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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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les fameux « lipizzans » blancs de l’Ecole espagnole de Vienne – et c’était bien entendu un remarquable joueur de polo. Sans compter ses capacités d’homme d’affaires et de banquier. Et, évidemment, sa fortune était énorme, même si le terme semble faible. Dans ces conditions, on peut comprendre que ce célibataire endurci – il avait plus de quarante ans ! – ait été le point de mire d’une multitude de mères pourvues de filles à marier. Ce qui ne l’empêchait pas d’adorer les femmes et de savoir à merveille s’en faire aimer autant pour son charme que pour sa fastueuse générosité.
    — Ce déjeuner avec vous m’enchante, déclara-t-il en s’installant en face de Morosini après avoir répondu au salut de la plupart des hommes présents. J’avais l’intention de faire en mai un tour en Méditerranée et d’aller vous surprendre chez vous…
    — Surtout ne changez rien à votre programme ! Vous recevoir sera un réel plaisir pour Lisa et pour moi…
    — Quelle femme merveilleuse ! Mais je ne vous demande pas si elle va bien puisqu’elle partage tous vos soucis et il n’est pas difficile de deviner que vous en avez !
    — Elle est à Vienne avec les enfants. Ils y sont plus en sécurité que dans une demeure que mes magasins ouvrent à tous les vents…
    — C’est aussi grave que cela ?
    — Hélas… mais nous en parlerons au déjeuner…
    Ils bavardèrent à bâtons rompus en dégustant le cocktail au champagne que leur avait préparé Georges, le chef barman, puis sans se presser se dirigèrent vers le restaurant au seuil duquel le célèbre maître d’hôtel Olivier Dabescat, qui les connaissait l’un et l’autre depuis longtemps, les accueillit avec l’étroit sourire soulignant chez lui une joie extravagante. Il les précéda pour les conduire à la « table discrète » que Morosini avait réservée : au fond de la salle et près de la dernière porte-fenêtre donnant sur le jardin abondamment fleuri de tulipes, de myosotis et de primevères par les jardiniers de l’hôtel.
    — C’est parfait, Olivier ! approuva Aldo en s’installant. À présent, qu’avez-vous prévu pour M. le baron et moi ?
    La carte du Ritz étant, en effet, assez courte, les habitués avaient coutume de s’en remettre à Dabescat qui, connaissant leurs goûts – ce qui représentait une performance de mémoire ! –, ne se trompait jamais.
    — Avec votre approbation : une cassolette de queues d’écrevisses, une escalope de foie gras au beurre noisette et un cœur de charolais Marigny. Pour les vins…
    — Laissez-nous la surprise, Olivier ! fit Rothschild. C’est plus amusant…
    Débarrassés du choix, les deux hommes parlèrent peinture durant la première partie du repas. L’élégante salle aux boiseries claires se remplissait peu à peu mais Dabescat avait fait en sorte que leur table, protégée d’un côté par le mur et de l’autre par la fenêtre, n’eût pas de trop proches voisins et ce ne fut seulement, après s’en s’être assuré, qu’entre charolais et brie de Meaux, Morosini posa sa question :
    — Vous n’ignoriez rien… ou presque des secrets de Simon. Nul n’a été plus proche de lui que vous…
    — Je le pense effectivement… et m’en honore. L’avoir connu est un privilège que je suis heureux de partager avec vous et Vidal-Pellicorne qui avez été ses fidèles limiers. Interrogez-moi et si je peux je répondrai…
    — Connaissez-vous cet artiste qui a réalisé pour lui les copies des pierres du pectoral ?
    — Oui. J’avoue même avoir eu recours à son talent en deux ou trois circonstances et il me semble unique au monde. Vous avez besoin de lui ?
    Il ne restait plus à Aldo, soulagé d’un grand poids, qu’à raconter les dessous de l’affaire Vauxbrun et le problème qui se posait à lui. Louis de Rothschild l’écouta sans se manifester avant qu’il n’en vienne à sa décevante quête des éventails.
    — Permettez-moi de vous interrompre ! J’ai toutes les possibilités de joindre la reine Élisabeth de Belgique et les autres princesses...
    — Jusqu’à les convaincre de vous montrer leurs éventails ?
    — Je me fais fort d’y parvenir. Le commun des mortels connaît notre manie collectionneuse à nous autres, Rothschild ! Vous serez au moins rassuré sur ce point. Reste évidemment le dernier éventail dont on ne sait où il se trouve.
    — C’est pourquoi j’ai pensé faire copier

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