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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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à appeler son gibier, elle ajouta :) Allons, ne vous fâchez pas ! Je dois dire que la chance était avec moi puisque c’est justement ici que vous veniez.
    — Et qu’est-ce qu’ici a de particulier ?
    — C’est ma plage d’enfance. Ma mère y possède la Villa Amanda sur la côte des Basques. Et j’espère que, cette fois, vous allez accepter une invitation à dîner ?
    — Veuillez m’en excuser mais je n’en ai pas l’impression, répliqua-t-il en se dégageant doucement. Je ne suis pas venu seul mais avec deux dames de ma famille…
    — Celles avec qui vous avez quitté Paris, n’est-ce pas ?
    — Bravo ! Vous êtes vraiment merveilleusement renseignée ! J’ajoute que je suis également en compagnie d’un ami. Il est en train de jouer au baccara mais nous ne nous sommes pas déplacés pour nous distraire. Nous avons à traiter une affaire… importante ! Aussi vais-je avoir le regret de vous quitter…
    La baronne Agathe s’esclaffa :
    — C’est une manie, décidément ? Suis-je à ce point antipathique ?
    Tout en parlant, elle avait pris du recul et déployé un éventail de plumes d’autruche blanches derrière lequel elle cachait son visage dans un geste plein de coquetterie, ne laissant dépasser que son regard pétillant de malice…
    — Vous savez bien que non et, en d’autres circonstances…
    Les yeux d’Aldo repérèrent soudain sur la maîtresse branche d’écaille blonde, frappé en minuscules diamants, le monogramme C surmonté d’une couronne impériale.
    — Hé ? Que vous arrive-t-il ? fît-elle en le voyant se figer.
    — Pardonnez-moi, j’admirais votre éventail ! Il est superbe… et vous n’ignorez pas que je m’intéresse aux objets anciens… en particulier lorsqu’ils sont beaux, rares et ressemblent à des joyaux. Si je ne me trompe, celui-ci a appartenu à une… plus que reine, mais j’avoue que le chiffre me déroute…
    Le voyant s’humaniser, elle s’amusait franchement :
    — Vous ne vous trompez pas et ce n’est pas sorcier à deviner. En revanche, je suis enchantée que l’initiale vous pose un problème. Je vous en donnerai la solution à condition que vous veniez dîner demain soir. Ma mère est absente ces jours-ci… et j’en ai profité pour lui emprunter cette adorable chose à laquelle elle tient particulièrement…
    Aldo s’accorda un instant de réflexion. En dépit de ce qu’il venait de dire, la cause était entendue pour lui car l’éventail avait sûrement appartenu à Charlotte. D’un autre côté, la perspective d’un dîner en petit comité ne le réjouissait pas. Il devinait trop comment cela risquait de s’achever…
    La chance cependant continuait à lui sourire : avant qu’il eût émis une parole, Adalbert, rayonnant de satisfaction, les rejoignait :
    — Quelle merveilleuse soirée ! s’écria-t-il. Je viens de gagner une somme rondelette et je te trouve en compagnie d’une fort jolie dame… à laquelle j’aimerais être présenté.
    — Avec joie ! Baronne, je vous présente mon plus cher ami, Adalbert Vidal-Pellicorne, égyptologue et académicien distingué, homme de lettres, homme du monde et mon plus fidèle compagnon d’aventure. Adalbert, voici la baronne Agathe Waldhaus dont je t’ai parlé…
    — En effet, en effet ! approuva Adalbert qui ne se souvenait de rien de tel. Vous me voyez positivement ravi de cette rencontre, baronne ! ajouta-t-il en s’inclinant sur la main de la jeune femme.
    — C’est un plaisir partagé, Monsieur… et j’espère que vous me ferez celui de venir un jour prochain visiter ma maison, mais je vous demande de m’excuser si je ne vous prie pas de vous joindre au prince Morosini dès demain soir. J’ai à parler avec lui d’une chose importante... et assez intime ! À moins que vous n’ayez besoin de lui ?
    — Absolument pas, je vous assure, nous nous reverrons quand il vous plaira !
    — Vous êtes l’amabilité même ! À bientôt donc, et vous, mon cher Aldo, à demain vers dix heures ? Vous savez qu’ici l’heure espagnole prédomine.
    En s’éloignant, elle lui envoya un baiser du bout d’un doigt, les laissant aussi stupéfaits l’un que l’autre.
    — Elle est peut-être un peu familière mais charmante, fit Adalbert. Comment se fait-il que tu ne m’en aies jamais parlé ?
    — Parce que je préférais l’oublier. Elle est charmante mais surtout collante. C’est d’ailleurs une relation récente : je

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