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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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dernière fois le jeune m‚le du bout de sa corne, elle obéit à un instinct profondément ancré en elle et reprit la direction du nord.
    - Nous l'avons échappé belle, expliqua Jondalar. Mais cette femelle n'avait qu'une idée en tête : filer vers le nord.
    - Tu penses que la neige ne va pas tarder à tomber ? demanda Thonolan en jetant un coup d'oeil à l'empl‚tre posé sur sa poitrine avant de regarder à
    nouveau son frère qui semblait très inquiet. Jondalar hocha la tête.
    - Je ne sais pas comment expliquer à Dolando que nous aurions intérêt à
    partir avant que la tempête arrive. Même si je savais parler leur langue, ils ne me croiraient pas : il n'y a pas un seul nuage dans le ciel.
    - Cela fait plusieurs jours que ça sent la neige. C'est une sacrée tempête qui se prépare.
    Jondalar était s˚r que la température était en train de baisser et il en eut une preuve de plus le lendemain matin lorsqu'il découvrit que l'infusion qu'il avait laissée près du feu durant la nuit était recouverte d'une mince couche de glace. Il essaya à nouveau de communiquer ses inquiétudes à Dolando, mais sans succès.
    quand le compagnon de Roshario lui annonça qu'ils allaient lever le camp, il se sentit soulagé et s'occupa aussitôt de ranger sa tente et de préparer son sac, ainsi que celui de son frère. Dolando lui sourit pour lui montrer qu'il était content de sa vélocité. Puis son sourire s'effaça pour laisser place à une expression inquiète et il montra la rivière à Jondalar. Le cours d'eau était agité par de forts remous et l'embarcation en bois oscillait d'un côté et de l'autre en tirant sur les cordes qui la retenaient. Jondalar comprit aussitôt pourquoi Dolando semblait si nerveux.
    Lui-même n'en menait pas large à l'idée de la traversée qui les attendait.
    Les hommes qui vinrent chercher les deux sacs et les déposèrent à côté de la carcasse du rhinocéros ne montraient aucun signe de nervosité. Jondalar n'en fut pas rassuré pour autant. Il était content de partir, mais inquiet quant au moyen de transport qu'ils allaient utiliser. Et comment s'y prendraient-ils pour transporter Thonolan jusqu'au bateau ? Il s'approcha de la tente o˘ se trouvait son frère pour voir s'il pouvait donner un coup de main.
    quand il se rendit compte que les hommes démontaient le camp avec rapidité
    et efficacité, il se dit que, sous prétexte de les aider, il risquait plutôt de les gêner. Il se contenta donc de les regarder travailler. Gr‚ce à de légères variantes dans leurs vêtements, Jondalar était maintenant capable de différencier les ShamudoÔ, qui habitaient à terre, des RamudoÔ
    qui vivaient sur des bateaux.
    Bien qu'appartenant à deux tribus différentes, RamudoÔ et ShamudoÔ
    semblaient parfaitement s'entendre. Ils se connaissaient trop bien pour faire assaut de politesse et plaisantaient entre eux. Ils parlaient la même langue, prenaient leurs repas ensemble et se partageaient toutes les t‚ches. A terre, c'est Dolando qui paraissait commander. Mais sur le bateau, c'était un autre homme qui donnait des ordres.
    Le shamud sortit de la tente, suivi par deux hommes qui portaient Thonolan sur une civière très ingénieuse. Pour la fabriquer, ils s'étaient servis de deux troncs de jeunes aulnes et d'une des cordes qui leur servait à amarrer le bateau. Enroulée autour des montants et passant de l'un à l'autre, cette corde formait un solide support sur lequel était couché Thonolan. Pour plus de sécurité, le blessé avait même été attaché sur la civière.
    Dès qu'ils furent sortis, Roshario se dépêcha de défaire la tente en jetant des coups d'oeil inquiets en direction du ciel et de la rivière. Jondalar comprit qu'elle n'en menait pas large, elle non plus, à l'idée du voyage qui les attendait. Sans plus attendre, il courut rejoindre son frère.
    - Ces nuages m'ont l'air pleins de neige, fit remarquer Thonolan quand son frère se retrouva à sa hauteur. On ne voit plus les sommets des montagnes.
    Il doit déjà neiger là-haut. Je peux t'assurer, ajoutat-il, qu'on ne voit plus le monde de la même manière quand on le regarde dans la position o˘ je suis.
    Levant la tête, Jondalar aperçut les nuages qui s'amoncelaient sur les montagnes et cachaient les pics enneiges. Ils se poussaient, roulaient les uns par-dessus les autres, se bousculaient, comme s'ils avaient h‚te de remplir le ciel bleu. Malgré son inquiétude, Jondalar réussit à

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