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La Flèche noire

La Flèche noire

Titel: La Flèche noire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robert Louis Stevenson
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dans lequel Dick et Joanna se trouvèrent alors était étroit, sale et court. À l’autre bout, se trouvait une porte entr’ouverte, la porte,sans doute, qu’ils avaient entendu ouvrir par l’homme. De lourdes toiles d’araignées pendaient du plafond, et le sol pavé sonnait creux sous le pas le plus léger.
    Au-delà de la porte, il y avait deux directions à angle droit. Dick en choisit une au hasard, et le couple se hâta avec des pas sonores le long de la cavité du toit de la chapelle. Le haut du plafond arqué se levait comme un dos de baleine, dans la faible clarté de la lampe. Çà et là, il y avait des judas, dissimulés de l’autre côté par les sculptures de la corniche   ; et, regardant en bas par l’un deux, Dick vit le sol pavé de la chapelle, l’autel avec ses cierges allumés et, étendu devant, sur les marches, le corps de Sir Olivier, qui priait les mains levées.
    À l’autre bout, ils descendirent quelques marches. Le passage se rétrécissait   ; d’un côté, le mur était maintenant en bois   ; les interstices laissaient passer un bruit devoix et un tremblotement de lumière   ; et bientôt ils arrivèrent à un trou à peu près grand comme l’œil, et Dick, regardant en bas, aperçut l’intérieur du hall, et une demi douzaine d’hommes environ, en jaques, autour de la table, buvant ferme et démolissant un pâté de venaison. C’étaient certainement quelques-uns des derniers arrivés.
    – Il n’y a pas moyen par ici, dit Dick. Essayons en arrière.
    – Non, dit Joanna, peut-être le passage va plus loin.
    Et elle avança. Mais, quelques mètres plus loin, le passage se terminait en haut de quelques marches, et il était clair que, tant que les soldats occuperaient le hall, la fuite était impossible de ce côté.
    Ils revinrent sur leurs pas aussi vite que possible et se mirent à explorer l’autre direction. Le couloir était extrêmement étroit, à peine assez grand pour un homme large d’épaules   ; et il montait et descendait sans cesse par des petits escaliers casse-cou, si bien que Dick finit par ne plus savoir où il était.
    Enfin, il devint à la fois plus étroit et plus bas, les escaliers continuaient à descendre   ; les murs de chaque côté devenaient humides et glissants sous la main   ; et loin devant eux ils entendirent le cri aigu et le trottinement des rats.
    – Nous devons être dans le donjon, dit Dick.
    – Et toujours pas de sortie, ajouta Joanna.
    – Non, mais il doit y en avoir une, répondit Dick.
    Bientôt, en effet, ils arrivèrent à un angle aigu, et le passage aboutissait à un escalier. En haut une grande dalle de pierre servait de trappe   ; ils essayèrent de la soulever en s’adossant tous deux contre elle. Impossible de la remuer.
    – Quelqu’un la maintient, suggéra Joanna.
    – Non pas, dit Dick, car un homme fût-il, fort comme dix, céderait quand même un peu. Mais ceci résiste comme un roc. Il y a un poids sur la trappe. Il n’y a pas d’issue   ; et, par ma foi, mon bon Jack, nous sommes prisonniers ici, aussi bien que si nous avions des chaînes aux chevilles. Asseyons-nous donc et causons. Dans un moment nous retournerons, et peut-être ils seront moins sur leurs gardes   ; et qui sait   ? nous pouvons faire une sortie et courir une chance. Mais, à mon pauvre avis, nous sommes bien perdus.
    – Dick   ! s’écria-t-elle, quel jour de malheur pour vous que celui où vous m’avez vue   ! Car c’est moi, pauvre fille très ingrate, qui vous ai mené là.
    – Quelle plaisanterie   ! répliqua Dick. C’était écrit et ce qui est écrit, bon gré, mal gré, arrive. Mais dites-moi un peu quelle espèce de fille vous êtes, et comment vous êtes tombée entre les mains de Sir Daniel   ; cela vaudra mieux que de vous lamenter sur votre sort ou le mien.
    – Je suis orpheline, comme vous, de père et de mère, dit Joanna, et pour mon malheur, et jusqu’ici pour le vôtre, je suis un riche parti. Lord Foxham était mon tuteur   ; mais il paraît que Sir Daniel a acheté au roi le droit de me marier, il l’a payé un bon prix. Ainsi j’étais, pauvre jouet, entre deux riches et puissants seigneurs qui se battaient à qui me marierait, et j’étais encore en nourrice   ! Bon   ! le monde changea, et il y eut un nouveau chancelier, et Sir Daniel acheta ma tutelle par-dessus la tête de Lord Foxham. Et le monde changea de nouveau et Lord Foxham acheta mon mariage par-dessus celle de Sir

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