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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
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mobiliser et à préparer
ouvertement les hostilités. Alors Labiénus, comprenant, en présence
d'un tel renversement de la situation, qu'il devait complètement
changer ses plans, songea non plus à faire des conquêtes et à
livrer bataille à l'ennemi, mais à ramener son armée saine et sauve
à Agédincum. Et en effet, d'un côté, c'était la menace des
Bellovaques, peuple qui est réputé parmi les peuples gaulois pour
le plus valeureux ; de l'autre, Camulogène avec une armée
prête au combat et bien équipée ; de plus, les légions étaient
séparées de leurs réserves et de leurs bagages par un grand fleuve.
Devant de telles difficultés soudainement surgies, il voyait bien
qu'il fallait chercher le salut dans une résolution courageuse.
    60. Donc, ayant réuni à la tombée du jour un
conseil de guerre et ayant exhorté ses officiers à exécuter
soigneusement et rigoureusement ses ordres, il confie chacune des
embarcations qu'il avait amenées de Metlosédum à un chevalier
romain et ordonne qu'après la première veille on descende en
silence le fleuve jusqu'à quatre milles de distance, et que là on
attende son arrivée. Il laisse pour la garde du camp cinq cohortes,
celles qu'il jugeait les moins solides ; il ordonne aux cinq
autres cohortes de la même légion de partir au milieu de la nuit
avec tous les bagages en remontant le fleuve, et de faire grand
bruit. Il réquisitionne aussi des barques, et les dirige du même
côté à grand fracas de rames. Lui-même, peu après, sort en silence
avec trois légions et gagne l'endroit où la flotte avait ordre
d'aborder.
    61. Là, les éclaireurs ennemis – on en avait
disposé tout le long du fleuve – sont surpris par notre arrivée,
car un orage avait éclaté soudain, et ils périssent sous nos
coups ; l'infanterie et la cavalerie, sous la direction des
chevaliers romains à qui Labiénus avait confié cette tâche, sont
transportées rapidement sur l'autre rive. A l'aube, l'ennemi
apprend presque simultanément qu'une agitation inaccoutumée règne
dans le camp romain, qu'une importante colonne remonte le fleuve,
que du même côté on entend le bruit des rames, et qu'un peu en aval
il y a des navires qui transportent des soldats d'une rive à
l'autre. A cette nouvelle, pensant que les légions franchissaient
le fleuve en trois endroits et qu'effrayés par la défection des
Héduens les Romains préparaient une fuite générale, ils divisèrent,
eux aussi, leurs troupes en trois corps. Laissant un poste en face
du camp et envoyant un petit détachement dans la direction de
Metlosédum, avec mission de n'avancer qu'autant que l'auraient fait
les embarcations, ils menèrent le reste de leurs forces à la
rencontre de Labiénus.
    62. Au lever du jour, tous les nôtres avaient
franchi le fleuve, et on voyait en face la ligne ennemie. Labiénus,
adressant la parole à ses soldats, les exhorte à se souvenir de
leur valeur, si souvent éprouvée et de tant de glorieuses
victoires, enfin à se conduire comme si César en personne, lui qui
maintes fois les avait menés à la victoire, assistait à la
bataille ; puis il donne le signal du combat. Au premier choc,
à l'aile droite, où avait pris position la septième légion,
l'ennemi est enfoncé et mis en déroute ; à gauche, où était la
douzième, les premiers rangs ennemis avaient été abattus par les
javelots ; mais le reste opposait une résistance farouche, et
pas un n'eût pu être soupçonné de songer à fuir. Le chef ennemi,
Camulogène, était là auprès des siens, et les encourageait. Mais,
tandis que la victoire était encore incertaine, les tribuns de la
septième légion, ayant appris ce qui se passait à l'aile gauche,
firent paraître leur légion sur les derrières de l'ennemi et la
portèrent à l'attaque. Même alors, personne ne lâcha pied, mais ils
furent tous enveloppés et massacrés. Camulogène partagea le sort
commun. Quant à ceux qui avaient été laissés en face du camp de
Labiénus, ayant appris que l'on se battait, ils allèrent au secours
des leurs et s'emparèrent d'une colline ; mais ils ne purent
soutenir le choc de nos soldats victorieux. Ils se mêlèrent donc
aux autres Gaulois qui fuyaient, et ceux que les bois et les
collines ne dérobèrent pas à notre poursuite furent tués par nos
cavaliers. Cette action terminée, Labiénus retourne à Agédincum, où
avaient été laissés les bagages de toute l'armée ; puis, avec
toutes ses troupes, il

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