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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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d’ailleurs Adalbert, puisque le prétendu frère du pauvre El-Kaouari savait parfaitement que c’était à lui, Morosini, que l’Anneau avait été confié ? Cette histoire n’avait aucun sens… sauf si Assouari avait décidé, une fois l’Anneau entre ses mains, d’abattre purement et simplement l’homme qui avait été le professeur de Salima ? Et dans ce cas, comment faire pour protéger Adalbert ? Au frisson glacé qui lui courut le long de l’échine, Aldo eut soudain le pressentiment qu’il était dans le vrai et que… C’était à se taper la tête contre les murs !
    Il finit par retourner à l’hôtel quand les protagonistes du film se furent décidés à aller se coucher, suivit leur exemple sans parvenir à trouver le sommeil. Quand l’aube réapparut, il avait cependant fixé sa conduite : que le prince-forban le veuille ou non, il ne laisserait pas son ami se faire massacrer tout seul. Il irait avec lui… et armé sans que ce soit visible. Auparavant, il confierait à Tante Amélie une lettre en double exemplaire destinée à l’ambassadeur de France et au Consul général racontant l’histoire dans son intégralité. Il y laisserait peut-être sa peau mais Assouari, tout prince d’Éléphantine qu’il se voulût, ne s’en tirerait pas sans dommages !
    Il se mit à l’ouvrage aussitôt, ce qui lui demanda un certain temps, se doucha, se rasa, s’habilla, avala du thé, des toast, puis alla frapper chez Tante Amélie qu’il trouva en train de prendre son petit déjeuner en compagnie de Marie-Angéline.
    Il avait promis à Lassalle de passer la journée chez lui afin d’être sur place quand arriverait l’ultimatum. Le moment était donc venu de récupérer l’Anneau.
    Son entrée suspendit la tasse de thé que M me  de Sommières s’apprêtait à porter à ses lèvres :
    — Seigneur ! Tu as une mine épouvantable ! Tu n’as pas dormi de la nuit, au moins ?
    Il embrassa la vieille dame, sourit à Plan-Crépin :
    — J’avais autre chose à faire ! Tante Amélie, voici deux lettres que je vous confie. Il vous suffit d’un coup d’œil pour voir à qui elles sont destinées. Vous les acheminerez au cas où, ce soir, il m’arriverait… des problèmes. Car, vous le comprendrez, je n’ai pas l’intention d’abandonner Adalbert seul face à ce dingue. Quant à vous, Marie-Angéline, je vais vous prier d’avoir la gentillesse de me rendre l’Anneau.
    M me  de Sommières parcourut les adresses, leva un sourcil puis, avec un calme parfait :
    — Deux lettres seulement ? Il me semble, à moi, qu’il devrait y en avoir trois ?
    — Pourquoi trois ?
    — Si j’ai bien compris, tu comptes te faire tuer glorieusement ce soir aux côtés de ton « plus que frère », comme dit Lisa ? Il conviendrait donc d’écrire quelques mots à ta femme afin de lui exposer la situation et de lui dire adieu. Je suis sûre qu’elle apprécierait !
    Le ton était froid mais les yeux verts étincelaient de colère sous ce qui était sans doute des larmes retenues. Frappé de plein fouet, Aldo se laissa tomber sur une chaise et passa ses mains sur son visage… C’était pourtant vrai que, hanté par ce qui menaçait Adalbert, il n’avait pas songé un seul instant à sa famille ! Ce n’était cependant pas faute de l’aimer… !
    — Je me demande si je ne suis pas en train de devenir fou ? murmura-t-il. J’aurais dû donner l’Anneau à ce salopard quand il est venu jusque chez moi le rechercher, mais…
    — … mais tu as pensé qu’il ferait sûrement le bonheur de ton ami Adalbert et comme justement on t’invitait à venir en Égypte, c’était l’occasion rêvée ! Si notre archéologue faisait une découverte sensationnelle, ce serait le bonheur absolu pour lui… et aussi pour toi. Au fond, malgré ton titre d’expert international et ta réussite, tu n’as jamais cessé d’être un petit garçon à la recherche perpétuelle d’un trésor ?
    — Qui songerait à vous donner tort ? Ni lui ni moi en tout cas… Lorsque je suis sorti de chez Massaria, ce fameux soir, je regrettais le temps du Pectoral, la fièvre de l’aventure, même si nous risquions à chaque pas de nous rompre le cou ! Je me sentais… platement boutiquier !
    — Eh bien, te voilà content ? Tu es servi selon tes désirs ?
    — Pas vraiment ! Le jeu est faussé par le

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