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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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entendit au loin son fils l’appeler. Derrière le grand
sorcier, elle vit un loup. Ce n’était pas un loup ordinaire. C’était l’esprit
du loup, le totem de Durc, et il voulait qu’elle le suive. L’esprit du loup se
changea alors en Durc, et ce fut son fils qui lui demanda de le suivre. Il l’appela
encore, mais quand elle s’apprêta à lui emboîter le pas, Creb l’en empêcha. Il
désignait un point derrière elle.
    Elle se retourna et vit un sentier qui menait à une caverne.
Le toit de la caverne était formé d’un surplomb de roche colorée qui saillait d’une
falaise, au sommet de laquelle un étrange rocher en équilibre semblait s’être
figé au moment de basculer dans le vide. Elle se retourna, Durc et Creb avaient
disparu.
    — Creb ! Durc ! Où êtes-vous ? s’écria Ayla
en se redressant brusquement.
    — Ayla, tu as encore rêvé, dit Jondalar en s’asseyant, lui
aussi.
    — Ils sont partis. Pourquoi ne voulait-il pas que je les
accompagne ? gémit Ayla, les larmes aux yeux, un sanglot dans la voix.
    — Ils sont partis, qui ça ? demanda Jondalar en l’enlaçant.
    — Durc, et Creb ne voulait pas que je le suive. Il m’a
empêchée de passer. Pourquoi ? Oh, pourquoi ? se lamenta-t-elle en
fondant en larmes dans les bras de Jondalar.
    — Ce n’était qu’un rêve, Ayla. Il a peut-être un sens, mais
ce n’était qu’un rêve.
    — Oui, je sais que tu as raison, mais il semblait si réel.
    — Tu as pensé à ton fils, ces derniers temps ? demanda
Jondalar.
    — Oui, je crois. Je me suis rendu compte que je ne le
reverrais plus jamais.
    — C’est peut-être pour cela que tu as rêvé de lui.
Zelandoni prétend qu’on doit essayer de retenir ce genre de rêves, et qu’un
jour on en comprendra le sens, assura Jondalar en essayant de distinguer le
visage d’Ayla dans l’obscurité. Allons, tâche de te rendormir.
    Ils restèrent encore longtemps éveillés. Le lendemain matin, un
ciel couvert incita Jondalar à partir au plus vite. Mais Loup n’était toujours
pas rentré. Pendant qu’ils repliaient la tente et chargeaient leurs bagages,
Ayla le sifflait de temps en temps, mais il ne reparut pas.
    — Ayla, il faut partir. Il nous rattrapera comme d’habitude.
    — Je ne partirai pas sans savoir où il est,
protesta-t-elle. Pars si tu veux, moi je vais le chercher.
    — Le chercher où cela ? Il peut être n’importe où.
    — Il est peut-être retourné au camp, il aimait beaucoup
Shamio. On devrait y aller.
    — Ah, non, pas question ! On n’a pas fait tout ce
chemin pour rien.
    — S’il le faut, j’irai, s’entêta Ayla. Je ne partirai pas
sans Loup.
    En hochant la tête, Jondalar la regarda rebrousser chemin.
Impossible de la faire changer d’avis. Dire qu’ils seraient déjà loin sans
cette maudite bête ! S’il ne tenait qu’à lui, les Sharamudoï pouvaient
bien garder Loup !
    Tout en marchant, Ayla sifflait de temps en temps, et soudain,
alors qu’elle pénétrait dans la forêt, elle le vit apparaître à l’autre bout de
la clairière et courir à sa rencontre. Il la renversa presque en sautant sur
elle, la lécha et lui mordilla la joue.
    — Loup ! Enfin, te voilà ! Où étais-tu
passé ? s’écria-t-elle en empoignant sa fourrure et en frottant sa tête
contre la sienne, mordant ensuite sa mâchoire en retour. J’étais folle d’inquiétude,
tu ne devrais pas disparaître comme ça.
    — On peut y aller, maintenant ? s’impatienta Jondalar.
La matinée touche à sa fin.
    — Eh bien, il est revenu ! dit Ayla en enfourchant
Whinney. Nous n’avons pas eu besoin de faire demi-tour. Par où
allons-nous ? je suis prête !
    Ils traversèrent les pâturages sans dire un mot, en colère l’un
contre l’autre, et parvinrent au pied d’une crête qu’ils longèrent, à la
recherche d’un chemin praticable. Ils ne rencontrèrent qu’un passage escarpé,
parsemé de rocs et où les pierres glissaient sous les pas. Trouvant la montée
dangereuse, Jondalar poursuivit ses recherches. Sans les chevaux, ils auraient
pu gravir la pente à différents endroits, mais avec eux il ne restait que le
passage caillouteux.
    — Qu’en penses-tu, Ayla ? Les chevaux pourront-ils
gravir ça ? A moins de redescendre et de contourner la colline ?
    — Je croyais que tu ne voulais pas faire demi-tour, surtout
pour un animal ?
    — C’est vrai, excepté lorsque c’est indispensable. Si tu
estimes que c’est trop

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