Le clan de l'ours des cavernes
ce qui lui donnait un aspect négligé. Par gentillesse, l'un d'entre eux aurait pu lui suggérer avec tact de remettre de l'ordre dans sa chevelure avant de sortir, mais la Première ne s'y serait pas risquée. La Zelandoni querelleuse prenait tout ce qu'elle lui disait pour une critique.
- Je lui ai demandé de venir parce que je voudrais qu'elle vous montre quelque chose que vous trouverez très intéressant, je n'en doute pas.
- Est-ce au sujet de ces animaux sur qui elle exerce un tel pouvoir ?
hasarda un autre doniate.
La Première sourit. Au moins quelqu'un était prêt à reconnaître qu'Ayla possédait des capacités inhabituelles qui pouvaient être dignes de la Zelandonia.
- Non, Zelandoni de la Partie Sud de la Vingt-Neuvième Caverne. Cela fera peut-être l'objet d'une autre réunion, mais cette L'homme qui venait de parler était assistant de la Zelandoni principale de la Vingt-Neuvième Caverne mais il ne lui était subordonné que lorsqu'il s'agissait de parler au nom des Trois Rochers. Pour le reste, c'était un Zelandoni à part entière et la Première le savait excellent guérisseur. Il avait le même droit d'intervenir que n'importe quel autre doniate.
Ayla nota que Celle qui Etait la Première s'adressait aux membres de la Zelandonia en leur donnant la totalité de leur titre, qui était parfois long puisqu'il incluait le mot à compter de leur Caverne, mais conférait de la solennité à ses propos. Il lui vint alors à l'esprit que ce mot à
compter était la seule façon de les distinguer, puisqu'ils avaient renoncé
à leur nom personnel et s'appelaient tous " Zelandoni ". Ils avaient, conclut-elle, échangé leur nom contre un mot à compter.
Lorsqu'elle vivait dans sa vallée, elle avait gravé un trait sur un b‚ton pour chaque jour écoulé. quand Jondalar était entré dans sa vie, elle avait déjà accumulé une bonne quantité de b‚tons pleins de traits. A l'aide des mots à compter, il avait pu lui dire combien de temps elle avait passé dans sa vallée, et Ayla y avait vu une magie si puissante qu'elle en avait été
presque effrayée. Lorsqu'il lui avait appris à les utiliser, elle avait senti que ces mots étaient très importants pour les Zelandonii. Elle se rendait maintenant compte que, pour Ceux qui Servaient la Mère, ils étaient plus importants que des noms, et qu'en les utilisant la Zelandonia captait l'essence même de ces puissants symboles.
La Première fit signe à Jonokol.
- Premier Acolyte de la Neuvième Caverne, pourrais-tu utiliser le sable que je t'ai demandé d'aller chercher pour éteindre le feu ? Premier Acolyte de la Deuxième Caverne, veux-tu souffler toutes les lampes ?
Ayla reconnut ceux dont la Première avait sollicité l'aide : ils l'avaient guidée dans la grotte profonde aux parois ornées d'animaux, aux Rochers de la Fontaine. Des commentaires et des questions s'élevèrent du groupe, qui devinait que la Première leur réservait une surprise spectaculaire. Les plus ‚gés, pleins d'expérience, s'apprêtaient à critiquer. Connaissant les techniques de présentation, ils étaient résolus à ne pas se laisser berner.
quand la hutte fut plongée dans la pénombre, Ayla regarda autour d'elle et remarqua que la lumière passait non seulement par les contours de l'entrée, pourtant fermée, mais également par ceux d'un autre accès situé presque en face. Elle se promit de faire plus tard le tour de l'extérieur de la hutte pour chercher cette deuxième ouverture. En outre, des rais de soleil s'insinuaient ça et là entre les panneaux.
La Première savait que la démonstration aurait été plus impressionnante la nuit, dans une obscurité totale, mais ce n'était pas si important pour ceux qui y assistaient. Ils saisiraient sur-le-champ - --*i- ----
- quelqu'un pourrait-il vérifier que le feu est totalement éteint dans ce foyer ? demanda-t-elle.
La quatorzième se porta aussitôt volontaire. Elle tapota le sable, enfonça les doigts dans quelques endroits chauds, se redressa pour annoncer :
- Le sable est sec, chaud par endroits, mais le feu est éteint et il n'y a plus de braises.
- Ayla, de quoi as-tu besoin pour allumer un feu ? interrogea la Première.
- J'ai l'essentiel, répondit la jeune femme en prenant le petit sac qu'elle avait si souvent utilisé pendant son Voyage. Il me faut cependant de l'amadou ou du bois pourri de vieille souche : presque tout ce qui prend feu facilement fera l'affaire, pourvu que ce soit
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