient qu'il leur faut se lier par le plus sacré des serments, pas
d'asile sous un toit, pas d'accès auprès de ses enfants, de ses
parents, de sa femme, pour celui qui n'aura pas deux fois traversé
à cheval les rangs ennemis.
    67. La proposition est approuvée : on
fait prêter à tous le serment. Le lendemain, les cavaliers sont
répartis en trois corps et deux apparaissent soudain sur nos flancs
tandis que le troisième, en tête de la colonne, s'apprête à lui
barrer la route. Quand César apprend la chose, il ordonne que sa
cavalerie, également partagée en trois, coure à l'ennemi. On se bat
partout à la fois. La colonne fait halte ; on rassemble les
bagages au milieu des légions. S'il voyait nos cavaliers en
difficulté ou en dangereuse posture sur quelque point, César
faisait faire front et attaquer de ce côté-là ; cette
intervention retardait la poursuite des ennemis et rendait courage
aux nôtres, qui se sentaient soutenus. Enfin les Germains, sur la
droite, avisant une hauteur qui dominait le pays, bousculent les
ennemis qui s'y trouvaient ; ils les poursuivent jusqu'à la
rivière, où Vercingétorix avait pris position avec son infanterie,
et en font un grand carnage. Voyant cela, les autres craignent
d'être enveloppés et se mettent à fuir. Partout on les massacre.
Trois Héduens de la plus haute naissance sont faits prisonniers et
conduits à César Cotos, chef de la cavalerie, qui avait été en
conflit avec Convictolitavis lors des dernières élections ;
Cavarillos, qui avait été placé à la tête de l'infanterie héduenne
après la défection de Litaviccos, et Eporédorix, qui avant
l'arrivée de César avait dirigé la guerre des Héduens contre les
Séquanes.
    68. Après cette déroute de toute sa cavalerie,
Vercingétorix qui avait disposé ses troupes en avant de son camp,
les mit en retraite incontinent, et prit la route d'Alésia, ville
des Mandubiens, en ordonnant qu'on se hâtât de faire sortir du camp
les bagages et de les acheminer à sa suite. César, ayant fait
conduire ses bagages sur la colline la plus proche et ayant laissé
deux légions pour les garder, poursuivit l'ennemi aussi longtemps
que le jour le lui permit, et lui tua environ trois mille hommes à
l'arrière-garde ; le lendemain, il campa devant Alésia.
S'étant rendu compte de la force de la position, et voyant, d'autre
part, que l'ennemi était terrifié, parce que sa cavalerie, qui
était l'arme sur laquelle il comptait le plus, avait été battue, il
exhorta ses soldats au travail et entreprit l'investissement de la
place.
    69. La ville proprement dite était au sommet
d'une colline, à une grande altitude, en sorte qu'on voyait bien
qu'il était impossible de la prendre autrement que par un siège en
règle. Le pied de la colline était de deux côtés baigné par des
cours d'eau. En avant de la ville une plaine s'étendait sur une
longueur d'environ trois milles ; de tous les autres côtés la
colline était entourée à peu de distance de hauteurs dont
l'altitude égalait la sienne. Au pied du rempart, tout le flanc
oriental de la colline était occupé par les troupes gauloises, et
en avant elles avaient creusé un

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