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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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« messire Jehan ». C’était toujours le même respect qui allait jusqu’à la vénération qu’ils témoignaient au chevalier de Pardaillan.
    Sur une interrogation muette de Jehan, les deux braves répondirent par un mouvement de tête qui disait non. Et Jehan soupira.
    Odet de Valvert, qui grillait d’envie de se remettre à la recherche de sa bien-aimée, saisit l’occasion.
    – Je vous laisse, dit-il. Et, se reprenant :
    – A moins que je ne sois assez heureux pour que vous ayez besoin de moi, ajouta-t-il vivement.
    – Non, mon enfant, répondit Pardaillan avec douceur. Et, avec un sourire malicieux :
    – Allez à vos affaires, autorisa-t-il.
    Les trois hommes échangèrent une loyale et vigoureuse poignée de main. Odet adressa un salut amical aux deux braves flattés et ils se séparèrent. Au bout de quelques pas, Valvert s’arrêta embarrassé. Son cheval, qu’il était si content de posséder, le gênait. Il ne pouvait pourtant pas suivre une femme dans la rue, en traînant sa monture par la bride.
    – Pardieu, se dit-il, après une courte réflexion, Escargasse et Gringaille s’en chargeront volontiers.
    Il revint vivement sur ses pas, pour leur demander s’ils voulaient bien se charger de ramener son cheval à son auberge. Ce que les deux braves acceptèrent avec empressement, comme il avait supposé.
    – Toujours très honorés d’être vos serviteurs, monsieur le comte, assura Gringaille qui, en sa qualité de Parisien, savait « tourner proprement » un compliment, à ce qu’il disait du moins.
    – Tout à votre service, outre ! ajouta Escargasse, avec son accent, qui « fleurait agréablement » l’ail, prétendait-il.
    Odet de Valvert leur confia donc ce cheval, qu’il devait à la reconnaissance royale et qu’il était heureux et fier de posséder. Ce ne fut pas d’ailleurs sans leur faire force recommandations au sujet du noble animal. Recommandations qu’Escargasse et Gringaille écoutèrent avec tout le respect qu’ils devaient à « monsieur le comte » et qui amenèrent un sourire amusé sur les lèvres de Pardaillan.
    q

Chapitre 8 PREMIER CONTACT
    L es deux Pardaillan, que suivaient Gringaille et Escargasse, conduisant la précieuse monture, s’en allèrent du côté de la croix du Trahoir.
    Odet de Valvert s’en revint du côté du pilori Saint-Honoré où il avait laissé Brin de Muguet et où il espérait la retrouver malgré qu’un espace de temps appréciable se fût écoulé depuis qu’il avait quitté la place. Mais il eut beau fouiller partout du regard, il ne la découvrit pas.
    Il n’avait garde de le faire pour l’excellente raison qu’elle n’était plus de ce côté. Elle aussi, elle avait remonté la rue dans la direction de la croix du Trahoir. Elle venait même de passer au moment où Valvert était revenu rue Saint-Honoré en compagnie des Pardaillan. Ceux-ci la dépassèrent en s’en allant et Jehan, serrant le bras de son père, lui glissa :
    – Ce pauvre Odet qui la cherche dans le bas de la rue !
    – Je ne suis pas en peine de lui, répondit Pardaillan, les amoureux ont un flair tout particulier pour se retrouver, là où d’autres n’en viendraient jamais à bout.
    Et, songeant à l’aveu de la jeune fille qui lui avait affirmé être la mère de cette petite Loïse dont elle parlait avec La Gorelle, il ajouta avec un soupir :
    – Mieux vaudrait pour lui qu’il ne la revît jamais.
    Brin de Muguet s’en allait donc par la rue Saint-Honoré. Elle ne se pressait pas. Elle semblait même s’attarder à plaisir. Pourtant cette flânerie n’était qu’apparente et devait avoir un motif des plus sérieux. En réalité, elle dévisageait avec attention tous ceux qu’elle rencontrait. Elle semblait se méfier de tout le monde, des hommes aussi bien que des femmes. Elle se retournait fréquemment. Elle s’engageait dans des voies latérales, pour revenir brusquement sur ses pas et recommencer le même jeu un peu plus loin. Bref, elle effectuait le manège classique de quelqu’un qui se croit suivi et veut à tout prix dépister le suiveur.
    Ce manège était-il à l’adresse de Valvert ? C’est possible. En tout cas, n’oublions pas que nous avons entendu Stocco assurer à Concini que la jeune fille faisait un mystère du lieu où elle logeait. Elle devait avoir de bonnes raisons pour agir ainsi et il est probable que Valvert n’y était pour rien.
    Ce fut au milieu de ces allées et venues que Brin de

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