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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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yeux et, languissant d'amour, lui souriait d'un air un peu idiot.

    Ce n'est pas la première fois qu'il tombe amoureux, se dit Jondalar.
    J'espère qu'elle ne souffrira pas trop quand nous partirons.
    Allongé dans sa tente, les yeux grands ouverts, Jondalar regardait en direction du trou percé tout en haut pour laisser échapper la fumée. Le rabat semblait mal fermé. Ce n'était pourtant pas ça qui l'avait réveillé.
    Immobile, aux aguets, il essayait de déterminer ce qui lui avait donné ce sentiment de danger imminent. Ne percevant rien d'inhabituel, il se glissa hors de ses fourrures de couchage et alla jeter un coup d'oeil dehors.
    Les quelques personnes assemblées autour du feu de camp ne semblaient nullement inquiètes. Pourquoi se sentait-il aussi nerveux ? Etait-ce à
    cause de Thonolan ? Non, son trère allait beaucoup mieux. Gr‚ce aux soins du shamud - et à l'attentive présence de Jetamio. qu'est-ce donc qui le tracassait ?
    - Holà, dit-il en apercevant Jetamio.
    La jeune femme lui sourit aussitôt d'un air amical. Bien qu'ils ne puissent communiquer que par gestes ou à l'aide des quelques mots que Jondalar avait appris, le fait qu'elle ait pris si à coeur la guérison de Thonolan les avait beaucoup rapprochés.
    Jetamio lui apporta un bol plein de liquide et Jondalar la remercia avec le mot qui convenait. Il go˚ta la préparation et fronça les sourcils, un peu étonné. Le matin, en général, la jeune femme lui proposait un bouillon de viande. Mais aujourd'hui il s'agissait d'autre chose. D'après l'odeur, le récipient en bois placé au-dessus du feu devait contenir un bouillon de racines et de céréales. Et la raison en était bien simple : il n'y avait plus de viande et personne n'était allé chasser.
    quand Jondalar eut fini de boire, il se précipita vers sa tente. En attendant que son frère aille mieux, il n'était pas resté inactif et avait fini de fabriquer deux robustes sagaies. Leur manche était en bois d'aulne, la pointe en silex. Il alla les chercher à l'arrière de sa tente et décida aussi de prendre quelques lances plus légères. Puis il revint vers le feu.
    Il n'avait pas besoin de connaître la langue de ses hôtes pour communiquer son désir de partir à la chasse. Sa proposition fit très vite le tour du camp et les chasseurs affluèrent bientôt autour du feu.
    Jusqu'au dernier moment, Jetamio hésita. Elle aurait bien aimé rester auprès de l'étranger blessé dont le regard malicieux la faisait sourire chaque fois qu'elle levait les yeux vers lui et elle avait aussi très envie de partir à la chasse. Finalement, c'est Roshario qui la décida :
    - Ne t'inquiète pas, lui dit-elle. Le shamud s'occupera de lui en ton absence. Et moi aussi, je reste là.

    Les chasseurs s'étaient déjà mis en marche et Jetamio dut les appeler pour qu'ils l'attendent. quittant le camp à la h‚te, elle courut pour les rattraper. Jondalar ne fut pas étonné qu'elle se joigne à eux. Les femmes zelandonii chassaient elles aussi lorsqu'elles étaient jeunes. Elles cessaient lorsqu'elles avaient des enfants et restaient alors au campement en attendant le retour des chasseurs. Néammoins, lorsqu'une battue était organisée, tous les individus valides, hommes et femmes, y participaient car il fallait être nombreux pour acculer un troupeau dans un piège ou au bord d'une falaise.
    Jondalar appréciait les femmes qui chassaient - sentiment partagé par la plupart des hommes des Cavernes mais dont il avait appris qu'il n'était pas universellement répandu. Chez les Zelandonii, on disait qu'une femme qui avait chassé connaissait les difficultés rencontrées par les hommes et qu'elle était en conséquence une compagne plus compréhensive. La mère de Jondalar était connue pour lever le gibier et elle n'aurait jamais raté une partie de chasse, même après qu'elle eut fait des enfants.
    Dès que Jetamio les eut rejoints, la petite troupe se remit en route.
    Jondalar avait l'impression que la température avait baissé mais comme ils marchaient d'un bon pas, il n'en était pas s˚r. Cette impression devint une certitude lorsqu'ils atteignirent un petit ruisseau qui se frayait un chemin dans la steppe avant d'aller se jeter dans la Rivière Mère. En se penchant pour remplir d'eau sa gourde, il remarqua l'épaisse couche de glace qui recouvrait les rives.
    Un des chasseurs ayant repéré des traces en amont du ruisseau, il s'approcha pour les examiner. Une famille de rhinocéros

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