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La Flèche noire

La Flèche noire

Titel: La Flèche noire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robert Louis Stevenson
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et le matin… pst   !… il avait disparu. Le diable l’avait emporté, dit-on   ; ce qui est sûr, il avait bu tard la nuit précédente.
    Dick suivit l’homme avec de noirs pressentiments.

CHAPITRE III

LA CHAMBRE AU-DESSUS DE LA CHAPELLE
    Des créneaux, rien de nouveau ne fut remarqué. Le soleil s’éloigna vers l’ouest, puis disparut   ; mais aux yeux de toutes ces sentinelles attentives, rien de vivant ne se montra dans le voisinage du château de Tunstall.
    Quand la nuit fut enfin tout à fait revenue, Throgmorton fut conduit dans une chambre surplombant un angle du fossé. De là il fut descendu avec toutes les précautions possibles   ; le bouillonnement qu’il fit en nageant fut entendu pendant un court moment   ; puis on vit une ombre noire atterrir en s’aidant des branches d’un saule, et s’éloigner en rampant dans l’herbe. Une demi-heure environ, Sir Daniel et Hatch restèrent l’oreille tendue   ; mais tout resta tranquille. Le messager s’était éloigné en sûreté.
    Le front de Sir Daniel s’éclaircit. Il se tourna vers Hatch.
    – Bennet, dit-il, ce Jean Répare-tout n’est rien de plus qu’un homme, vous voyez. Il dort. Nous en finirons bien avec lui, allez   !
    Toute l’après-midi et le soir Dick avait été envoyé de-ci, de-là, un ordre suivant l’autre tant qu’il fut ahuri du nombre et de la rapidité des commissions. Pendant ce temps, il n’avait plus revu Sir Olivier, pas plus que Matcham, et cependant le prêtre et le jeune garçon étaient constamment présents à son esprit. C’était maintenant son projet de s’enfuir de Moat-House le plus tôt possible   ; et pourtant il aurait voulu échanger un mot avec chacun d’eux.
    Enfin, une lampe dans une main, il monta à son nouvel appartement. C’était grand, bas, et un peu sombre. La fenêtre avait une vue sur le fossé, et, bien qu’elle fût haute, elle était fortement barrée. Le lit était luxueux, avec un oreiller de duvet, et un de lavande et un couvre-pieds rouge avec un motif de roses brodé. Tout autour des murs, il y avait des placards fermés et condamnés, dissimulés par des tentures aux couleurs sombres. Dick fit le tour, soulevant les tentures, sondant les panneaux, cherchant en vain à ouvrir les placards. Il s’assura que la porte était fermée et les verrous solides   ; puis il posa la lampe sur un tasseau et de nouveau regarda autour de lui.
    Pour quelle raison lui avait-on donné cette chambre   ?
    Elle était plus grande et plus belle que la sienne. Cela cachait-il un piège   ? Y avait-il une entrée secrète   ? Était-elle vraiment hantée   ? Il eut un léger frisson.
    Juste au-dessus de lui le pas lourd d’une sentinelle arpentait le toit. Au-dessous de lui, comme il savait, était le plafond voûté de la chapelle   ; et, à côté de la chapelle, était le hall. Sûrement il y avait un passage secret dans le hall   ; l’œil qui l’avait guetté de la tapisserie lui en était une preuve. N’était-il pas plus que probable que ce passage s’étendait jusqu’à la chapelle, et, si cela était, qu’il y avait une ouverture dans sa chambre.
    Dormir dans un tel endroit eût été une témérité folle. Il tint prêtes ses armes, il prit position dans un coin de la chambre derrière la porte. En cas de mauvais desseins, il vendrait chèrement sa vie.
    Des bruits de pas nombreux, le qui-vive et le mot de passe résonnaient au-dessus de lui le long des créneaux   ; on relevait la garde.
    Et, à ce moment, on gratta à la porte de sa chambre, légèrement, puis un peu plus fort   ; puis un murmure   :
    – Dick, Dick, c’est moi   !
    Dick courut à la porte, tira le verrou et laissa entrer Matcham. Il était très pâle et portait une lampe d’une main et un poignard dégainé de l’autre.
    – Fermez la porte, murmura-t-il. Vite, Dick. La maison est pleine d’espions   ; j’entends leurs pas qui me suivent dans les corridors   ; je les entends respirer derrière les tentures.
    – Bien, soyez satisfait, répliqua Dick, c’est fermé. Nous sommes en sûreté pour un moment, s’il y a sûreté quelque part dans ces murs. Mais mon cœur est heureux de vous voir. Par la messe   ! camarade, je vous croyais perdu. Où étiez-vous caché   ?
    – Peu importe, répliqua Matcham. Puisque nous voilà réunis, peu importe. Mais, Dick, avez-vous les yeux ouverts   ? Vous a-t-on dit ce qui se fera demain   ?
    – Non, répliqua Dick, que feront-ils

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