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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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avantage : non seulement il n’éclairait quasiment rien, mais il risquait de surcroît de révéler sa présence. Il décida en conséquence de ne pas s’en servir : cela économiserait la batterie, et il avait besoin qu’il soit en état de marche pour le cas où il lui faudrait contacter Steyl et d’autres soutiens.
    Au sortir d’un passage très étroit qui débouchait dans un espace plus vaste, il s’arrêta et tendit l’oreille. Il était incapable de distinguer quoi que ce soit mais savait qu’elle était là, toute proche. Il s’immobilisa, retenant son souffle, se concentrant sur l’endroit où elle avait le plus de chances d’être tapie. Un sourire carnassier retroussant ses lèvres, il raffermit sa prise sur le pistolet, tendit l’arme devant lui…
    Puis pressa la détente. Une seule fois.
     
    La détonation retentit avec fracas dans la salle voûtée, la balle sifflant aux oreilles de Tess et allant s’écraser dans le mur, juste à côté d’elle. Surprise, la jeune femme ne put s’empêcher de pousser un cri et entendit aussitôt des pas précipités. Le sac à dos plaqué contre sa poitrine, elle quitta en toute hâte la paroi contre laquelle elle s’était appuyée et courut au centre de la salle, s’insultant intérieurement pour s’être trahie aussi sottement, essayant dans le même temps de se rappeler le plan de la pièce en espérant qu’elle n’allait pas se cogner contre l’une des colonnes. Lorsque l’Iranien obliqua dans sa direction, son corps tout entier se tendit en prévision de l’empoignade qui allait suivre ou, pis encore, d’un second coup de feu. Une issue différente s’imposa toutefois, en mode hyper-accéléré, dans son cerveau bouillonnant, et elle modifia instantanément sa trajectoire, espérant qu’elle avait vu juste.
    Palpant l’air de ses mains, elle trouva l’une des trois colonnes carrées ; elle commença à en faire le tour, légèrement en crabe, la plaçant entre elle et l’homme qui se précipitait. Au moment précis où elle allait accomplir une rotation, elle entendit la peau et l’os cogner rudement contre la pierre, et, aussitôt après, un cri de douleur et de fureur mêlées.
    Je t’ai bien eu, mon salaud.
    Son stratagème avait fonctionné : l’Iranien venait de se jeter contre l’une des colonnes. Mais l’heure n’était pas à l’autosatisfaction. Il fallait absolument qu’elle se tire de ce pétrin. Elle obliqua vers une ouverture qu’elle avait remarquée dans la paroi opposée, les bras tendus devant elle pour se protéger. Lorsque ses mains touchèrent la surface rocheuse, elle modéra son allure avant de se glisser sans bruit dans le passage, progressant avec un grand luxe de précaution tout en tâtant la muraille jusqu’à ce qu’elle trouve le câble électrique. Plus question de se servir de la lampe torche, désormais. Elle se mit alors à courir, droit devant elle, veillant à ne surtout pas trébucher… et l’entendit de nouveau.
    Il bougeait, sans plus chercher à se dissimuler cette fois.
    Avec rage.
    Il s’était remis en chasse.
    Avec une différence : elle entendait maintenant le souffle rauque, vibrant de colère, caractéristique de quelqu’un à bout de souffle.
     
    Zahed s’effondra comme une poupée de son. C’était son bras qui avait d’abord heurté le pilier, lui laissant une fraction de seconde pour éviter de le percuter tête la première.
    Cela n’en faisait pas moins un mal de chien. Sa poitrine, son épaule, sa hanche, son genou, sa joue, toutes ces parties de son corps s’étaient écrasées à pleine vitesse contre le roc. Sentant dans sa bouche un goût métallique, il l’essuya d’un revers de main. La tâta : elle était humide de sang.
    Il entreprit d’estimer les dégâts : rien de cassé apparemment, mais ces contusions allaient à coup sûr le ralentir et réduire son agilité. Il s’efforça d’oublier la douleur et de se concentrer sur une préoccupation plus urgente : le pistolet. Il l’avait laissé tomber dans la collision.
    A quatre pattes, il fit le tour du pilier en cercles concentriques de plus en plus larges et ne mit guère de temps à retrouver l’arme. Furieux contre lui-même, il se redressa, les oreilles tendues, à l’écoute du moindre bruit que pourrait faire sa proie.
    Il cracha encore un peu de sang, hurla son nom d’une voix rageuse et se remit en chasse aussitôt.
     
    — Tess, espèce de chienne, où es-tu ?
    Le hurlement

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