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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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Terriblement à l’étroit. Une exiguïté suffocante, exaspérante. Même les plus vastes des pièces, lieux d’espaces communs, prêtaient à la claustrophobie. Mais le pire, c’étaient les escaliers et les tunnels, à peine plus larges que les épaules de la jeune femme, qui devait se tenir courbée et légèrement de biais pour y progresser.
    Tout cela était conçu à dessein : pour peu qu’ils aient réussi à franchir les obstacles constitués par les quelques « pierres à moulin » stratégiquement placées qui permettaient de bloquer l’accès à la totalité du souterrain, les éventuels envahisseurs étaient obligés d’avancer en file indienne non sans avoir dû abandonner leurs encombrants boucliers. Ce qui permettait de les repousser d’autant plus facilement. En fait, ce dispositif en nid d’abeilles avait été brillamment imaginé pour servir de refuge : il offrait de vastes réserves de nourriture tant pour les humains que pour les animaux, des celliers à vin, des citernes et des conduits de ventilation permettant d’aérer l’ensemble. Tout avait été conçu pour une défense optimale : même les cheminées avaient été équipées de plusieurs tuyaux d’échappement avant de déboucher à l’extérieur afin de répartir la fumée et d’éviter au maximum toute détection.
    Tout en pénétrant de plus en plus profondément à l’intérieur de cet espace évidé, Tess s’efforçait de ne pas penser au fait que le canyon au-dessus de sa tête avait été condamné à cause de son caractère instable et des glissements de terrain qui l’affectaient régulièrement. Elle essayait plutôt de se rappeler que sa présence en ce lieu était pain bénit : la bombe qu’elle portait autour de la taille n’était plus vraiment une menace, pour le moment en tout cas. Cette pensée ne suffisait pourtant pas à apaiser ses nerfs, les craintes qui l’avaient jusqu’alors tourmentée étant maintenant remplacées par une autre, plus terrifiante encore : celle de savoir si elle parviendrait jamais à trouver une issue dans ce dédale et à revoir la lumière du jour.
    Après avoir descendu quelques marches et tourné à droite pour traverser un passage particulièrement étroit, elle se retrouva dans une pièce plus spacieuse, ornée en son centre de trois colonnes grossièrement sculptées. Peut-être une étable, ou une église souterraine. Peu lui importait. Elle s’arrêta pour reprendre haleine et réfléchir. D’après son estimation, elle devait se trouver au second ou au troisième sous-sol, avec la quasi-certitude que de nombreux autres niveaux se trouvaient sous ses pieds. Elle ne voulait pas s’aventurer trop bas, au risque de ne jamais pouvoir retrouver son chemin. Pas question par ailleurs de revenir en arrière. En tout cas pas avant d’avoir acquis l’assurance que l’Iranien et son téléphone portable ne constituaient plus un danger.
    — Tess !
    Le hurlement de l’Iranien l’ébranla de la pointe des cheveux jusqu’aux talons en résonnant dans l’espace caverneux.
    — Je veux juste récupérer ces bouquins ! beugla-t-il. Rendez-les-moi et je vous ficherai la paix !
    Elle comprit son manège : il essayait de l’amadouer, de l’inciter à faire un mouvement, un bruit, à lui répondre, à faire quelque chose qui lui révélerait l’endroit où elle se trouvait. N’empêche, il était tout près, dangereusement près. Si près en fait qu’elle l’entendait maintenant progresser le long de la muraille avec un léger frottement, s’approchant d’elle. De plus en plus.
     
    Zahed avançait à pas de loup en suivant les câbles électriques, tous ses sens, aiguisés par des années d’entraînement, en alerte, guettant le plus infime signe de vie.
    Il était à peu près certain que Tess s’était laissé guider par les câbles, elle aussi. Son instinct lui avait certainement soufflé que c’était la seule chose à faire. Suivre les câbles, ce qui lui permettrait de rebrousser chemin sans se perdre. Le problème, c’est qu’elle avait un avantage sur lui : elle disposait d’une lampe torche. Il avait entraperçu sa lueur, à intervalles brefs mais réguliers, ce qui avait suffi à l’attirer comme une balise lumineuse.
    Il pensa à actionner son téléphone portable pour s’éclairer et pressa le bouton. L’écran ne donnait guère de lumière et, dans la situation qui était la sienne, constituait plus un inconvénient qu’un

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