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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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satisfaire ! répondit l’autre avec arrogance. Vous êtes seul, sans défense, mes hommes sont nombreux…
    — … et je n’ai pas d’armes alors que vous avez jugé bon de vous munir de la lardoire parfaitement ridicule que je vois au bout de votre bras. Vous avez l’intention de me faire sauter la tête ?
    — À vous, non, parce que j’ai besoin de vous. À elle, oui ! Je vous ai dit que je la tuerais si vous ne me remettiez pas l’Anneau. Qu’elle soit ma femme ou non ne change rien à ma détermination… puisque j’ai obtenu d’elle ce que je voulais…
    — Ah ! Le fameux plan que vous prétendez détenir ?
    — Non, son corps ! Je l’ai possédé tout mon soûl la nuit dernière ! Un délice… mais à présent je peux la tuer sans une hésitation ! L’Anneau !
    D’un geste vif, Adalbert porta la main à sa bouche :
    — Avancez d’un seul pas et je l’avale ! Mon élocution s’en trouvera sensiblement changée, mais Démosthène mettait bien des cailloux dans sa bouche pour améliorer la sienne !
    — Cela m’obligerait à vous faire ouvrir le ventre et me retarderait ! Or j’ai besoin de vous… en bon état de fonctionnement. Le moment est venu de vous mettre les points sur les i : je ne vous laisserai pas repartir, vous allez être mon hôte le temps qu’il faudra pour que vous déchiffriez ce plan qui doit être plus vieux que Mathusalem.
    — Tripes à l’air ou pas, je n’accepterai jamais !
    Les yeux noirs brillèrent d’un éclat quasi dément sous l’arc touffu des sourcils :
    — Oh, si… afin de lui éviter un univers de souffrance ! Vous torturer, vous, serait inutile mais je crois que vous n’apprécierez pas de l’entendre crier sous le scalpel ou le fer rouge ? Ce sabre n’est là que pour vous faire comprendre que vous n’avez aucune chance de m’échapper… À moins que vous ne préfériez que je la décapite ici même et devant vous ? Qu’on l’amène, ordonna-t-il.
    — Vous êtes un fier misérable ! cracha Adalbert avec dégoût.
    Derrière leur sarcophage, Aldo et sa compagne suivaient le déroulement de la scène, envahis par une colère grandissante :
    — On va supporter ce spectacle encore longtemps ? souffla Plan-Crépin.
    — Je ne crois pas, non… ! Attendons encore un peu, mais à mon signal je tirerai sur Assouari et vous sur l’échalas qui est à sa droite et qui doit être le chef des Nubiens. Espérons seulement…
    Il s’interrompit, levant machinalement la tête pour suivre la trajectoire d’un avion qui passait juste au-dessus des ruines, ayant déjà amorcé sa descente :
    — Où va-t-il à cette heure-ci ?
    — Il y a un petit aérodrome à l’est de la ville, à trois ou quatre kilomètres, répondit machinalement Plan-Crépin. Je me demande ce qu’il vient faire ?
    — Ne rêvez pas d’une aide quelconque ! Le temps que ses occupants arrivent jusqu’ici, il sera trop tard ! Regardez plutôt qui est là-bas, en haut des marches !
    L’énorme silhouette de Keitoun venait de s’inscrire dans le paysage, interdisant toute possibilité de fuite à Adalbert en admettant qu’il en ait éprouvé l’envie. Après un bref regard vers le ciel, les acteurs du drame qui se jouait dans les ruines allaient pouvoir reprendre leur dialogue tendu. Les Nubiens exécutaient l’ordre d’Assouari. Deux d’entre eux amenaient Salima qu’ils jetèrent sans ménagement aux pieds du maître. Dans ce qu’on pourrait appeler une tunique blanche qui la révélait et sur laquelle croulaient ses cheveux noirs, elle avait l’apparence d’un fantôme tant elle était pâle et défaite, ses mains étaient liées d’une corde.
    — Bon Dieu ! rugit Adalbert. Que lui avez-vous fait ?
    L’autre n’eut pas le loisir de répondre. Vivement relevée d’une torsion des reins, Salima s’était mise à courir. Elle criait :
    — Fuyez, Adalbert… ! Allez-vous-en !
    Elle ne venait pas vers lui pourtant mais dirigeait sa course en direction des énormes rochers surplombant le Nil. En dépit de ce qu’elle avait pu subir, elle avait la légèreté, la rapidité d’une gazelle. Tellement que les hommes la regardaient, fascinés. On entendit Assouari hurler :
    — Rattrapez-la, bande d’idiots ! Remuez-vous !
    Les Nubiens s’élancèrent, mais elle était pieds nus, eux encombrés de leurs babouches. L’avance

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