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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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plaisanteries pour me dérider, Petit Frère.
    J'ai bien l'intention de continuer à voyager avec toi, jusqu'à l'embouchure du fleuve s'il le faut. J'aimerais simplement savoir ce que nous ferons làbas.
    - Tout dépendra de ce que nous découvrirons. Pour l'instant, je ferais mieux d'aller me recoucher. quand tu broies du noir, ta compagnie n'a rien d'agréable. Il n'empêche que je suis content que tu aies décidé de m'accompagner. J'ai fini par m'habituer à ta présence et même à tes mauvaises humeurs.
    - En cas de danger, mieux vaut être deux.
    - Du danger, je n'en vois pas beaucoup pour l'instant. Dommage Au moins on aurait de quoi s'occuper en attendant que cette viande ait fini de sécher.
    - Il faudra compter quelques jours avant de pouvoir repartir, fit remarquer Jondalar. Mais puisque tu ne tiens pas en place, inutile que je te dise ce que j'ai vu...
    - Vas-y ! De toute façon, tu finiras toujours par me le raconter.
    - Il y a dans le fleuve un esturgeon tellement gros... commença Jondalar.
    Mais à quoi bon essayer de le pêcher ? Il faudrait attendre qu'il sèche et ça, tu...
    - Gros comment ? coupa Thonolan en se levant aussitôt.
    - Il est tellement gros que je ne suis pas s˚r qu'à nous deux nous réussissions à le sortir de l'eau.
    - Montre-le-moi.
    - Pour qui me prends-tu ? Je ne suis pas la Grande Mère, moi ! Je ne peux pas demander aux poissons de sortir de l'eau sous tes yeux. (Comme Thonolan semblait déçu, il ajouta :) Suis-moi, je vais te montrer o˘ je l'ai vu.

    Les deux frères firent quelques pas le long de la rive et s'arrêtèrent près d'un arbre effondré dont une partie était à moitié immergée dans l'eau. Au moment o˘ ils se penchaient pour regarder, une ombre impressionnante remonta sans bruit le courant puis s'immobilisa sous les branches de l'arbre, tout près du fond, ondulant légèrement à contrecourant.
    - «a doit être la grande mère de tous les poissons, murmura Thonolan.
    - Crois-tu que nous arriverions à le sortir de l'eau ?
    - Nous pouvons toujours essayer !
    - Il y a de quoi nourrir toute une Caverne ! qu'allons-nous en faire si nous l'attrapons ?
    - C'est toi-même qui m'as dit que la Grande Mère n'aimait pas le gaspillage. Les hyènes et les gloutons se partageront les restes. Allons chercher nos sagaies, proposa Thonolan pressé de passer à l'action.
    - Elles ne nous serviront à rien. Nous avons besoin d'une gaffe.
    - Il faut du temps pour fabriquer une gaffe, intervint Thonolan, et cet esturgeon risque de ne plus être là quand nous aurons fini.
    - Si tu utilises la sagaie, il va filer. Il nous faut une perche avec un croc. Nous n'aurons aucun mal à en fabriquer une. Regarde cet arbre là-bas.
    Il suffit de choisir une belle branche fourchue et de la couper au-dessous de la fourche. Nous n'aurons pas besoin de la consolider puisque nous ne nous en servirons qu'une fois. quant au croc, continua Jondalar en accompagnant ses explications des gestes appropriés, nous n'avons qu'à
    raccourcir une des deux bifurcations de la fourche et la tailler en pointe...
    - A quoi bon se donner tout ce mal si l'esturgeon n'est plus là
    l'interrompit Thonolan.
    - Il est déjà venu deux fois à cet endroit - il doit aimer s'y reposer Même s'il s'en va, je suis s˚r qu'il reviendra.
    - N'empêche... ça va nous prendre du temps.
    - Au moins, ça nous occupera.
    - D'accord ! Tu as gagné ! Occupons-nous de cette gaffe.
    Les deux frères s'apprêtaient à rejoindre leur tente quand soudain ils s'immobilisèrent : un groupe d'hommes les entouraient et leur attitude était pour le moins hostile.
    - D'o˘ sortent-ils ? chuchota Thonolan.

    - Ils ont d˚ apercevoir notre feu. A mon avis, ça fait un bon bout de temps qu'ils nous guettent. Avant de s'approcher, ils ont attendu que nous ne soyons plus sur nos gardes. Je te signale que nos sagaies sont restées dans la tente.
    - Ils n'ont pas l'air très sociables. Aucun d'eux ne nous a salués. que faisons-nous ?
    - Fais-leur un grand sourire, le plus amical possible, et le geste de bienvenue, Petit Frère.
    Thonolan s'obligea à sourire d'un air qu'il espérait engageant. Puis, levant les deux mains en signe de bienvenue, il se mit à avancer vers les inconnus.
    - Je suis Thonolan des Zelan...
    Il s'interrompit brusquement : un épieu venait de se ficher à ses pieds.
    - Pas d'autres suggestions, Jondalar ?
    - Je crois que nous n'avons pas le choix.
    Un des inconnus prononça quelques mots dans une langue qu'ils ne

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