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La Prison d'Édimbourg

La Prison d'Édimbourg

Titel: La Prison d'Édimbourg Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
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n’apprend pas au capitaine à fumer sa pipe ailleurs que dans la maison de Dieu, avant la fin du quartier qui court.
    – Qu’il y prenne garde ; et, si un fou peut donner un avis à un sage, je lui conseille d’y songer à deux fois avant de se brouiller avec Knockdunder. Il a de longs bras en état de tirer le diable par les cornes. Mais tout le monde est allé dîner, et si nous ne marchons pas plus vite nous arriverons trop tard.
    Deans suivit son nouvel ami sans lui répondre, et commença à reconnaître par expérience que la vallée de Knocktarlity, comme tout le reste du monde, offrait des sujets de regret et de mécontentement. Son esprit fut tellement occupé à réfléchir sur les moyens de faire sentir à Duncan la nécessité de se conduire avec plus de décence pendant le service divin, qu’il oublia de s’informer si le serment avait été exigé de Butler, et en quels termes il l’avait prêté.
    Quelques personnes ont insinué que cet oubli fut à peu près volontaire ; mais je crois que cette explication de son silence ne s’accorde point avec la franchise de mon ami David. Les recherches les plus exactes que j’ai faites ne m’ont d’ailleurs rien appris sur cet objet important, les registres qui auraient pu nous éclairer ayant été détruits en 1716 par un certain Donacha-Dhuna Dunaigh, à l’instigation ou du moins avec la connivence du généreux Duncan de Knockdunder, qui voulait qu’il n’existât aucune trace de la faiblesse d’une jeune fille de la paroisse, nommée Kate Finlayson.

CHAPITRE XLVI.
 
    « Du cabaret les salles se remplissent.
    » De commentateurs altérés ;
    » Voyez les tables qui gémissent
    » Sous les flacons en rangs serrés.
    » L’un en criant demande du biscuit :
    » L’autre parle de l’Écriture.
    » Tous sont d’accord pour faire un bruit
    » Qui lasserait l’oreille la plus dure.
    » Ce beau jour, certes, finira
    » Par quelque brouhaha. »
    BURNS.
    Un festin splendide, préparé aux frais du duc d’Argyle, fut offert aux révérends ministres qui avaient assisté à l’ordination de Butler, et presque tous les habitans respectables de la paroisse y furent aussi invités. On y trouvait tout ce que le pays pouvait fournir, car il n’existait rien dans le pays qui ne fût à la disposition de Duncan de Knockdunder. Or, les pâturages nourrissaient des bœufs et des moutons ; la mer, le lac et le ruisseau, des poissons de toute espèce ; les forêts du duc, les marécages, les bruyères, etc., toute sorte de gibier, depuis le daim jusqu’au levraut, qu’on n’avait que la peine de tuer ; quant à la boisson, la bière s’y trouvait aussi facilement que l’eau ; l’eau-de-vie et l’usquebaugh ne payaient aucun droit dans ces heureux temps, et l’on y avait le vin pour rien, attendu que, d’après les lois existantes, le duc avait droit à tout le vin en tonneau qui était jeté sur le rivage quand un vaisseau faisait naufrage, ce qui n’était pas très rare sur ces côtes. En un mot, comme Duncan s’en vantait, le régal ne coûtait pas à Mac-Callummore un seul plack de sa bourse, et cependant rien n’y manquait.
    La santé du duc fut portée avec grande solennité, et David Deans tira, en cette occasion, du creux de sa poitrine, le premier huzza qui en fût jamais sorti. Il avait l’esprit si exalté en cette circonstance mémorable, le cœur si disposé à l’indulgence, qu’il ne témoigna pas de mécontentement quand il entendit de la musique, et que trois joueurs de cornemuse firent retentir la salle du festin de l’air : « Voici les Campbell qui viennent. » On porta avec les mêmes honneurs la santé du nouveau ministre de Knocktarlity, et de grands applaudissemens se firent entendre quand un de ses révérends confrères ajouta : – Puisse-t-il avoir bientôt une digne compagne pour tenir la manse en ordre ! – Deans accoucha en ce moment de sa première plaisanterie ; mais cet accouchement fut accompagné sans doute d’efforts douloureux, car il se tordit la figure et fit plus d’une grimace avant de pouvoir s’écrier : – Il vient de recevoir une épouse spirituelle ; faut-il donc le menacer le même jour d’une femme temporelle ? – Il partit en même temps d’un éclat de rire aussi bruyant qu’il fut court, et il reprit sur-le-champ son air de gravité silencieuse, étonné lui-même d’avoir pu s’y dérober un instant.
    Jeanie, mistress Dolly et quelques autres dames

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